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Noël Les collages de Gloria Bénin Blasphème au théâtre Indignés Assise Allemagne (suite) 2011: L'Année Benoît

Le témoignage de Mère Veronica Berzosa

C'est cette jeune religieuse espagnole qui, au terme de la rencontre avec les nouveaux évangélisateurs, la semaine dernière, avait pris le Saint-Père dans ses bras. Traduction de Carlota, avec des détails biographiques très intéressants. (23/10/2011)

Voir ici: Rencontre avec les nouveaux évangélisateurs

Carlota

Le défi de la nouvelle évangélisation
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La religieuse qui, particulièrement émue et remplie d’un tel amour, a étreint spontanément le Saint Père, comme elle l’aurait fait d’un grand-père très aimé, est aussi la fondatrice et la supérieure générale du nouvel Institut « Iesu Communio ». Il s’agit de la Mère Verónica Berzosa Martínez (*) qui participait samedi 15 octobre à la première rencontre internationale « De nouveaux évangélisateurs pour la Nouvelle Évangélisation » organisé par le Conseil Pontifical pour la Nouvelle Évangélisation. Quelques 8000 personnes en provenance du monde entier, et qui travaillent déjà à l’annonce de la Bonne Nouvelle dans les zones les plus sécularisés de l’Occident, étaient présentes à cette réunion présidée par Benoît XVI dans la Salle Paul VI. La Mère Verónica, accompagnée de trois soeurs de son Institut, a témoigné de son expérience et celle de sa communauté, avec une formidable et très réaliste conviction, sur le thème de « la spiritualité et la vie intérieure ». L’original de son témoignage est paru dans le journal espagnol La Razón, et repris par Zenit – version espagnole). Le texte un peu complexe et long à traduire (!), mérite d’être néanmoins lu lentement pour bien s’en pénétrer et comprendre ce qu’a voulu faire la Mère Verónica avec son institut « de vie contemplative », mais tellement pleine et active, qui peut paraître à certains complètement anachronique, pour ne pas dire lourdement inutile à la collectivité, alors « qu’il est tellement difficile de gagner sa vie et que des gens meurent de faim » (choses malheureusement entendues, mais personne bien sûr n’ose s’étonner tout haut de certaines rave parties ou autres réjouissances très dans le vent et bien subventionnées. Les pauvres, ils ont bien le droit de se détendre, la vie est tellement dure !). Il rappelle à sa manière ce qui dit Benoît XVI dans le tout récent Porta Fidei. Il nous permet aussi d’expliquer très rationnellement le comportement des « nouveaux barbares », de ceux qui ont piétiné, il y a peu, une statue de la Sainte Vierge, dans le centre de Rome. Et ce n’est pas un hasard si cette image a moins fait le tour du monde que d’autres car c’est un symbole qui risque trop de réveiller les consciences…pour ceux qui les veulent endormies mais aussi malheureuses.

Ma traduction.


Au milieu de tant de désespérance…

« Mais qu’êtes-vous en train de dire? Est-ce que vous vivez en dehors de la réalité sans avoir les pieds sur terre, ou alors si la joie que je vois est vraie, de même que ce que vous dites, je ne peux cacher ma maladie : ma maladie c’est que je ne connais pas le Seigneur ». Cette affirmation je l’ai entendue, il y a peu, d’une jeune fille dans l’un des endroits que nous maintenons dans nos parloirs, où nous partageons avec simplicité la foi avec ceux qui s’approchent de notre maison. Et cette jeune fille a continué à dire : « Je crois que la désespérance m’a saisie pour avoir essayé de me défendre du christianisme en concevant le fait d’être chrétien comme un obstacle pour atteindre le bonheur, comme si Dieu était l’ennemi à la porte, un ennemi qui était venu pour limiter ma liberté et défaire mes projets ». Dans ces mots, est résumée l’expérience de beaucoup d’autres, et même de nous-mêmes.

Ce n’est pas la tristesse pour ce que l’on a, parfois énormément, aussi légitime et honnête que l’on puisse être, mais la tristesse pour ce que l’on n’a pas, pour ce que l’on désire, sans que l’on puisse se le donner à soi même et peut-être sans la capacité même de l’exprimer. Ce désir porte en soi la certitude que cela ne vaut pas la peine de vivre, tout au moins pour ce que nous devinons, ou que nous vivons mal quand nous avons renoncé à nous comprendre dans l’intention avec laquelle Dieu veut nous englober dans son plan. Le cœur souffre de l’oppression quand nous mettons un bâillon sur la clameur la plus profonde de notre être, et alors nous supportons le temps qui passe de la façon la moins incommode ou, si l’on peut, la plus plaisante possible; dans tous les cas nous souffrons quand nous avons renoncé à essayer d’être des hommes dans la plénitude pour laquelle nous avons été créés

Nous disons avoir une peur panique de souffrir et de la mort. Mais n’avons-nous pas, plutôt, peur de vivre en ne trouvant pas le sens de la vie ni sa valeur, et par conséquent, ne sommes-nous pas incapables d’affronter les évènements de tous les jours?

Impossible d’oublier, alors que j’avais dix-sept ans, ce qu’a produit sur moi la vision au sens littéral du terme d’un tapis humain de jeunes étendus par terre, désorientés, dépersonnalisés. Ma réflexion a été alors : « Seigneur, nous as-tu créés pour cela ? Non, non, je suis sûre que non ! ». Moi-même je me suis surprise à être en train de Lui parler, parce que indubitablement Il était là ; jamais le Créateur ne peut abandonner l’œuvre de ses Mains. Cette image a déterminé ma vie ; personne ne devait me convaincre de ce que l’homme, s’il ne vit pas étreint à Dieu et à sa volonté, est désorienté, chemine en tâtonnant, ne parvient pas à savoir qui il est, ni où il va, ni avec qui il peut avancer dans la vérité.

La soif met en évidence le cri de L’Esprit dans le coeur de l’homme.
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J’ose affirmer que, souvent, peut-être trop souvent, nous tombons là où nous ne voulons pas tomber en cherchant à combler par des mauvais chemins, comme le fils prodigue, la clameur de l’amour, du bonheur, du salut, de la communion, de la plénitude qui existe au plus profond de l’homme. Nous sommes bien faits : même quand nous éprouvons la soif brûlante d’une vie dans la plénitude ; une soif qui, quand elle cherche à être satisfaite dans des mirages, se fait encore plus ardente et favorise encore plus la désespérance. Cette soif, en définitive, met en évidence le cri de l’Esprit dans le cœur de l’homme, pour qu’il ne se contente pas d’une vie médiocre, pour qu’il se sente stimulé à accueillir la vie dans sa plénitude.

La soif de l’homme résonne dans le cri du Christ sur la Croix : «J’ai soif » (Jn 19,28). La soif de l’homme se calme seulement, elle trouve seulement soulagement et repos en Jésus,- seulement en Jésus ! le Mendiant assoiffé que va à la rencontre de la Samaritaine : « Si tu connaissais le don de Dieu… » (Jn 4,10). Le Christ ne vient jamais prendre de force mais il désire ardemment accorder une grâce à la créature avec le don de Dieu, combler sa créature avec une vie dans la plénitude par l’intermédiaire du don de l’Esprit qui nous introduit dans la communion de l’amour trinitaire. Le Christ est celui qui est assoiffé pour combler notre soif ; le Christ a soif de ce que dans le sein de l’assoiffé arrivent à jaillir des fleuves d’eau vive, une fécondité débordante.

Mais comme ni l’imposition ni l’asservissement ne sont de Dieu, il va à la rencontre de la liberté humaine l’invitant à s’ouvrir à son don : « Si tu connaissais le don de Dieu…, tu lui demanderais, et Il te donnerait ». Son attraction est son Amour. Sa promesse, le dessein de l’Amour de Dieu, en étant don, l’homme n’aurait même pas pu le rêver, mais il le reconnaît quand il se fait présent.

L’Esprit répandu, don de Dieu, conduit toujours à la rencontre personnelle avec Jésus, à la configuration avec le Ressuscité, avec le Vivant, dans une communion qui dépasse toute frontière de l’espace et du temps, mais qui affecte le concret de notre vie et histoire, de notre ici et de notre aujourd’hui. L’Esprit, en même temps qu’il nous configure au Christ, crée la communion entre les croyants parce que jamais il ne recrée les hommes comme des individus isolés mais constituant un corps, le corps du Christ, de l’Église, qui en aucune façon n'est la simple somme d’individus avec des mêmes idéaux ou valeurs mais le foyer encouragé par l’Esprit qui perpétue tout au long du temps la présence du Christ, la visibilité du Seigneur.

Le témoignage chrétien, un témoignage d’un don incomparable
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Notre témoignage, simplement, et il est possible que cela soit aussi le vôtre, c’est d’avoir été captivées par le don incomparable d’être chrétiens, par la beauté de la vie de tant de chrétiens qui avec leur façon de vivre, de penser, de sentir, d’agir, sont un signe du mystère de Jésus Christ, le plus Beau des hommes, qui rend amoureux et arrache le cœur comme « un inséparable vivre ». Dans l’Humanité du Christ obéissant et rendu à sa plénitude par le don de l’Esprit, les croyants découvrent leur identité, leur vocation, leur mission et leur destin. La rencontre avec Jésus Christ donne un retournement complet à notre existence parce que notre regard en restant fixé sur Lui nous libère du regard égocentrique qui nous diminue et nous pervertit, parce que l’homme peut seulement marcher vers la plénitude quand il s’ouvre au dessein de Dieu, et au cheminement des hommes redécouverts comme des frères que Dieu aime avec tendresse.

C’est captivant de voir la joie des vies rendues dans la plénitude par le Saint Esprit. Par leur intermédiaire, on suscite le désir et la décision de vivre dans la Sainteté. Dans l’Église, nous avons pu apprécier la beauté de la sainteté comme plénitude de l’existence, qui pousse à vivre agenouillé dans l’attitude de la continuelle conversion. Dans l’Église, on nous permet de nous approcher de l’expérience des saints qui n’est pas qu’une chose du passé ni un itinéraire pour un petit nombre ni un privilège d’une élite : la sainteté est, au contraire, la plus profonde vocation humaine.

La sainteté est, au contraire, la plus profonde vocation humaine
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Les croyants, avec la beauté et la dignité de leur vie, sont des témoins joyeux de Jésus ressuscité. Ils vivent de l’Esprit du Christ et dans le Christ, parce que leur vie s’alimente à la table du Seigneur, où chaque jour ils peuvent assister au miracle de l’Eucharistie et où le Corps livré et le Sang versé du Seigneur s’offrent dans une étreinte dans l’union qui leur permet de devenir une chair avec le Corps ressuscité du Christ et un corps avec ses frères.

Avec les entrailles de l’Eucharistie ils donnent en offrande et rendent féconds tous les espaces et tous les moments de la vie, non pas comme une conquête humaine, mais comme un fruit du don accueilli. Ils vivent du don qui ne cesse jamais d’être à la fois promesse future et tâche présente, adoration à genoux et travail avec diligence, conscients que l’histoire est le temps que Dieu prend pour aller vers sa créature jusqu’à la conduire à la plénitude chérie par Dieu et déjà manifestée dans l’Humanité glorifiée du Christ.

L’existence des croyants est un cheminement continuellement orienté vers le Christ, avec l’oreille ouverte à sa Parole méditée et faite chair, qui leur donne la possibilité de vivre avec une dignité saisissante la prospérité et l’adversité, jusqu’à la vieillesse redoutée et la mort, ouverts au don de l’Esprit du Christ ressuscité qui leur permet de vivre la croix non pas depuis la rébellion et la désespérance mais depuis la fécondité de l’obéissance, confiants dans la miséricorde de leur Seigneur qui leur a promis de vivre éternellement avec Lui.

Le grand témoignage qui dérobe le coeur c’est de voir dans l’homme l’oeuvre du Christ qui se réalise et s’exprime dans la communion dans laquelle vivent les chrétiens; ils s’aiment vraiment et sont disposés à livrer leur vie les uns pour les autres. La communion distingue les disciples du Christ et c’est le beau témoignage et l’attrait le plus puissant. Dans leur entourage, malgré leur consciente de la fragilité, blessée par le péché, fleurit la vie et la joie, parce qu’ils incarnent et annoncent la fécondité du don de l’Évangile. Ils regrettent et pleurent tout ce qui froisse, trouble ou fracture la beauté de la communion ecclésiale, mais ils ne le transforment pas en coups de bélier contre l’institution et ses pasteurs, au contraire ils entraînent tout cela en une conversion rénovée et à un désir plus déterminé de sainteté, éloigné du scandale puritain.

Dans la communion ecclésiale que l’Esprit de Jésus a rendu possible, nous voyons l’audace d’une liberté qui ne recule pas devant la présence avilissante du mal dans n’importe lesquelles de ses manifestations ou stratégies, mais une liberté toujours disponible pour embrasser et suivre le vouloir de Dieu. Les croyants aiment la vérité, ils vivent d’elle ; ils conçoivent le péché comme une profanation de la dignité sacrée de la créature et, par conséquent, comme une offense à Dieu ; ils évitent la violence et l’égoïsme comme une négation de l’amour ; ils ne consentent pas à l’injustice ; ils fuient l’envie et l’ambition qui attentent à la communion.

Les croyants débordent de compassion et pardon, ils livrent la vie qui s’apprécie et s’accueille comme un don précieux pour que elle se fasse don pour les autres et réveille le désir de donner, d’aimer et de servir, parce qu’ils comprennent que la gloire de l’homme est de persévérer et de rester au service de Dieu, un Dieu qui en Jésus Christ, le Fils fait Serviteur par amour, est allé à leur rencontre : les a accueillis, les a lavés, les a servis, les a alimentés, les a libérés, les a fortifiés jusqu’à les faire sa présence à lui au milieu des hommes, sans que pour cela ils se croient ni meilleurs ni supérieurs aux autres : simplement ils se sentent et agissent comme des serviteurs du don et cela constitue leur joie et leur récompense.

Dans la communion de l’Église du Christ, nous avons appris, pour autant qu’on éprouve son incapacité à arriver à toutes les blessures et douleurs du monde, l’amour sollicité et attentif des hommes et des femmes, dont les vies ont été dépensées d’une manière féconde, confiants que la victoire du Christ et non le mal, aura le dernier mot dans l’histoire des hommes ; mais cette espérance future n’empêche pas que leurs mains aujourd’hui s’approchent et soulagent la douleur et la souffrance des nécessiteux, des pauvres, des marginaux, des oubliés, des désespérés, des désorientés, des angoissés…de ceux qui voient le Christ lui-même qui vient à leur rencontre.

Le Christ dans son Église a gagné notre coeur
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Le Christ dans son Église a gagné notre coeur, parce qu'en elle nous ne nous sommes par retrouvées avec un Dieu rival de notre bonheur, de notre plénitude, mais le Dieu de Jésus Christ, garant de la raison, de la liberté, du bien, de la vérité, de la beauté, de la vie de l’homme, parce que « la gloire de Dieu est un homme vivant et la vie de l’homme est la vision de Dieu » (St Irénée)

Dans l’Église, terre des vivants, nous avons éprouvé l’amour et la tendresse de Dieu. Le Christ, notre bon Samaritain, n’est pas passé en s’écartant de nous, mais il a compati à nos blessures, il s’est abaissé pour nous relever et nous recueillir, et comme nous étions, il nous a pris en charge, il a fait coulé sur nous une huile de guérison, et nous a confié au soin et au guide de l’Esprit de l’Église. Nous avons éprouvé la fête du salut pour le fils désorienté qui est revenu à la chaleur et à la lumière du foyer.

Celui qui a connu la soif du Christ sur sa vie reste blessé par sa soif et embrasé par le désir que tous connaissent le don de Dieu, et il dispose à ce que sa vie devienne en totalité don et dépôt qui calme la soif de ses frères ; loin d’offrir du vinaigre au cri du Crucifié, il aspire ardemment à accomplir le désir que Jésus a exprimé au Père avant sa Passion : « Que tous soient un en nous pour que le monde croit que tu m’as envoyé (Jn 17,21). La communion configure notre existence et se transforme en témoignage et mission.

Dans l’Église, foyer de l’Esprit, nous a traversées le cri du Christ : « Jai soif », qui continue aujourd’hui à résonner de mille manière dans tous les confins de la terre, parce que l’homme a soif du don de Dieu, bien que beaucoup l’ignorent ou même le rejettent.

Sollicitées expressément par la soif de Dieu
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Sollicitées expressément par la soif de Dieu, qui veut que personne ne se perde mais que tous aient une vie abondante, nous voulons offrir ce que de l’Église nous sommes en train de recevoir et d’apprendre. Nous voulons être des témoins de ce que nous n’avons rien perdu, de ce que, au contraire, notre vie s’est vue enrichie en tout. Nous voulons être la présence du don reçu.

Notre communion veut être le temple où en adoration se garde la présence du Dieu vivant, s’aime l’Époux dans tout son être, et brûle jour et nuit la prière continue qui accueille et embrasse la lamentation, la douleur, l’espérance du monde, et où l’on veille pour chacun des enfants qu’on nous confie.

Notre communion veut être un foyer avec les entrailles de l’Eucharistie où l’on célèbre les Sacrements, où l’on invite à l’étreinte du pardon qui guérit et au banquet de l’Eucharistie, un aliment pour avancer sans peur sur le chemin de la sainteté; notre communion veut être la maison éclairée où l’on espère toujours le fils qui revient gravement blessé, déçu, repenti, désorienté ou ouvert aussi au don; une auberge où le Bon Samaritain obtient toujours du repos et un soulagement, et une forteresse pour entreprendre, continuer ou reprendre le chemin de la foi.

Notre communion veut être une maison toujours ouverte où l’on partage la foi en Jésus Christ depuis l’expérience personnelle de rachat et de guérison où se partagera la Parole proclamée et incarnée pour nous aider à surpasser l’obscurité qui fait obstacle à la pérégrination

Notre communion veut être témoignage de ce que, malgré nos fragilités et nos chutes, l’Esprit est capable d’unir, au delà des différences, les disparates et les dispersés pour que nous soyons un seul coeur et une seule âme parce que l’Esprit recrée chacun d’une manière unique et non répétitive, et en même temps nous insère harmonieusement dans une communion où le tu et le je ne se comprennent pas sans être nous, en détruisant ainsi la solitude et le douloureux vide du cœur.

Notre communion veut être le sein où se témoignera la dimension maternelle de l’Église, où les fils de Dieu entourés dans la charité et dans l’espérance seront éclairés et se sentiront invités à découvrir la grandeur et la beauté de la vie humaine appelée à être présence de l’Amour du Christ ici et maintenant.

Notre communauté veut vivre unie au chant de Marie qui proclame la grandeur et la fidélité de Dieu, tout comme la créateur quand elle se laisse réjouir par son Maître.

Pleines de remerciement
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Je ne peux conclure mes mots sans manifester mon plus profond remerciement et amour au Saint Père Benoît XVI, père, pasteur, maître, successeur de Pierre, garantie de la communion ecclésiale pour vivre en permanence une nouveauté de l’Évangile que précieusement la grande Tradition ecclésiale a conservée et transmise depuis la fraîcheur des premières générations chrétiennes jusqu’à nos jours; merci aux pasteurs qui, formés avec le Christ, le Bon Pasteur, veillent sans relâche sur chacun dans la grande fraternité qui constitue l’Église étendue de par le monde entier; merci à vous tous qui depuis la riche variété des vocations et des charismes suscités par l’Esprit Saint vous rendez présents au Christ; et permettez-moi de la même façon de montrer mes remerciements à mes sœurs, le petit héritage dans lequel Dieu a voulu que je vive ma consécration : en accueillant et en nous offrant le pardon chaque jour, nous ne voulons pas autre chose que nous laisser faire par les mains de Dieu, le Fils et le Saint Esprit, avec son infinie patience gratitude.

Merci à vous tous qui avez rendu possible notre confession de chaque jour avec d’avantage d’étonnement et de gratitude : « Je crois en Dieu le Père, qui avec son amour omnipotent a créé le ciel et la terre comme un lieu de rencontre et de dialogue d’amour avec les hommes, ceux qu’il avait destinés à l’avance à vivre et de et dans la communion de l’amour trinitaire. Je crois en Jésus, qui a reçu l’onction, son Fils unique, notre Seigneur, qui pour notre cause est né des entrailles virginales de Marie, a été baptisé, a souffert, est mort, a été enseveli, est ressuscité et est monté au ciel pour nous délivrer du péché et de la mort et que faire que, comme des fils, vous vivions de et dans la communion de l’amour trinitaire. Je crois en l’Esprit Saint, Seigneur et donneur de vie, qui le Christ a répandu d’une manière nouvelle sur les hommes pour former l’Église, qui, au moyen de la communion dans les réalités saintes, spécialement l’Eucharistie et le pardon des péchés, est le prélude sur notre terre et en notre temps de la résurrection de la chair pour que, celle-ci élevée à la hauteur de Dieu, jouisse éternellement de la communion de l’amour trinitaire ».

Merci, Jésus Christ, merci, Église notre Mère

Mère Verónica Berzosa
Supérieure générale de l’Institut «Iesu Communio»

(*) Notes de la traductrice

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La Mère Verónica, qui semble quasiment inconnue sur la toile francophone, est née Verónica María José Berzosa Martínez, le 27 août 1965 à Aranda de Duero (Burgos). Son père était commerçant et professeur de musique. Elle était la petite dernière d’une famille de déjà quatre garçons. L’un de ses grands frères est Monseigneur Cecilio Raúl Berzosa Martínez (né en 1957), ancien évêque auxiliaire d’Oviedo et évêque de Ciudad Rodrigo (Salamanque) depuis février 2011. Verónica qui commençait à peine des études de médecine en 1984, a tout abandonné pour entrer dans un couvent de tradition franciscaine. Devenue abbesse des clarisses du Monastère de l’Ascension de Notre Seigneur à Lerma - Archevêché de Burgos (Espagne), elle a été autorisée tout récemment par Rome à créer son propre institut « Iesu communio ». Un article du portail britannique catholique sur cet institut ici.

Le protocole et Verónica :

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La supérieure des clarisses de Lerma a expliqué le pourquoi de son geste inattendu et « peu protocolaire » envers Benoît XVI quand elle s’est trouvé en face de lui: « J’ai ressentie beaucoup d’émotion parce que c’est mon Père » (ici ).
Bien sûr, il y a des personnes qui critiquent cette faute protocolaire (en réalité, la video de l'instant, publiée par Rome Reports, montre clairement qu'au moment où elle se détache de lui, c'est le Saint-Père lui-même qui la retient, voir ici Rencontre avec les nouveaux évangélisateurs ) mais aussi la sœur elle-même et son habit « en toile de jean » qui rappelle un peu en France les communautés de l’Emmanuel. Mais elle est aussi jugée trop traditionaliste voire même ultra ! (cf l’article ici d’un journal certes à gauche: http://www.publico.es/). Dans le même sens, sur certains sites l’on parle de l’ascendant très personnel de Verónica Berzosa sur sa communauté avec des « interviews bien choisies » de jeunes femmes ayant quitté la communauté (ce qui est un bon signe d’adhésion librement choisie !). Mais c’est aussi cela l’Église, le respect des différences dans l’orthodoxie de la foi. Et que diraient ces journalistes en découvrant des soeurs dont le nombre est aussi en progression comme chez les adoratrices du Cœur Royal de Jésus-Christ Souverain Prêtre - ici), elles aussi tout à fait en communion avec Rome. Bref les attaques habituelles, mais c’est toujours aux fruits qu’il faut juger…

J'aime mon Eglise "Gentils" indignés, à Rome