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Marche contre la christianophobie

Samedi 29 octobre, à Paris. Une lectrice m'écrit (1er/11/2011)


Tribune libre


En déplacement et sans contact avec internet et les différents médias cette fin de semaine, j’ai voulu voir ce qu’il en était de la manifestation contre la christianophobie organisée à l’initiative de Civitas samedi 29 octobre. J’ouvre donc a posteriori mon ordinateur et naviguant sur la toile, je découvre l’image qui en est donnée par de très nombreux portails et blogues. J’ai vraiment l’impression de me trouver 30 ans en arrière.
Nous sommes en face d'une opération de désinformation de type soviétoïde vraiment excellente.

(La Croix)


* * *


Une version d’une pièce d’un auteur italien dont la notoriété repose sur le scandale a été montrée à Avignon mais aussi dans différentes capitales européennes. Les dissidents (les vrais, pas les pseudo du système, bien sûr) protestent.
Elle était répugnante, cette pièce, pour les catholiques mais aussi pour toutes les personnes de bon sens qui savent ce qu’est la vraie dignité humaine (*) et qui ne passent pas par ce genre d’élucubrations scatologiques perverses.
La même pièce dans une version similaire, tout au moins pour la Première au Théâtre de la ville à Paris, voit encore s’agiter des dissidents (toujours les vrais) qui cette fois se retrouvent en garde à vue. Avec même le maire de Paris et le ministre de la culture qui protestent et portent plainte contre les fautifs (des jeunes et bien peu nombreux), car ils ont brandi une banderole « non à la christianophobie », récité un rosaire, se sont enchaînés à une grille du théâtre, lancé quelques œufs. En face, un dispositif policier impressionnant… Dès le lendemain la pièce est caviardée, notamment la scène où des charmants bambins bombardaient le visage du Christ et la phrase « tu n’es pas mon berger » semble avoir disparu sur le décor final.

Et c’est alors que le discours change.
Du grandiose !
Les « victimes », c'est-à-dire les catholiques insultés dans leur foi, deviennent les "bourreaux".
Les « bourreaux » (l’auteur, les riches mécènes capitalistes dont un certain M.Bergé et tous ceux qui sont à ses ordres dans les médias et chez les politiques, puisque en plus la pièce est subventionnée) deviennent les « victimes ».
L’on fait même passer les vrais victimes pour des illuminés si nécessaire.

Nous sommes vraiment là dans le totalitarisme du Grand Mensonge (**).
Hallucinant ! Un totalitarisme de l'argent qui se sert de tout pour que règne un petit noyau d’oligarques mondialistes, tout comme à l’époque soviétique, le Politburo. Certes l’on n'enferme et l'on ne torture pas encore mais les tribunaux condamnent à de lourdes amendes, l’association l’Agrif mais aussi des jeunes gens, étudiants ou travailleurs qui risquent de perdre leur emploi. Il faut faire taire les catholiques à tout prix (dans les deux sens du terme). Il y a aussi les "idiots utiles" si bien définis par Lénine, dont certains clercs (oui, même eux) qui ont une telle haine de tout ce qui ne serait pas catho-progressiste, qu’ils sont prêts à renier leurs frères en se drapant hypocritement derrière l'alibi de la charité et de la raison. S'émeuvent-ils à ce point sur les massacres des chrétiens d'Irak, d'Egypte, des Philippines, du Pakistan, etc... ? Mais ces chrétiens là, eux aussi, dans leurs lointains pays, et non pas à Paris, ne sont finalement que des empêcheurs de tourner en rond…
Dans les idiots utiles, il y a aussi toute « la race des mondains », de ceux qui ne veulent jamais aller contre le courant et qui sont prêts à toutes les compromissions en prêchant la modération, la tolérance, l’amour de son voisin, surtout quand celui-ci est puissant et impose son opinion sans peine (armes et/ou argent), de ceux qui s’accommodent de tout pourvu qu’ils puissent être assis sur un strapontin, pas trop loin des puissants, pour assouvir leurs envies de briller sans éclats, de ramasser quelques miettes de pouvoir, de se sentir grands parmi les « nains ».
Dans cette affaire il y en a même qui arrivent à faire se battre et insulter entre eux des catholiques. Cela aussi c’est du grand art !
Alors lorsque je lis les écrits des quelques rares évêques qui ont compris ce qui se passe et ont le courage de le dire haut et fort, cela me fait chaud au cœur.

Eux, au moins, n’abandonnent pas leur troupeau.

* * *

(*) Un exemple vécu récemment de dignité humaine: Un département limitrophe de Paris, zone urbaine à quelques kilomètres du Théâtre de la Ville, un carrefour très fréquenté, un pont routier, accolées à lui des cahutes très provisoires faites de carton et abritant des tsiganes probablement roumains. Il est dix heures du matin, une vieille grand-mère tout courbée, balaie devant son chez elle…

(**) Dans le domaine du totalitarisme du Grand Mensonge, l’on a aussi en ce moment du grand art avec l’affaire du 17 octobre 1961 (voir bernardlugan.blogspot.com/ et là www.allocine.fr/

(***) Je connais une jeune fille qui a marché à Paris samedi pour crier « non à la christianophobie ». C’est une jeune fille toute douce, toute simple, une jeune étudiante très sérieuse, qui ne ressemble pas du tout l’archétype que les médias affectionnent. Elle s’est mise avec beaucoup d’autres, à genoux pour réciter un rosaire, sous la pluie, vers 21heures, un samedi 29 octobre, en plein Paris, tout près de la Comédie Française. Certes ce n’était pas aussi dangereux que pour les quelques étudiants et lycéens qui s’étaient retrouvés le 11 novembre 1940 à l’Étoile, mais c’était un très beau symbole, celui d’une jeunesse qui ne renonce pas et qui croit. Je suis fière de cette jeunesse. Quand je lui avais dit que pour moi c’était la totale incompréhension par rapport à ces auteurs qui ne pouvaient s’exprimer qu’en choquant les sensibilités, elle m’avait répondu : « Comment peuvent-ils respecter le Christ puisqu’ils ne se respectent pas eux-mêmes ? ».

Christianophobie Notes sur la portée d'Assise (*)