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Noël Les collages de Gloria Bénin Blasphème au théâtre Indignés Assise Allemagne (suite) 2011: L'Année Benoît

La France catholique

Autour d'une tribune libre d'un des responsables de Civitas parue sur le site Nouvelle de France, prolongement et remise à jour d'un article publié en août 2010 par la revue jésuite Civiltà Cattolica, et traduit dans ces pages (19/12/2011)

En janvier 2011, j'avais traduit (http://benoit-et-moi.fr/2011-I/) un long article de la revue jésuite Civiltà Cattolica, censée être "la voix du Vatican". Le thème était "La France Catholique".

C'était après la visite du Saint-Père à Paris et à Lourdes, en septembre 2008, et surtout l'émergence en France du concept de "laïcité positive" développé par Nicolas Sarkozy et villipendé d'un bout à l'autre de l'échiquier politique, la droite l'accusant d'opportunisme sans conviction, et de "draguer" sans complexe l'électorat catholique, et la gauche de "brader" la loi de 1905.
L'article avait, entre autre, le mérite de "recadrer les statistiques catastrophiques complaisamment relayées par l'ensemble de la presse (y compris, et peut-être principalement celle "catholique", La Croix, Le Pélerin, La Vie) sur l'état du catholicisme en France".
Et il concluait:

Seul l'avenir montrera comment le projet Sarkozy sera vraiment reçu et quelle influence il pourra avoir dans les débats en cours sur la famille, la bioéthique, la politique, la reconnaissance publique de la dimension religieuse de l'être humain. Et comment il bénéficiera à la France catholique.

Depuis, les choses ont évolué, l'avenir n'a pas montré grand chose, et on ne parle plus beaucoup du "projet Sarkozy". Il est vrai qu'il a lui-même d'autres chats à fouetter, crise de la dette oblige. La dimension spirituelle d'un pays est désormais, pour tout dirigeant occidental, la dernière roue du char.

La France Catholique revêt un visage plus contrasté que jamais. Le clivage passe moins que jamais entre les catholiques et les autres, mais entre certains catholiques et d'autres.
L'article de la revue jésuite nécessite donc d'être remis à jour.

Les récentes manifestations ayant entouré des "expressions culturelles" blasphématoires cet automne en France (cf. Blasphème au théâtre ) ont fait exploser en vol la "laïcité positive" à la française, et ont mis clairement en évidence des clivages au sein de cette soi-disant "France catholique", clivages que l'on connaissait certes déjà, mais qui ont été exacerbés par la réaction (et peut-être même une certaine division au sein) de l'épiscopat, dépassant largement l'opposition à Nicolas Sarkozy.

Cette "tribune" (http://www.ndf.fr/) d'un des responsables de Civitas, Côme Prévigny, parue sur le site Nouvelles de France, reflète bien cette nouvelle donne.

On peut ne pas être d'accord avec "le fait que Civitas s’engage à restaurer une France chrétienne". Le Saint-Père ne s'est jamais exprimé ainsi ; mais il n'a pas non plus dit que les catholiques devaient se laisser tondre, contrairement à ce que suggèrent certains; et il ne cesse de nous rappeler que nous devons défendre nos racines chrétiennes: cela ne passe-t-il pas aussi par la lutte, au moins d'idées, contre ceux qui s'emploient à les arracher?

Il est aussi sans doute exagéré de parler de "la fulgurante ascension de Civitas", comme on peut le lire dans l'article.
Mais ils représentent une voix d'"indignés", à leur façon.
Le mot est à la mode. Seraient-ils les seuls à ne pas avoir le droit de s'exprimer ainsi?
Les "cathos de gauche" qui les accusent de récupération, et de "polluer" l'image des catholiques dans l'opinion publique, sont de mauvaise foi: personne n'aurait jamais eu l'idée de faire "l'amalgame" entre des gens à genoux récitant leur chapelet, et les animateurs de liturgies "sympas" et autres pasteurs "cool" qui ont droit de temps en temps aux faveurs des media, simplement parce que (même à leur insu) ils contribuent à saper l'institution - je veux parler de l'institution humaine - de l'intérieur. Et surtout, ce n'est pas parce qu'on a cassé le thermomètre que la fièvre cesse de monter! Et ce n'est pas parce qu'on discrédite quelqu'un en le diabolisant qu'il a tort.

Après l’automne catholique, l’hiver laïc

Côme de Prévigny
19/12/2011)
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Au cours de l’automne, un grand débat national a été ouvert en France : quelle place publique, les catholiques doivent-ils occuper dans la société, notamment dans la culture ? Ce débat était nécessaire tant le long endormissement des élites chrétiennes devenait flagrant, aux dires mêmes de leurs détracteurs. Et ce ne sont pas les fleurs, ni le baiser d’un prince charmant qui ont provoqué ce providentiel réveil, mais le courage des jeunes générations qui ont tout simplement contraint et forcé leurs aînés à s’exprimer. Si elles ne s’étaient pas courageusement agenouillées devant les théâtres, nul n’aurait dialogué au sein de la société. Si elles n’avaient pas pacifiquement brandi une banderole sur scène, le débat national aurait une fois de plus été ajourné.

Bilan d’un automne

Qu’est-ce qui a donc tant marqué l’esprit des Français ? Le contenu de spectacles nauséabonds ? Bien sûr que non. Ce sont les 59 rassemblements devant les théâtres, où, au final, des dizaines de milliers de chrétiens se sont relayés pour témoigner de leur foi.
Si, lors des premiers rendez-vous, les autorités civiles déboussolées ont fait embarquer dans des fourgons des centaines de jeunes catholiques, prêtant ainsi le flanc à une critique qui pouvait alors qualifier de violentes ces foules priantes, ces mêmes autorités ont été contraintes de laisser le spectacle initial se manifester : celui de la prière et de la sérénité. Les esprits honnêtes l’auront-ils remarqué ?

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Lire la suite de l'article ici: http://www.ndf.fr/

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