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Pélerins de la vérité vers Assise

Congrès à Rome, en vue de la rencontre du 27 octobre. Un passage d'une lettre personnelle de Benoît XVI à un ami luthérien rendu public. Le Saint-Père est conscient du "risque médiatique". Traduction de Carlota (4/10/2011)

Carlota:

Via Verum peregrinantes (en italien) et la buhardilla de Jerónimo (excellent blog en espagnol), voici le résumé du Congrès du 1er octobre 2011 sur la prochaine Journée d’Assise (le 27 octobre prochain).
Durant ce congrès a été rendu publique une lettre personnelle envoyée par Benoît XVI à un ami protestant, dans laquelle il explique ses motivations. Et encore une fois il est démontré que le Saint Père parle toujours vrai et juste pour nous montrer la voie, lucide sur les risques mais ferme dans son obligation de faire avancer les choses et surtout sans jeter l’anathème !

* * *

« Le Saint Père a voulu souligner le concept de pèlerinage vers la vérité: non pas un être ensemble pour prier d’une façon disparate, avec le risque de confondre la foi révélée surnaturelle avec les croyances religieuses humaines et naturelles, mais un cheminement ensemble vers l’unique Vérité ».
Avec ces mots le cardinal Raymond Leo Burke est intervenu durant le congrès « Pèlerins de la Vérité vers Assise », organisé par l’Association Catholique « Spes » et qui a eu lieu le 1er octobre à Rome, pour mettre en évidence la signification de la prochaine journée prévue le 27 octobre à Assise.

Pendant les travaux du congrès a eu lieu un débat intéressant relatif à la façon dont les fidèles catholiques peuvent se rapprocher de cette rencontre pour la paix et la justice dans le monde. Ce type d’évènements est la cause de préoccupations fondées, et de fait, le Cardinal Burke relève que « les risques ne sont pas peu nombreux, et comme de bien entendu, le Souverain Pontife en est très conscient. Les médias de masse diront, ne serait-ce qu’en images, que toutes les religions se sont retrouvées ensemble pour demander la paix à Dieu. Un chrétien peu formé à la foi peut en tirer de cela la conclusion gravement erronée qu’une religion vaut la même chose qu’une autre et que Jésus Christ est l’un parmi tant d’autres médiateurs du salut ».

Cette préoccupation a été aussi signalée par les organisateurs. Dans l’introduction aux travaux, le coordinateur, Lorenzo Berthocchi, a rendu public un intéressant extrait d’une lettre personnelle du Saint Père evoyé le 4 mars 2011 au pasteur luthérien, le professeur Peter Beyerhaus. Ce dernier, de fait, en vertu d’une longue amitié qui remonte à l’époque où le Cardinal Ratzinger professait à Tubingen, avait envoyé en février dernier une lettre au Saint Père dans laquelle il manifestait sa perplexité au sujet du risque syncrétique d’une nouvelle convocation à la journée d’Assise.
C’est pour cela que Benoît XVI a répondu en donnant ses intentions pour y participer. La réponse du Pape au professeur Beyerhaus avait déjà été citée, même si ce n’était pas littéralement, dans un entretien avec le professeur effectuée par le journal allemand Kichliche Umschau au mois d’avril dernier.

Aujourd’hui, après avoir reçu une autorisation de la part de Beyerhaus, les organisateurs peuvent rendre public le passage de la lettre mentionné au cours de l’entretien.

« Je comprends très bien, - écrit Benoît XVI le 4 mars 2011, votre préoccupation par rapport à ma participation à la rencontre d’Assise. Mais cette commémoration doit être célébrée de toutes façons et après tout, il me semblait que le mieux c’était d’y aller personnellement pour pouvoir essayer de cette manière de déterminer la direction du tout. Cependant je ferai tout pour que soit impossible une interprétation syncrétique de l’évènement et pour que cela reste bien ferme que toujours je croirai et confesserai ce que j’avais rappelé à l’intention de l’Église avec l’encyclique Dominus Iesus » (ndt: ici).


Après la Sainte Messe, célébrée dans la forme extraordinaire par Monseigneur Pozzo, ont commencé les travaux du congrès avec une intervention du P. Serafino Lanzetta sur l’unicité salvatrice du Christ et de l’Église comme présenté par l’encyclique Dominus Iesus. Ensuite le Père Mauro Gagliardi, a souligné l’interprétation magistérielle et celles de médias de masse sur les journées d’Assise. L’intervention du Père Alessandro Olivieri Pennesi a offert un clair panorama de ce qu’on appelle « le supermarché religieux », en faisant en particulier référence aux dénommés mouvements religieux alternatifs. Dans l’après-midi, après la déjà mentionnée introduction du Cardinal Burke, l’Archevêque Hon Tai-Fai Savio (*), Secrétaire de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples.

Au cours du débat de fin de congrès sont intervenus le Père Nicola Bux (« Nous adorons ce que nous connaissons, - Jn 4.22, - Vérité, Église et Salut » titre original « Verità, Chiesa e salvezza, - voir ici) ; le Père Manfred Hauke - ndt voir cv ici - (« Semina verbi, ou bien œuvre diabolique ? Les Pères de l’Église sur les religions païennes ») et le professeur Corrado Gnerre (« Pèlerins de la Vérité vers Assise »).

Dans la lettre citée, envoyée au professeur Beyerhaus, Sa Sainteté demandait à l’ami de lui accorder toute sa confiance pour s’engager à éviter une vision syncrétiste et relativiste de la journée.
Les organisateurs du congrès et les rédacteurs ont été d’accord, y compris dans la diversité des perspectives, pour accorder leur confiance au Saint-Père, et pour coopérer à ce que ses intentions rencontrent une réalisation effective.

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NDT:
(*) Msg Hon Tai-Fai Savio est le premier prélat chinois à être devenu un haut responsable à la Curie Romaine. Né dans une famille non catholique de Hong-Kong il a été baptisé à l’âge de 11 ans.

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