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A propos de Luther et des Borgia

Pas de rapport entre ces deux sujets? Pas si sûr, dit Maître Lully, le compagnon félin du blog ami du “Mesnil-Marie” (10/11/2011)

L'article complet est à lire ici: leblogdumesnil.

(...)
Aujourd'hui donc, j'ai noté l'anniversaire de la naissance de Martin Luther, le 10 novembre de l'année 1483.
Cela a réveillé en moi le souvenir de quelques réflexions que je m'étais déjà faites et que je me suis résolu à partager avec vous.

Comme j'ai un certain goût pour les formules provocatrices, j'avais même envie de donner à mon texte le titre suivant : “Et si nous faisions l'éloge de Luther?”

Je m'explique : il n'est en aucune manière dans mon intention de faire l'apologie de ce prétendu réformateur et de défendre les hérésies par lesquelles il a non seulement semé le trouble et le désordre dans l'Eglise, mais qui ont aussi introduit dans la chrétienté occidentale des ferments durables de divisions politiques et sociétales véritablement diaboliques.
Je ne veux pas davantage disserter sur la personnalité complexe, sur les troubles psychologiques ni sur le déséquilibre spirituel de ce personnage que, pour ces raisons même et si l'on avait exercé alors un discernement digne de ce nom, l'on n'eût jamais dû accepter dans la vie religieuse ni ordonner prêtre ; je ne veux pas non plus m'étendre sur les abus réels commis par certains membres du clergé à cette époque-là, parce qu'ils ne furent qu'un prétexte et ne constituent pas le fond réel de la révolte de Luther.

Mais je voudrais faire remarquer que, sur quelques points, l'on doit reconnaître une véritable cohérence au moine apostat : lorsqu'il cessa de croire à la transubstantiation et au renouvellement non sanglant du Saint Sacrifice du Calvaire à la Messe, il cessa de la célébrer ; ayant renié ses voeux monastiques, il se mit en ménage avec une religieuse qu'il avait dévergondée ; en opposition ouverte avec la papauté, il quitta l'Eglise romaine…
C'est en cela que je serais tenté de “faire son éloge”: je me répète, non parce que je l'approuve, mais parce que finalement il fut cohérent.

Cette cohérence fait défaut aujourd'hui à un certain nombre de prêtres, et même d'évêques.

En effet, je sais - parce que je suis témoin de certaines conversations qui ont lieu en notre “Mesnil-Marie” lorsque des personnes viennent rendre visite à Frère Maximilien-Marie et expriment leur souffrance en face de situations ou d'évènements qui ont lieu dans leurs paroisses ou leurs diocèses - qu'il y a des membres du clergé qui sont en désaccord profond avec le Saint-Siège et qui critiquent âprement notre Saint Père le Pape Benoît XVI dans ses efforts de restauration catholique, qui ont renié leur promesse solennelle de célibat, prononcée devant Dieu et devant l'Eglise, et vivent de manière plus ou moins discrète en concubinage, qui ne croient pas au Saint-Sacrifice de la Messe et à la doctrine eucharistique tels qu'ils ont été dogmatiquement définis par le Concile de Trente…
Je ne fais que reprendre les trois points précédemment évoqués au sujet de Luther, mais je pourrais citer aussi des erreurs et des hérésies qui portent atteinte aux points les plus fondamentaux de la foi chrétienne : la Sainte Trinité, l'Incarnation et la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, la Rédemption.

Les questions que je me pose sont donc les suivantes :
- Pourquoi ces clercs restent-ils dans l'Eglise?
- Pour quelles raisons, n'étant plus fidèles à la doctrine et à la discipline catholiques, ne rejoignent-ils pas des communautés protestantes ou des sectes professant les mêmes convictions que les leurs?
- Quel “intérêt” ont-ils à demeurer à leurs postes où, en définitive, ils ne font que semer le trouble et la confusion, oeuvrer à la perte de la foi des quelques fidèles qui fréquentent encore leurs églises, entretenir la crise et achever la liquidation spirituelle et temporelle des paroisses et des diocèses?
-Le fait qu'ils demeurent apparemment dans l'Eglise alors qu'ils sont factuellement schismatiques et hérétiques est-il motivé par une vulgaire “nécessité alimentaire”, ou bien est-il mû par la détermination perverse de continuer malgré tout à “travailler à faire avancer l'Eglise” ou à “faire évoluer les mentalités” (selon la phraséologie qui leur est particulière) à l'encontre des normes et des directives du Saint-Siège?

Je m'interroge…

* * *

Un second point sur lequel je souhaitais vous livrer quelques réflexions est lié à la diffusion d'une série télévisée intitulée “Borgia”. Je ne la regarde pas, bien évidemment, mais j'ai lu quelques publications à son sujet.
J'ai particulièrement apprécié ce qu'en a écrit le journaliste et historien Jean Sévillia sur son blogue :

“(…) Un décor fastueux, des personnages forts et une atmosphère qui laisse libre cours à la dague, au poison et aux plaisirs des sens. Sang, sexe et pouvoir : avec un tel cocktail, la série fera de l'audience. Mais quel rapport avec l'histoire, la vraie ?
...

De mon côté je me faisais les réflexions suivantes :
- Quelque scandaleux qu'ait été le comportement d'Alexandre VI, et sans vouloir en aucune manière le justifier ni l'excuser, il n'en demeure pas moins que son pontificat a sans doute été moins dommageable à l'Eglise que les années qui ont suivi le second concile du Vatican sous le règne du vertueux Paul VI!
- Je fais mien ce commentaire de l'un des correspondants de Frère Maximilien-Marie : “La condamnable inconduite privée des mauvais clercs et des mauvais prélats n'aura, en toute bonne justice, précipité que leur âme en enfer ; les mauvais enseignements qui font perdre la foi et flattent les pécheurs font d'autres victimes! D'ailleurs il y a peu de témoins des drames d'alcôve des Borgia, il en va autrement, hélas!, de l'apostasie post-conciliaire…”
- Notre société d'une manière générale, et certaines chaînes de télévision en particulier érigent en règles de vie et en modèles les comportements les plus déviants, la licence des moeurs et l'immoralité… Toutefois elles deviennent étrangement prudes et rigoristes quand il s'agit d'évoquer la boue qui, en raison des péchés de ses enfants et non en raison de sa doctrine authentique, macule l'histoire bimillénaire de l'Eglise. A n'en pas douter, si l'on suit la “logique” de certains média, l'infidélité de Luther à ses voeux, sa violence et ses débauches seraient des qualités, alors que des comportements identiques seraient le summum de l'abomination chez son contemporain Rodrigue Borgia!



Pour éviter un "condom-gate" au Bénin Qui gouverne???