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Des élus de gauche contre Golgota Picnic

... mais pour l'affiche de Benetton! Ça se passe à Toulouse. (18/11/2011)

Carlota, qui m'a transmis le lien, observe: Ils en arrivent comme socialistes à soutenir une pub du grand capitalisme parce que c'est soit disant une promotion de l'homosexualité. Se rendent-ils compte de ce qu'ils font?

En réalité, les "élus de gauche" ne condamnent pas "Golgota Picnic', mais il lui préfèrent (la nuance est de taille!) l'affiche - qualifiée de "pacifiante", on en vient à se demander si ces gens connaissent le sens des mots - où le Pape et l'Iman sont représentés dans une position ambigüe et offensante, au motif qu'elle serait "au service de l’épanouissement de l’homme en particulier, de la fraternité des peuples en général" (on est prié de ne pas rire!). Ils sont surtout très soucieux de dénoncer le "risque" représenté par les "intégristes" de Civitas, et de se placer "contre". Et prendre prétexte de l'attribution des fonds publics (dont bénéficie ici la pièce ordurière, et dont les manifestants catholiques sont les victimes, n'échangeons pas les rôles) pour, en douce, réaffirmer le principe de séparation de l'Eglise et de l'état (alors que ce qui est en jeu ici, c'est le blasphème, et la volonté malsaine de tourner en dérision les croyances des chrétiens), c'est un détournement des faits particulièrement odieux.

Je reproduis ici en partie l'article de La Vie, et surtout, le communiqué des élus.



Dans le climat de tension entre les partisans de la liberté d'expression et ceux qui manifestent contre la "christianophobie", la position de trois élus radicaux de gauche de la ville de Toulouse tranche par son appel au respect des croyances et à l'apaisement. Au nom de la laïcité.
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Alexandre Marciel, Cécile Ramos et Maryse Jardin-Ladam sont tous les trois élus radicaux de gauche à la municipalité de Toulouse, dirigé par Pierre Cohen (PS). Alors que ce dernier, accompagné par d'autres élus de gauche, avait manifesté mercredi devant le théâtre Garonne où se jouait la pièce controversée Golgota Picnic, au nom de la "liberté d'expression" - en réponse à l'autre manifestation appelée par le mouvement intégriste Civitas qui lui, dénonçait "la christianophobie" de la pièce -, les trois élus de gauche en appellent à l'apaisement.

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Le communiqué intégral des trois élus :

"Si les radicaux de gauche sont par essence pour la liberté d’expression et de manifestation, dans la limite où ces libertés ne nuisent pas à la liberté de l’autre, attachés viscéralement (!!)à l’application du principe de laïcité, séparation de la sphère religieuse et publique, il n’en demeure pas moins que les récentes tensions autour des pièces de théâtre Golgota Picnic à Toulouse, Le concept du visage du fils de Dieu à Paris, nous font réagir, en tant qu'élus radicaux du Grand Toulouse.

D’un point de vue moral, il nous apparaît, en effet, que les questions religieuses en ces temps de crise étant extrêmement sensibles, la provocation se doit d’être constructive plutôt que destructive ou clivante, s’inscrire dans la recherche de la concorde, de la pacification des relations humaines. Chacun doit entendre le point de vue de l’autre.

Ainsi, nous préférons à la démarche provocante de matières fécales jetées au visage du Christ comme de Mahomet ou de Confucius ou d’autres, la démarche pacifiante proposée par Benetton de l’image du Pape et de l’Imam s’embrassant sur la bouche en photomontage. D’un point de vue républicain, il est de notre responsabilité politique de toujours réaffirmer certes le principe de liberté mais dans l’objectif qu’il soit au service de l’épanouissement de l’homme en particulier, de la fraternité des peuples en général.

Au nom du principe républicain de laïcité, nous réaffirmons que les fonds publics alloués à la culture, aux œuvres artistiques ne doivent participer ni au prosélytisme religieux ni à l’intolérance religieuse, en clair, nous réaffirmons le principe fondamental de la séparation de l’Eglise et de l’Etat En ces temps de crise politique, toutes nos énergies doivent être mobilisées au service de la protection de nos concitoyens et de la défense des valeurs de notre République."

Afrique, espérance pour le monde Bénin, deuxième jour