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Une cathédrale de musique

Transcription par Giacomo Galeazzi du discours prononcé par le Saint-Père à l'issue du concert d'hier, sur la IXe symphonie d'Anton Bruckner (23/10/2011)

Hier, dans la salle Paul VI, le Saint-Père assistait à un concert donné en son honneur par le Bayerische Staatsoper: La neuvième, et dernière symphonie de Anton Bruckner dirigée par le Maestro Kent Nagano.
Le Saint-Père a prononcé un discours en allemand au terme de l'exécution, et c'est sans doute pour cela qu'on ne le trouve pas encore sur le site du Saint-Siège.
En attendant, Giacomo Galeazzi en a fait un compte-rendu, transcrivant les passages saillants. C'est extrêmement beau, comme toujours, lorsqu'il parle de musique, avec des envolées poétiques: on sent que pour lui, la musique, c'est vraiment la voix de Dieu.

Images ici: Benedetto XVI forum.

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Une cathédrale de musique
Giacomo Galeazzi
La Stampa (22.10.2011)
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«Écouter la musique de Bruckner, c'est presque comme se trouver dans une grande cathédrale, observant les grandioses structures portantes de son architecture, qui nous entourent, nous poussent vers le haut et créent l'émotion».
Benoît XVI a commenté en ces termes la «splendide exécution» des deux œuvres d'Anton Bruckner, le Te Deum et la Symphonie n°9, qui lui a été offerte ce soir, dans l'Aula Nervi (salle Paul VI) par le Bayerische Staatsoper.
Du «grand compositeur», le pape a exalté non seulement la créativité mais surtout la foi «simple, solide et sincère, conservée toute sa vie au point de vouloir être enterré dans l'église de l'abbaye de Saint-Florian, dans la crypte, sous l'orgue puissant, sur lequel il avait joué tant de fois».
Il a rappelé que «quand, le 11 Octobre 1896, Bruckner mourut, il était encore en train d'écrire sa neuvième symphonie, qu'il avait commencée 10 ans plus tôt. Il sentait, se souvenant de Beethoven et Schubert, qu'il s'agissait de son 'testament symphonique', et en effet il ne parvint jamais à achever son quatrième mouvement, laissant son œuvre inachevée», une composition qui, selon l'avis du Pape « se détache du modèle classique, son discours musical se développe par grands blocs acoustiques, sections élaborées et complexes qui ne sont pas clairement définies, mais souvent séparés par de simples épisodes de liaison, ainsi que par des pauses».
À ce propos, le Pontife allemand a déclaré que la symphonie a un titre précis « Au bon Dieu» choisi par Bruckner peut-être pour «dédier et confier le fruit ultime et mûr de son art à Celui en qui il avait toujours cru, désormais le seul et véritable interlocuteur vers qui se tourner, arrivé à la dernière partie de l'existence».
«Bruckner - a observé Papa Ratzinger - demandait au bon Dieu de pouvoir entrer dans son mystère, de pouver monter à ses hauteurs, de pouvoir louer le Seigneur au Ciel comme il l'avait fait sur la terre avec sa musique».
«Un rappel pour nous aussi - a-t-il conclu - à ouvrir les horizons et à penser à la vie éternelle, non pour échapper au présent, même s'il est marqué de problèmes et de difficultés, mais plutôt pour le vivre encore plus intensément, apportant dans la réalité que nous vivons un peu de lumière, d'espérance, d'amour».

La dernière symphonie de Bruckner, pour le Pape Sur-représentation italienne à la Curie?