Pietro & Pedotti

Complément d'enquête. Si aucun des deux n'est un prête-nom, et s'il ne s'agit pas d'une sorte de "syndicat" (ce qui reste à prouver) Pietro est en congé, mais Pedotti s'apprêterait à sortir un livre intitulé "Faut-il faire Vatican III?" [1] (1er 9/2012).

La page wikipedia, samedi 1/9/2012, 15h

Elle a été modifiée depuis lors...

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A la suite de la publication de mon article Pietro de Paoli serait... Christine Pedotti , mon amie Anne m'a transmis la critique (extatique! mais on n'est jamais si bien servi que par soi-même) d'un des livres signés Pietro de Paoli, parue sur le site du Comité de la jupe. Sans commentaire, dit-elle.

Lundi 28 septembre 2009

Et oui, il a encore frappé, le mystérieux Pietro de Paoli… Pour notre plus grand bonheur !
En nous faisant entrer « dans la peau d’un évêque », son dernier ouvrage, cet auteur mystérieux continue de nous livrer son expérience ecclésiale. Car cette Eglise, notre Eglise, il la connait et l’aime profondément, sinon comment écrire de telle manière si sensible, si profondément incarnée ? Au point que c’est même notre propre expérience de l’Eglise que nous avons le sentiment de lire et qui nous fait vibrer…
Et toujours avec autant d’humour et de tendresse, qui ne l’empêche pas d’avoir des envolées passionnées, des coups de sang pour ne pas dire de véritables coups de gueule… Oui vraiment cet homme (ancien évêque ou vicaire général je suppose, pour écrire ainsi) aime profondément, passionnément, notre Église…
Alors quand ses propres questions rejoignent notre actualité de manière si ajustée, comment ne pas y trouver un soutien, une inspiration, un appel pour l’aventure dans laquelle s’engage de plus en plus le Comité ?
Au final peu importe même son identité véritable et sa fonction dans l’Église, son visage ne se compose-t-il pas mieux de nos visages, et nos histoires ainsi assemblés ?
En cette année « sacerdotale », je ne peux que vous partager cet extrait, avant que chacun ne se fasse lui-même sa propre opinion…
(la suite à lire ici http://www.comitedelajupe.fr/du-grain-a-moudre/vatican-ii/la-peau-dun-eveque/)

Mais d'autres indices semblent avoir été semés ironiquement par Pedotti et ses amis, comme autant de cailloux par le petit Poucet, pour nous mettre sur la piste.

I. Relisant avec recul la «Lettre à Pietro de Paoli» écrite par René Poujol en novembre 2011, à l'occasion de la sortie de son dernier livre - jugé par lui trop tiède - je retrouve ce passage, qui prend une nouvelle signification si l'on pense à l'identité de l'auteur:

Tu m’avais annoncé ces «Petites conversations avec ma nièce sur la question de Dieu». Je m’en réjouissais par avance sans trop comprendre, au demeurant, quelle nécessité te poussait à les publier tout à coup avant le livre, plus ambitieux, que tu avais en chantier et dont l’urgence, pour moi, demeure.

La nécessité, c'était peut-être simplement le besoin d'argent.
Le livre plus ambitieux, c'est évidemment celui sur le Concile, "La bataille du Vatican", sorti en février 2012, et il est possible qu'à ce moment, Pietro & Pedotti hésitait encore sur le nom sous lequel elle allait le publier. Le livre a bénéficié d'une recension aimable d'Isabelle de Gaulmyn sur La Croix en février 2012.
Celle-ci rend hommage " à son talent de conteuse,... se glissant tour à tour dans la peau des principaux personnages. Passionnant, l’ouvrage se lit d’une traite et offre une agréable introduction à quiconque veut aborder le Concile"

II. Une autre piste est donnée sur le site The Pariser.fr dans un article-interviewe, à propos de la sortie du même pavé sur le Concile, intitulé "Pedotti cardinale":

(...) le catholicisme, dans sa forme institutionnelle, semble aujourd’hui, au moins dans le monde occidental, passablement à bout de souffle, explique-t-elle en buvant tranquillement un thé sous l’œil placide d’Alma, sa chienne qui fait celle qui en a vu et entendu d’autres et ne s’étonnerait pas de voir sa maîtresse parmi les cardinaux. Après tout, il n’est pas besoin d’être prêtre pour recevoir la barrette rouge. En théorie, la fonction n’est pas interdite aux femmes.

Mais au nom du Ciel (si l'on peut dire!), pourquoi veulent-ils rester dans l'Eglise????

Je renvoie mes lecteurs à cet article de Louis-Marie Lamotte, sur son blog de réflexion Contre-débat, déjà cité ici: Et si les progressistes quittaient l'Eglise?

Note

[1] Le prochain livre de Pedotti: elle réclame un Vatican III.
Présentation de l'éditeur:
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Aujourd’hui, l’Église catholique fait face à une crise très grave, crise de crédibilité dans l’espace occidental, crise morale avec les scandales de pédophilie, crise de recrutement de ses élites et de son encadrement (les prêtres), poussée d’un courant ultraconservateur extrêmement critique, désaffection de sa base, concurrence des sectes évangéliques en Amérique latine, incapacité pour les prêtres africains de garder la discipline du célibat, et dernièrement, des alertes extrêmement graves de corruption financière dans les murs même du Vatican. (ndr: cette remarque relève de la diffamation)
Face à ce genre de crise, la réunion des évêques du monde entier en concile, est-elle une solution ?
Le dernier Concile, Vatican II, a 50 ans. Déjà à l’époque, il n’avait que partiellement répondu à un certain nombre de questions qui aujourd’hui sont devenues des crises ouvertes, en particulier sur le gouvernement de l’Église, trop centralisé, sur toutes les questions de sexualité, sur le divorce, sur la place des femmes et le célibat des prêtres, ou l’engagement auprès des pauvres. De nouvelles questions se posent : celle des équilibres mondiaux, de la place des autres religions, en particulier de l’Islam, de la répartition équitable des ressources à l’échelle de la planète. De nouvelles interrogations naissent des avancées de la science quant à la définition de « qui est l’être humain » est « quelle est sa place dans l’univers ».
Aujourd’hui, le gouvernement de l’Église, en particulier le pape et l’administration vaticane ferment portes et fenêtres en espérant que la tempête passera. Des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour dire que le navire Église est un Titanic que l’on a tort de croire insubmersible et qui a peut-être déjà touché l’iceberg.
Christine Pedotti, examine les chances de l’Église d’éviter le naufrage en réunissant un nouveau concile. Elle pose les questions de forme et de fond : est-il matériellement possible, intellectuellement souhaitable de réunir un nouveau concile ? Quels en seraient les difficultés, les risques ? Et si l’Église le faisait, quels sujets devrait-on y traiter, quels bénéfices pourraient-on en espérer ?

Madame Pedotti prend sans doute ses désirs pour des réalités, quand elle évoque "des voix de plus en plus nombreuses [qui] s’élèvent pour dire que le navire Église est un Titanic que l’on a tort de croire insubmersible et qui a peut-être déjà touché l’iceberg".

Quelles voix?
Ce sont les cathos progressistes, qui ont probablement déjà touché l'iceberg, parce que le monde dans lequel ils croient vivre n'existe plus.
Mais ils ne veulent pas l'admettre.

>>> De nombreuses réponses à ces arguments fallacieux sont à lire ici:
Vatican II