Sur DSK: la voix de l'Eglise
Ce titre est peut-être exagéré! Mettons qu'il s'agit d'une provocation de ma part... C'est en tout cas la façon dont l'Avvenire, le quotidien de la Conférence des évêques italiens rapporte l'affaire (19/5/2011).
Pour le moment, même si les charges sont lourdes, il est difficile de prédire quelle sera l'issue de l'affaire Strauss-Kahn. L'icône libertine de la gauche caviar est capable de tout, et surtout, dispose de relais puissants.
Sur Famille Chrétienne MJ Guillaume (citée par le salon Beige) écrivait hier:
Quelle que soit l’issue de l’enquête, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), symbole de la puissance de l’argent mise en principe au service du bien commun des peuples, apparaît à l’occasion de cette affaire comme une personnalité en proie à une frénésie du désir, un culte de la jouissance qui donnent froid dans le dos.
Quoi qu'il en soit, j'ai eu, avec un peu de retard, l'idée de consulter l'OR et je n'ai rien trouvé.
Par contre, l'Avvenire, le quotidien de la CEI, dans son numéro du 18 mai, est beaucoup plus prolixe, et consacre à l'ex-directeur du FMI un article d'une demi-page pas vraiment indulgent. Ce qui est intéressant, ce n'est pas les faits rapportés (qui ne nous apprennent rien) mais le ton, assez habituel dans un journal peu habitué à manier le langage polémique - en particulier pas une seule fois son nom n'est précédé de "monsieur" (et une seule fois de son prénom!), une pratique pourtant courante dans ce journal.
Le numéro du 19 mai remets DSK en première page: l'article en page intérieure se contente de rapporter en quelques lignes laconiques la démission du "patron" du FMI, mais la photo choisie pour illustrer la page 1 est elle aussi assez éloquente: elle ne le montre pas dans une posture humiliante!!! Et elle n'a manifestement pas été choisie pour inspirer la sympathie, ou la commisération.
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ÉTATS-UNIS
La défense de Strauss-Kahn: la femme de chambre était consentante
(Source, ma traduction)
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Vendredi, quand il sortira de la prison de Rikers Island pour retourner au tribunal, Dominique Strauss-Kahn se défendra ainsi: le rapport sexuel avec la femme de chambre à l'hôtel Sofitel était consentant, selon le New York Post, qui cite des sources dans l'équipe de la défense, confirmant ce qui avait déjà été dit au tribunal par son avocat, Benjamin Brafman : "Nous croyons que les éléments de preuve ne sont pas compatibles avec l'hypothèse d'une relation forcée. Il pourrait s'agir d'une relation consentie".
Bien différente est la position de l'avocat de la femme qui a dénoncé Strauss-Kahn. L'avocat Jeff Shapiro a déclaré à CNN que sa client "est contrainte de se cacher, ne peut plus aller travailler, le traumatisme subi est extraordinaire". "Il n'y a rien de consensuel dans ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel": Jeff Shapiro résume ainsi la ligne que sa clienta suivra dans la salle d'audience devant le jury. ..."Je pense que lorsque les jurés auront écouté son témoignage, et l'auront vue en chair et en os, quand elle pourra enfin sortir à découvert et raconter son histoire, je pense, a répété Shapiro, qu'ils seront convaincus de la fausseté de l'allégation d'une relation sexuelle consenti". L'avocat a ensuite expliqué comment la jeune femme de chambre de couleur, qui, depuis que l'aventure a été connue, n'a pas été vue, ni fait des déclarations publiques, avait décidé de coopérer pleinement avec les enquêteurs. Enfin, Shapiro a défendu la bonne foi de la femme, qui par beaucoup est désignée comme l'instrument possible d'une conspiration fantomatique contre Strauss-Kahn, considéré jusqu'à il y a quelques jours, en qualité de candidat socialiste, comme le probable vainqueur des présidentielles en France en 2012. ...
Le vendredi, le système judiciaire américain sera appelé à apprécier ces deux vérités. Strauss-Kahn espère au moins pouvoir quitter la prison, où il a même été placé sous surveillance anti-suicide, par mesure de précaution.
En 72 heures, le directeur du FMI est passé d'une suite de luxe à 3000 dollars la nuit, à une cellule de 3,5 mètres sur 4 à Rikers Island, la prison réservée aux "vrais" criminels de New York. Alors que trois jours avant, il était encore solidement assis sur un des fauteuils financiers les plus puissants au monde, il se trouve maintenant de facto «déchargé» du Fonds: "L'immunité du Directeur général est limitée, et n'est pas applicable à ce cas", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du FMI, William Murray.
Soixante-douze heures plus tôt, Strauss-Kahn disposait à New York de deux salles de bains, une chambre et un séjour luxueux. Maintenant, il vit au moins jusqu'à vendredi dans la même ville, avec un lit de camp, un verre à boire, du savon, du dentifrice. En isolement complet et sous le régime du suicide watch: "Compte tenu de sa grande visibilité, nous ne voudrions pas qu'il soit la victime d'une agression par un détenu", a-t-on précisé au Département correctionnel de New York.
A New York, on s'attendait à ce que, après avoir passé la nuit dans une cellule dans un commissariat de Harlem, Strauss-Kahn serait libéré sous caution. Le Juge Melissa Jackson de Manhattan a ordonné au contraire, non seulement le maintien de la prison, mais aussi la détention à Rikers Island. C'est le signe de la gravité avec laquelle la justice des États-Unis considère l'affaire.
Généralement, les prisonniers "VIP" ou ceux en attente de jugement, comme dans son cas, sont envoyés au Metropolitan Correctional Center à Manhattan. Il est plus proche et surtout il est moins glauque. Là, par exemple, a été détenu le banquier Bernard Madoff. Mais cette fois, il s'agissait de détenus accusés de crimes fédéraux. Pour Strauss-Kahn, au contraire, ont été ouvertes les portes de Rikers Island, la prison de la ville qui se situe entre le Bronx et le Queens et qui a une population carcérale de 15 000 prisonniers. C'est la prison des prisonniers de droit commun, où arrivent ceux qui se sont rendus coupables de délits "ordinaires": assassinat, vol, viol, violence.... Strauss-Kahn restera au moins quatre nuits sous observation constante. Le juge Jackson, en rejetant la caution a laissé entendre qu'il y a des circonstances aggravantes. Péseront sur lui des infractions semblables, le fait qu'il ait été arrêté alors qu'il s'apprêtait à partir, les videos enregistrées par le circuit interne de l'hôtel, où Strauss-Kahn est filmé alors qu'il quitte la suite 2806. "A en juger par les photos - a dit le substitut du procureur John McConnell - il semble être très pressé "
http://www.avvenire.it/Mondo/strauss-khan+difesa+cameriera+consenziente_201105180829022730000.htm
