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Un voyage de foi, d'espérance et d'amour

Angela Ambrogetti a suivi le voyage en Croatie. Son très beau commentaire sur l'hebdomadaire en ligne "Tempi", plein de sensibilité, apporte un "plus" aux autres analyses. Lisez surtout la fin! (8/6/2011)

Texte ici: www.tempi.it/benedetto-xvi-croazia...
Ma traduction.

Benoît XVI en Croatie: un voyage de foi, d'espérance et d'amour
Angela AMBROGETTI
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Le Pape, lors de son voyage en Croatie qui vient de s'achever, a adressé un message très fort à l'ensemble de l'Europe, afin qu'elle retrouve son unité dans les racines chrétiennes qui la caractérisent. Et aux familles catholiques, venues l'applaudir, il a lancé un appel: "Soyez courageuses!"

Quand Benoît XVI prend la parole sur la Place Josip Jelacic, les salves d'applaudissements de plus de 50 000 jeunes qui l'écoutent éclatent. Ils sont l'avenir de l'Europe, ceux que le Pape confie à la prière devant l'Eucharistie. Ils applaudissent les paroles du Pape, d'abord en italien, puis en croate. Des applaudissements éclatent encore dans la cathédrale quand Papa Ratzinger parle de l'évêque et martyr Saint Aloysius Stepinac: en Croatie, on attend sa canonisation, dit le Cardinal de Zagreb, Josip Bozanic. Et les familles catholiques réunies pour la première fois applaudissent aussi quand le Pape dit: "Soyez courageuses."

Deux jours d'un voyage intense et réussi, malgré la maigre attention de la veille. Quelques-uns polémiquent sur le "non" du Pape à la cohabitation comme «préparation» ou «substitut» du mariage (et du reste, que pouvait-il dire d'autre?). Mais sinon peu ou rien (ndt: je suppose qu'Angela Ambrogetti parle des medias...).
Et pourtant, la visite était extrêmement intéressante. Parce que la Croatie, entre autres choses, est le pays européen où deux cultures se croisent. Celle latine, italienne et vénitienne, et celle slave, Croate. Une cohabitation pas toujours facile, trop souvent étouffée par la violence ou la dictature, mais qui aujourd'hui, trouve enfin son unité dans la plus grande maison commune, l'européenne. C'est pourquoi, dans un tout premier moment du voyage, on avait aussi pensé à une rencontre entre le Pape et quelque représentant du Patriarcat de Moscou. Mais même si elle est reportée pour l'instant (peut-être travaille-t-on à une rencontre en Allemagne en Septembre), les deux journées dans le cœur de l'Europe ont été fondamentales pour la politique européenne du Saint-Siège.

L'Europe, celle de l'ouest qui semble vouloir oublier ses racines chrétiennes, l'Europe qui semble animée uniquement par des intérêts mercantiles, qui se met d'accord seulement pour des actions militaires et ne pense pas aux conséquences humanitaires. Cette Europe qui a besoin de redécouvrir sa propre conscience, a besoin de l'Orient pour se retrouver, tout comme l'Europe de l'Est a besoin de la foi chrétienne pour retrouver ses racines. Une façon de surmonter la "culture du rationalisme, qui ne tient pas suffisamment compte de l'histoire et de la richesse de l'histoire" , une véritable "mission de ce peuple, qui entre aujourd'hui" [dans l'UE]: renouveler dans l'unité la diversité.
En Croatie, Benoît XVI cite l'exemple de trois personnes. Un scientifique jésuite, le Père Rudjer Josip Boškovic qui «incarne très bien l'heureux mariage entre la foi et la science, qui se stimulent mutuellement pour une recherche à la fois ouverte, diversifiée et capable de synthèse". Un homme de grande et cosmopolite culture, au-dessus de tout nationalisme, le Père Boscovich cultiva une grande passion pour l'unité. "Nous rendons hommage à un amoureux de la vérité, - a dit le Pape très applaudi - qui sait à quelle point elle le dépasse, mais qui sait aussi, à la lumière de la vérité, employer à fond les ressources de la raison que Dieu leur a données" .
Aux jeunes, Benoît XVI rappelle un laïc de leur âge, bienheureux de la charité, Ivan Mertz : liturgie, charité et bonté qui "surprennent et émeuvent" dans sa vie.
Et puis l'évêque martyr du totalitarisme athée. Le symbole de tout le clergé croate qui a souffert des décennies de persécution, qui "a été l'objet de vexations systématiques et d'intimidations qui visaient à détruire l'Eglise catholique". Stepinac, devenu défenseur des faibles, «"avocat de Dieu sur cette terre".

En six discours de Benoît trace une ligne claire à suivre en Croatie et en Europe.
Et même si le dernier, celui du congé, il n'a pas pu le lire à cause de la pluie battante, le salut est intensément souligné par un arc en ciel au crépuscule (cf. Arc-en-ciel sur Zagreb), juste avant que l'avion papal ne décolle. A travers le hublot, on voit le Pape lire la prière du soir . Une consécration à Marie au pied de laquelle, dans l'image de Notre Dame de la Porte de Pierre, protectrice de Zagreb, il a déposé un chapelet en or.

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