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Bénin, troisième jour

Page mise à jour au fur et à mesure (20/1/2011)

Départ du Saint-Père



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Discours d'adieu
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J’ai désiré visiter à nouveau le continent africain pour lequel j’ai une estime et une affection particulières, car j’ai l’intime conviction que c’est une terre d’espérance. J’en ai parlé d’ailleurs plusieurs fois déjà. D’authentiques valeurs, capables d’instruire le monde, se trouvent ici et ne demandent qu’à s’épanouir avec l’aide de Dieu et la détermination des Africains. L’Exhortation apostolique post-synodale Africae munus peut y aider puissamment, car elle ouvre des perspectives pastorales et suscitera des initiatives intéressantes. Je la confie à l’ensemble des fidèles africains qui sauront l’étudier avec attention et la traduire en actes concrets dans leur vie quotidienne. Le Cardinal Gantin, cet éminent béninois dont la grandeur a été reconnue au point que cet aéroport porte son nom, a participé avec moi à de nombreux Synodes, et il a su leur apporter une contribution essentielle et appréciée. Puisse-t-il accompagner la mise en application de ce document !

Durant cette visite, j’ai pu rencontrer diverses composantes de la société béninoise, et des membres de l’Église. Ces nombreuses rencontres, si différentes dans leur nature, témoignent de la possibilité d’une coexistence harmonieuse au sein de la nation, et entre l’Église et l’État. La bonne volonté et le respect mutuel aident non seulement au dialogue, mais ils sont essentiels pour construire l’unité entre les personnes, les ethnies et les peuples. Le mot Fraternité est d’ailleurs le premier des trois mots de votre devise nationale. Vivre ensemble en frères, malgré de légitimes différences, n’est pas une utopie. Pourquoi un pays africain n’indiquerait-il pas au reste du monde la route à prendre pour vivre une fraternité authentique dans la justice en se fondant sur la grandeur de la famille et du travail ? Puissent les Africains vivre réconciliés dans la paix et la justice ! Voilà les souhaits que je formule avec confiance et espérance avant de quitter le Bénin et le continent africain.

Monsieur le Président, je vous renouvelle mes remerciements sincères que j’étends à l’ensemble de vos concitoyens, aux Evêques béninois et à tous les fidèles de votre pays. Je désire aussi encourager le continent tout entier à être toujours plus sel de la terre et lumière du monde. Que par l’intercession de Notre-Dame d’Afrique, Dieu vous bénisse tous ! (en fon) ACƐ MAWU TƆN NI KƆN DO BENIN TO Ɔ BI JI (Que Dieu bénisse le Bénin !)

Messe à Cotonou

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L'homélie du Saint-Père:
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L’évangile que nous venons d’entendre, nous dit que Jésus, le Fils de l’homme, le juge final de nos vies, a voulu prendre le visage de ceux qui ont faim et soif, des étrangers, de ceux qui sont nus, malades ou prisonniers, finalement de toutes les personnes qui souffrent ou sont mises de côté ; le comportement que nous avons à leur égard sera donc considéré comme le comportement que nous avons à l’égard de Jésus lui-même. Ne voyons pas là une simple formule littéraire, une simple image ! Toute l’existence de Jésus en est une illustration. Lui, le Fils de Dieu, est devenu homme, il a partagé notre existence, jusque dans les détails les plus concrets, se faisant le serviteur du plus petit de ses frères. Lui qui n’avait pas où reposer sa tête, sera condamné à mourir sur une croix. Tel est le Roi que nous célébrons !

Sans doute cela peut nous paraître déconcertant ! Aujourd’hui encore, comme il y a 2000 ans, habitués à voir les signes de la royauté dans la réussite, la puissance, l’argent ou le pouvoir, nous avons du mal à accepter un tel roi, un roi qui se fait le serviteur des plus petits, des plus humbles, un roi dont le trône est une croix. Et pourtant, nous disent les Écritures, c’est ainsi que se manifeste la gloire du Christ ; c’est dans l’humilité de son existence terrestre qu’il trouve son pouvoir de juger le monde. Pour lui, régner c’est servir ! Et ce qu’il nous demande, c’est de le suivre sur ce chemin, de servir, d’être attentifs au cri du pauvre, du faible, du marginalisé. Le baptisé sait que sa décision de suivre le Christ peut l’amener à de grands sacrifices, parfois même à celui de sa vie. Mais, comme nous l’a rappelé saint Paul, le Christ a vaincu la mort et il nous entraîne à sa suite dans sa résurrection. Il nous introduit dans un monde nouveau, un monde de liberté et de bonheur. Aujourd’hui encore, tant de liens avec le monde ancien, tant de peurs nous tiennent prisonniers et nous empêchent de vivre libres et heureux. Laissons le Christ nous libérer de ce monde ancien ! Notre foi en lui qui est vainqueur de toutes nos peurs, de toutes nos misères, nous donne accès à un monde nouveau, un monde où la justice et la vérité ne sont pas une parodie, un monde de liberté intérieure et de paix avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu. Tel est le don que Dieu nous a fait dans notre baptême !

‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde’ (Mt 25, 34). Accueillons cette parole de bénédiction que le Fils de l’homme adressera, au jour du Jugement, à ceux et à celles qui auront reconnu sa présence parmi les plus humbles de ses frères, dans un cœur libre et rempli de l’amour du Seigneur ! Frères et Sœurs, ce passage de l’Évangile est vraiment une parole d’espérance, parce que le Roi de l’univers s’est fait tout proche de nous, serviteur des plus petits et des plus humbles. Et je voudrais m’adresser avec affection à toutes les personnes qui souffrent, aux malades, à celles qui sont touchées par le sida ou par d’autres maladies, à tous les oubliés de la société. Gardez courage ! Le Pape vous est proche par la prière et la pensée. Gardez courage ! Jésus a voulu s’identifier au petit, au malade ; il a voulu partager votre souffrance et reconnaître en vous des frères et des sœurs, pour les libérer de tout mal, de toute souffrance ! Chaque malade, chaque pauvre mérite notre respect et notre amour car à travers lui Dieu nous indique le chemin vers le ciel.

Et ce matin, je vous invite encore à vous réjouir avec moi. En effet, voici 150 ans que la croix du Christ a été implantée sur votre terre, que l’Évangile y a été annoncé pour la première fois. En ce jour, rendons grâce à Dieu pour l’œuvre accomplie par les missionnaires, par les « ouvriers apostoliques » originaires de chez vous ou venus d’ailleurs, évêques, prêtres, religieux, religieuses, catéchistes, tous ceux qui, hier comme aujourd’hui, ont permis l’extension de la foi en Jésus-Christ sur le continent africain ! Je salue ici la mémoire du vénéré Cardinal Bernardin Gantin, exemple de foi et de sagesse pour le Bénin et pour le continent africain tout entier !

Chers frères et sœurs, tous ceux qui ont reçu ce don merveilleux de la foi, ce don de la rencontre avec le Seigneur ressuscité, ressentent aussi le besoin de l’annoncer aux autres. L’Église existe pour annoncer cette Bonne Nouvelle ! Et ce devoir est toujours urgent ! Après 150 ans, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore entendu le message de salut du Christ ! Nombreux sont aussi ceux qui sont réticents à ouvrir leurs cœurs à la Parole de Dieu ! Nombreux sont ceux dont la foi est faible, et dont la mentalité, les habitudes, la façon de vivre ignorent la réalité de l’Évangile, pensant que la recherche d’un bonheur égoïste, du gain facile ou du pouvoir, est le but ultime de la vie humaine. Avec enthousiasme, soyez des témoins ardents de la foi que vous avez reçue ! Faites resplendir en tous lieux le visage aimant du Sauveur, en particulier devant les jeunes, en recherche de raisons de vivre et d’espérer dans un monde difficile !

L’Église au Bénin a beaucoup reçu des missionnaires : elle doit à son tour porter ce message d’espérance aux peuples qui ne connaissent pas ou qui ne connaissent plus le Seigneur Jésus. Chers frères et sœurs, je vous invite à avoir ce souci de l’évangélisation, dans votre pays et parmi les peuples de votre continent et du monde entier. Le récent Synode des Évêques pour l’Afrique le rappelle avec insistance : homme d’espérance, le chrétien ne peut se désintéresser de ses frères et de ses sœurs. Ce serait en pleine contradiction avec le comportement de Jésus. Le chrétien est un bâtisseur inlassable de communion, de paix et de solidarité, ces dons que Jésus lui-même nous a faits. En y étant fidèles, nous collaborons à la réalisation du plan de salut de Dieu pour l’humanité.

Chers frères et sœurs, je vous engage donc à affermir votre foi en Jésus Christ, en opérant une authentique conversion à sa personne. Lui seul nous donne la vie véritable et peut nous libérer de toutes nos peurs et lenteurs, de toutes nos angoisses. Retrouvez les racines de votre existence dans le baptême que vous avez reçu et qui fait de vous des enfants de Dieu ! Que le Christ Jésus vous donne à tous la force de vivre en chrétiens et de chercher à transmettre généreusement aux générations nouvelles ce que vous avez reçu de vos Pères dans la foi ! (en fon) AKLUNƆ NI KƆN FƐNU TƆN LƐ DO MI JI (Que le Seigneur vous comble de ses grâces !)

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Le Pape signe l'exhortation apostolique



Encore des photos du deuxième jour

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Ferveur populaire au Bénin Adios Zapatero