Rencontre avec les tsiganes
Images, et reportage. (11/6/2011)
Lire aussi
Video de "Russi"
La video complète en haute définition est sur le site de Russi: http://benedictxvi.tv/
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(d'après Radio Vaticana, Roberto Barbi)
Musique, couleurs et danse sur des rythmes gitans ont alterné avec des moments de réelle émotion, suscitée par les témoignages de quatre Tsiganes qui sont venus raconter au Saint-Père leur monde, fait de liberté, mais souvent aussi de difficultés et de méfiance des autres, d'expériences dramatiques enfermées dans leur passé, mais aussi d'espoir dans l'avenir.
D'abord, Ceija Stojka, une femme tsigane autrichienne, survivante des camps d'Auschwitz et de Bergen-Belsen, où elle fut déportée à l'âge de 9 ans. A la fin de la guerre, de sa famille, qui comptait 200 membre, il ne restait plus que six...
"Jamais plus Auschwitz, dit-elle. ... Nous sommes les fleurs de ce monde et nous avons été bafoués, maltraités et tués" (1).
Carlo Mikic est un étudiant de 18 ans, un beau garçon, qui est né et a grandi à Rome. "Quand tu es un enfant qui vit dans un camp, dit-il, à l'école tu n'es pas considéré comme tout le monde. Quand tu grandis et que tu cherches un emploi, et qu'ils voient comme adresse "camps nomade" ils te disent "non merci". Je sais qu'il y a des Roms qui sont dans l'erreur, qui se comportent mal, mais la responsabilité est toujours personnelle et la culpabilité n'est jamais d'un groupe ethnique ou d'un peuple. Quand je pense à l'avenir, je pense à des villes et à des pays où il y a de la place pour nous, de plein droit, en tant que citoyens comme les autres, non pas comme un peuple à isoler et qui fait peur".
Pamela Suffer est une jeune maman épanouie de 28 ans, elle a fait des études, elle est sédentarisée, et semble un modèle d'intégration:
Elle a remercié le Pape pour son accueil, et a exprimé pour ses enfants le désir qu'ils aient une vie bonne, qu'ils soient simples et doux, à l'exemple du Bienheureux Zephirin:
"Je voudrais que mes enfants puisse vivre avec les autres enfants d'Europe et du monde, sans être exclus ou discriminés. Sincèrement, devant Jésus, je ne me suis jamais sentie différente, étrangère. Je sais que l'homme regarde l'apparence, mais le Seigneur regarde le coeur, et Vous, aujourd'hui, nous en donnez la preuve".
Atanazia Holubova est une religieuse gitane originaire de Slovaquie. Adolescente, elle a rencontré un prêtre et un groupe de jeunes chrétiens qu'elle a commencé à fréquenter en secret, sous le communisme. Elle travaille maintenant pour la Pastorale des Roms, son peuple, et parle de sa vocation avec humilité et gratitude envers le Seigneur et envers ceux qui en premier ont apporté dans sa vie la Parole de Jésus:
"Cela leur était égal que je sois tsigane. Nous participions à la messe ensemble chaque jour et nous rencontrions des religieuses: c'est alors que j'ai réalisé que le Seigneur m'appelait à le servir en devanant religieuse. J'ai réalisé que j'avais été appelée pour aider les Tsiganes à trouver le chemin qui les conduit à Lui et, par conséquent, la vraie joie. ..."
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(1) Mon ami Belgicatho apporte des précisions supplémentaires sur ce que, dans ma traduction du discours du Saint-Père, j'ai appelé improprement d'un néologisme douteux "dévorement", càd l'extermination des tsiganes dans les camps de concentration nazis.
Des oubliés de l'histoire au coeur de la rencontre entre le pape et les Roms
Le pape a rappelé un génocide oublié : celui des Tziganes qui ne fut même pas évoqué au procès de Nuremberg et qui pourtant fit entre 500.000 et 700.000 victimes :
Pour rappel : 1933-1945 : Baro Porajmos, "le grand engloutissement"
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