Newt Gringrich: Pourquoi je suis devenu catholique
Mon amie Anne m'envoie la traduction d'un article du National Catholic Register où Newt Gingrich, candidat à l'investiture républicaine pour les présidentielles US, raconte sa conversion et le rôle qu'y a joué le pape Benoît. (14/5/2011)
Anne ajoute:
Un détail : vous verrez que sa femme, catholique, s'appelle Callista, je me souviens que c'est le nom du roman écrit par le cardinal Newman, cher à Benoit XVI .
(à propos du roman de John Henry Newman "Callista", voir ici: http://benoit-et-moi.fr/2010-III/... ).
Il est en vente à la librairie Téqui.
National Catholic Register
Pourquoi je suis devenu catholique
Par Newt Gingwich
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On m’a souvent demandé pourquoi j’ai choisi de devenir catholique, il est plus près de la vérité qu’au long de plusieurs années je suis devenu petit à petit catholique et que j’ai décidé un jour d’accepter la foi que j’en étais déjà venu à embrasser.
Ma femme, Callista, a toujours été catholique et elle est membre du chœur de la basilique du sanctuaire national de l’Immaculée Conception à Washington, D.C., depuis 15 ans. Bien que Baptiste (Southern Baptist dans le texte), j’assistais à la messe avec Callista chaque dimanche à la basilique pour l’écouter chanter avec le chœur.
J’ai accompagné Callista à Rome en 2005 quand le chœur fut invité à chanter à Saint-Pierre. Pendant que j’étais là, j’ai eu l’occasion de parler longuement avec Mgr Rossi, recteur de la Basilique de D.C. sur la foi, l’histoire et de nombreuses questions culturelles, comme le sécularisme, auxquelles est confronté notre pays. Nos conversations m’éclairaient et m’intriguaient.
Durant ce voyage, je fis ma première visite à Saint-Pierre et je me souviens de mon émerveillement d’être en présence de la vérité historique de l’Eglise ce jour-là.
En même temps j’étais influencé par plusieurs livres que je lisais. Parmi eux, The cube and the Cathedral de George Weigel, sur la crise du sécularisme en Europe et son livre The final Revolution sur le rôle que le christianisme a loué dans la libération de l’Europe de l’Est de la dictature athée.
J’ai aussi été ému par cette réflexion du Pape Benoît dans son livre Jesus of Nazareth : « La question est : Dieu est-il réel, est-il la réalité elle-même, ou ne l’est-il pas ? Est-il le Bien ou devons-nous inventer le bien nous-mêmes ? »
Parmi nos voyages, quand Callista et moi étions au Costa-Rica ou en Afrique, elle tenait absolument à trouver une messe le dimanche. Ecouter « Amazing Grace » chanté en chinois à une messe à Pékin fut une belle expérience et participer à la liturgie avec des croyants du monde entier ouvrait mes yeux à la diversité et à la richesse de l’Eglise catholique.
Pendant dix ans, la profondeur de foi et d’histoire contenue dans la vie de l’Eglise catholique me fut de plus en plus évidente et le caractère central de l’Eucharistie dans la messe catholique me devint de plus en plus clair.
La visite du pape Benoît XVI aux Etats-Unis en avril 2008 fut pour moi un tournant. Le Saint-Père présidait les Vêpres solennelles avec les évêques des US dans la crypte de la basilique de Washington. On avait demandé au chœur de Callista de chanter pour le pape Benoît à ces vêpres et, comme époux, j’avais l’occasion unique d’assister à la visite papale et j’en étais profondément ému .
En apercevant le pape Benoît ce jour-là, je fus frappé par le bonheur et la paix qui se dégageaient de lui. La présence joyeuse et rayonnante du Saint-Père fut un moment de confirmation de tout ce que j’avais pensé et expérimenté ces dernières années.
Le soir, je dis à Mgr Rossi que je désirais être reçu dans l’Eglise catholique et il accepta que Callista soit mon « sponsor ». Sous sa direction, j’étudiais le Catéchisme de l’Eglise catholique l’année suivant et fut reçu dans l’Eglise en mars 2009 dans une belle messe à l’église St-Joseph à Capitol Hill.
Après un voyage d’une dizaine d’années, peut-être même un voyage de toute une vie, je rentrais finalement à la maison.
