Le "faux-pas" (? ) de Mgr Paglia, suite

Un dossier... Entre autre, un administrateur apostolique a dû être nommé pour prendre sa succesion à la tête du diocèse de Terni. (7/2/2013)

>>> Voir ici: Le faux pas de Mgr Paglia
>>> Voir aussi ces deux très intéressants articles de Sandro Magister, non sans lien avec cette affaire, même si c'est indirectement: http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350424?fr=y et http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350400?fr=y

     

J'ai reçu hier sur mon "blog de secours" que je n'utilise pas en ce moment, un commentaire d'un internaute inconnu (??) que je reproduis ici, pas dans un but de polémique (qui était toutefois assez clair dans les intentions de l'auteur), mais pour compléter mon article d'hier par des arguments.
La vérité rend libre, et nous n'avons pas à en avoir peur:

Je suis assez étonné de lire votre articles sur la soi-disant bourde de Mgr Paglia. A vous lire, vous ne vous appuyez que sur un journal que vous dites vous-même pro Gay. Avez-vous vérifié à des sources sûres que ce que publie ce journal "très militant pour la cause gay, très anti-pape, anti-Eglise, cathophobe" a transmis les propos de ce Mgr de manière honnête?
Je vous lis encore: "m'ont immédiatement suggéré qu'il avait commis peut-être un faux pas, en tout cas une vraie maladresse".
On vous croirait avide de faire la peau à ce Mgr. Et si le journal avait déformé ses propos? Cela ne vous est apparemment même pas venu à l'idée.

Mais si, justement, cela m'est plus que venu à l'idée!! D'où mon article, destiné à arrondir les angles (sans doute cela ne se voyait-il pas assez). Ceux qui suivent mon site savent que je fais souvent allusion à "La Repubblica" pour dénoncer les "mauvaises manières" de ce journal contre l'Eglise et le pape.
Quant à "vérifier mes sources", je ne suis pas la seule à n'avoir eu accès qu'aux retombées des réponses de Mgr Paglia, et nous devons nous en contenter. C'est pour cela que j'ai parlé de "faux-pas", ou d'imprudence.
Je me réjouis (je m'adresse à mon correspondant inconnu) de le voir si vigilant pour défendre un haut Prélat des bassesses de "La Repubblica". Je déplore seulement qu'il soit (lui, et d'autres) moins réactifs quand il s'agit de défendre le Saint-Père régulièrement traîné dans la boue par le même journal, sans que personne (même pas l'OR ou Radio Vatican) ne lève un cil.

Mais concernant Mgr Paglia (qu'il se rassure: je le connais à peine, et je n'ai aucune intention de "lui faire la peau", quelle drôle d'idée!!), les choses ne sont peut-être pas aussi simples que mon correspondant semble le suggérer.
J'ai donc fait un dossier, disponible plus bas.

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1. Le blog personnel de Sandro Magister, "Settimo Cielo" est plus confidentiel que le célèbre "Chiesa" mais souvent non moins intéressant.
Dans un de ses derniers billets, il revient sur la nomination de Mgr Paglia à la tête du Conseil Pontifical pour la famille - qu'il attribue, entre les lignes, à l'influence d'Andrea Riccardi, le président (très libéral sur les questions liées à la défense de la Vie) de Sant'Egidio, et ministre du gouvernement Monti. Et surtout, à sa gestion catastrophique du diocèse de Terni, qu'il vient de quitter, au bord de la faillite, après qu'un certain nombre de ses propriétés aient changé de titulaire.
Certes, Sandro Magister n'aime pas beaucoup Sant'Eggidio, ni son patron (il lui a déjà consacré plusieurs billets). Certes aussi, disqualifier certains actes d'une personne ne discrédite pas forcément tous les autres. Mais cela n'en jette pas moins une lumière inattendue (ou plutôt une ombre déplaisante) sur un prélat influent.

2. Toujours comme pièce au dossier, les réponses polémiques de Mgr Paglia aux journalistes sur une éventuelle reconnaissance juridique des couples gays ne sont pas restées sans suite au Vatican, puisque le prélat a dû s'en expliquer hier sur Radio Vatican, dans une interviewe.
Curieusement, la version en français (l'article a d'ailleurs très vite de la page d'accueil) jette un voile pudique sur cette partie de l'interviewe - la plus intéressante, forcément! - qui ne figure que dans l'édition en italien. Les explications de Mgr Paglia sont d'ailleurs assez confuses.
Contrairement à ce que prétend un célèbre blogueur catholique, il n'y a pas de cabale au Vatican pour avoir la peau (encore!) de Mgr Paglia - certes nommé par le pape. Tout au contraire! Beaucoup de gens se sont activés pour passer sous silence une information pas très claire le concernant.

3. Enfin, pour compléter ce dossier, j'ai traduit l'éditorial de Riccardo Cascioli, sur la Bussola: certes un "catholique intransigeant", mais que l'on ne devrait pas pouvoir inclure dans la "cafetière ultra" évoqué dans le blog (très mal informé!) ci-dessus.

Le diocèse de Terni remercie Sant'Egidio
http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it/2013/02/05/la-diocesi-di-terni-ringrazia-santegidio/
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Samedi 2 Février, fête de la Chandeleur, le bulletin officiel du Vatican a fait état de sept nouvelles nominations dans le monde entier, y compris dans les endroits les plus reculés, par exemple à Corocoro en Bolivie.
Mais sur la voisine Terni (http://www.diocesi.terni.it/), pas une ligne. Pourtant, là aussi, il y a eu une nomination: celle de l'administrateur apostolique du diocèse, laissé libre par Mgr Vincenzo Paglia, après son appel au Vatican en Juin dernier à la tête du Conseil Pontifical pour la Famille.
Ce n'est jamais bon signe quand dans un diocèse, entre un évêque qui s'en va et un autre qui arrive, le Vatican insère un administrateur apostolique. Cela ignifie presque toujours qu'il y a d'abord quelque désastre à réparer. Il suffit de penser aux trois derniers cas similaires en Italie: ceux des diocèses d'Orvieto, Trapani et Vigevano.
L'administrateur apostolique du Vatican envoyé à Terni est Ernesto Vecchi (voir ici: http://www.diocesi.terni.it), 77, ancien secrétaire du cardinal Giacomo Lercaro et évêque auxiliaire de Bologne.
Et d'après des voix qui circulent dans la ville, il paraît que Mgr Vecchi devrait combler un trou de plusieurs millions d'euros, on parle de dix-huit, et ramener en possession du diocèse des propriétés qui semblent avoir changé de titulaire.

Lundi 4 Février, tandis que sortait finalement dans les journaux - après beaucoup d'intrigues pour la passer sous silence, au Vatican et l'extérieur - la nouvelle de la nomination de l'administrateur apostolique à Terni, Mgr Paglia a tenue au Vatican sa première conférence de presse en tant que président du Conseil pontifical pour la famille.
Mais si à Terni, les choses sont ainsi, le passage de Paglia dans le diocèse n'a certes pas été celui d'un «bon père de famille», du point de vue administratif, comme on pourrait l'attendre de quelqu'un qui a été promu numéro 1 d'un des dicastères du Vatican voués au thème.
Paglia est un "morceau de choix" de Sant'Egidio. Il répond en tout à Andrea Riccardi, le fondateur et le leader incontesté de la Communauté.
Donc, étant donné la familiarité de Riccardi avec Mario Monti, pourquoi n'envoie-t-il pas à Terni un Enrico Bondi ("ami" politique de Mario Monti, spécialisé dans l'assainissement des entreprises en difficulté), pour couper des têtes, plutôt que de remuer tous les leviers pour couvrir son protégé?

Mgr Paglia: solidarité avec les évêques anglais, le oui de Londres au mariage gay perturbe la société
(ma traduction)
Premier oui de Londres au mariage homosexuel. La Chambre des communes britannique a approuvé mardi soir la loi voulue par le Premier ministre conservateur Cameron, malgré l'opposition de plusieurs membres de son propre parti. A présent, la mesure passe à la chambre haute du parlement qui votera en mai. Réaction immédiate des évêques anglais qui ont exprimé leur opposition à la loi.
Voici le commentaire de Mgr. Vincenzo Paglia , président du Conseil pontifical pour la famille, au micro de Sergio Centofanti :

R. - Tout d'abord, je suis totalement solidaire avec les évêques du Royaume-Uni pour leur prise de position, leur opposition à cette initiative législative, comme je l'ai été des évêques de France, eux aussi unanimes, avec beaucoup d'autres, y compris les juifs, les musulmans , les humanistes, qui ont exprimé leur opposition à ce qu'on appelle le «mariage gay». La doctrine de l'Église sur cette question est très claire. En fait, il y a aussi une tradition juridique plurimillénaire, qui traverse toutes les cultures: le mariage est entre un homme et une femme pour fonder une famille, y compris la finalité indispensable de la génération. C'est pourquoi je crois que s'écarter de cette déclaration signifie prendre des chemins dont nous ne savons pas vraiment où ils mènent, ou plutôt nous savons qu'elles ne mènent pas vers la stabilité, mais vers l'instabilité et la désagrégation de la société humaine.

Q. - Lors de la récente conférence de presse au Vatican, vous avez parlé des droits individuels, en particulier en ce qui concerne les questions de patrimoine. Mais certains médias ont rapporté que vous avez parlé de la reconnaissance des droits des couples homosexuels. Dans vos textes, cependant, ces affirmations ne sont pas présentes...

R. - Bien sûr, j'ai été très surpris de voir ce que certains médias ont rapporté. Non seulement les mots n'ont pas été compris - et ne figurent donc pas non plus l'affection avec laquelle ils ont été dits - mais en vérité, et peut-être consciemment, ils ont été en quelque sorte «déraillés». Permettez-moi cette image ferroviaire: ils ont été déraillé de leur voie. Et je vous assure que quand le train déraille, il ne trouve pas la gare, il risque de se retrouver dans le précipice. Une autre chose est de s'assurer que dans les dispositions existantes, il existe des lois protégeant les droits individuels. On est loin de l'approbation de certaines perspectives.

Q. - Vous avez répété avec force le principe de l'égale dignité de tous les fils de Dieu: donc absolument aucune discrimination envers les personnes ayant des tendances homosexuelles ...

R. - J'espère que l'on comprend la passion avec laquelle je dis ces choses. Je me trouvais ce matin à l'audience du Pape et j'ai été frappé par sa réflexion en disant que nous venons tous de la bonne terre, par la bonne oeuvre du Créateur; et puis l'être humain est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu; nous portons donc tous en nous le souffle vital de Dieu et toute vie humaine est sous la protection spéciale de Dieu. Ces paroles sont absolument extraordinaires, je dirais pleines de vérité et débordantes d'amour. Attention à ne pas les salir avec des préjugés ou tout simplement des écarts. Par ailleurs, en 1986, le cardinal Ratzinger affirmait avec force - et permettez-moi de citer - «on doit déplorer fermement que les personnes homosexuelles aient été et soient encore l'objet d'expressions malveillantes et d'actions violentes». Je pense que l'on ne peut pas s'exprimer plus clairement. J'espère vraiment que ce précieux trésor, ce patrimoine de l'humanité, qu'est la famille, sera défendue, soutenue et aidée, et gare à qui en déforme le sens.

Feu de Paglia/ paille (1)
Riccardo Cascioli
02/06/2013
http://www.lanuovabq.it/it/articoli-fuoco-di-paglia-5750.htm
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Une idée étrange progresse dans l'Eglise italienne à propos de la famille et de l'offensive gay. Autrement dit: continuer à proclamer l'unité de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, mais en même temps concéder une reconnaissance juridique - mais pas assimilée au mariage - à la cohabitation, hétérosexuelle ou homosexuelle.

Cela fait quelque temps que cette idée circule mais le 4 Février, elle a été explicitée par Mgr Vincenzo Paglia, le nouveau président du Conseil pontifical pour la famille, lors de la conférence de presse d'ouverture de son mandat. Dans le discours d'ouverture, Mgr Paglia n'a parlé en réalité que de la valeur de la famille naturelle, et a présenté les initiatives de son dicastère pour promouvoir une «culture de la famille». Mais ensuite, répondant aux questions des journalistes, il a fait une série de déclarations qui trahissent un cadre carrément déconcertant, tant sur le fond que dans la forme. Tout en réaffirmant que le mariage est seulement entre un homme et une femme, il a dit aussi qu'il fallait reconnaître les droits des couples non mariés, et même, qu'«il est temps que les législateurs s'en préoccupent». De plus, Mgr Paglia, en reconnaissant qu'il existe une multiplicité de «cohabitations non familiales» assure que l'Eglise est favorable «à ce que, dans cette perspective, on aide à trouver des solutions de droit privé et des perspectives d'actions dans le Code civil en vigueur» . Enfin, on ne pouvait échapper à l'hommage au «politiquement correct», avec une invitation à veiller aux discrimination des personnes homosexuelles dans le monde: «Dans plus de vingt pays, l'homosexualité est toujours poursuivie comme un crime».

On vient de dire que les affirmations concernant la cohabitation (ou concubinage, j'ai traduit indifféremment "convivenza" par l'un ou l'autre mot) sont stupéfiantes. Paglia demande au Parlement de légiférer dans le domaine de la «cohabitation non familiale» pour trouver des solutions de droit privé et des perspectives patrimoniales. Ainsi, l'ancien évêque de Terni estime qu'actuellement, les droits des cohabitants ne sont pas garantis, mais ici, il se trompe: les droits sont bel et bien garantis - pour les hétérosexuels et homosexuels - à la fois par la loi et par la jurisprudence, qui dans ce domaine est particulièrement riche. Tant et si bien que lorsqu'il s'agit de lancer des campagnes pour la reconnaissance des couples non mariés, on agite des problèmes manifestement erronés (comme l'assistance au concubin hospitalisé). En fait, aujourd'hui, il y a tous les moyens possibles de droit privé pour réglementer équitablement les relations entre concubins.

Une intervention possible du législateur, par conséquent, constituerait une reconnaissance de la cohabitation et non pas une protection des droits des cohabitants, c'est-à-dire reviendrait à créer un simulacre de mariage, qui n'a pas vraiment de raison d'être. De plus, l'invitation de Paglia avait déjà été saisie par le gouvernement Prodi en 2006, qui avait déjà introduit le projet de DICO , mais l'Eglise a tout fait pour le bloquer, y compris avec le soutien du Family Day. Voulons-nous dire qu'alors l'Église a eu tort, et qu'aujourd'hui, une proposition similaire ne rencontrerait pas une forte résistance?

De toutes façons, il convient de rappeler que l'Etat - tout Etat - prend soin de la famille et reconnaît la famille comme unité de base, non pour garantir des droits aux conjoints ou reconnaître l'amour entre les deux, mais en fonction des besoins de l'Etat lui-même. En termes simples: l'État a besoin d'enfants (l'objectif de toute société est de durer dans le temps), les enfants naissent de la relation entre un homme et une femme, les enfants - pour grandir, pour développer tout le potentiel humain qu'ils ont - ont besoin d'un père et d'une mère dans une relation stable. L'Etat ne se mêle pas de savoir si un mari et sa femme s'aiment - et encore heureux - mais se soucient simplement de la protection des enfants, qui sont l'avenir de la nation. C'est pourquoi les articles du Code civil relatifs au mariage - et que Mgr Paglia aussi aura lu mille fois aux couples qu'il aura mariés - sont une liste de devoirs (loyauté, assistance morale et matérielle, cohabitation, éducation des enfants, collaboration), et pas de droits. Et mari et femme, dans le mariage, assument devant la société la responsabilité de la réalisation de ces devoirs. Les droits patrinomiaux - auxquels se réfère Paglia, à propos des concubins - découlent de ces devoirs: la succession, ou la réversibilité de la retraite sont liés à cela, de sorte qu'il n'y a pas de sens de les réclamer pour les les couples vivant en concubinage qui, justement en tant que concubins, n'assument aucun devoir. Si en revanche le concubin assumait également les devoirs, alors cela deviendrait une relation de mariage.
Le fait qu'entre deux personnes cohabitant, il y ait une relation affective, qui peut-être, dans certains cas - mais seulement dans certains cas - pourrait être plus stable que certains mariages, ne signifie rien du point de vue de l'État... Cela ne dépend pas non plus - comme semble le suggérer l'intervention de Mgr. Paglia - du nombre de concubins. Aujourd'hui, c'est un fait si commun, nous dit-on, que le législateur ne peut pas ne pas prendre en compte le problème Mais l'intervention de l'État est fondée sur la nature de la relation, pas sur sa diffusion, au contraire. Précisément parce que la famille naturelle est en crise, il serait justifié de mettre encore plus l'accent sur cette institution fondamentale de la vie d'une société, y compris du point de vue économique.

Et c'est là qu'entre en jeu le jugement moral, qui concerne plus spécifiquement l'Église catholique. L'intervention de Paglia semble impliquer une neutralité morale du concubinage: certaines personnes se marient, d'autres vivent en concubinage (y compris les homosexuels), choix tous possibles qui dépendent simplement de la volonté des individus. Mais pour l'Église, ce n'est pas le cas: tout en ne forçant personne, il est clair que pour Elle le seul lieu député aux rapports sexuels est le mariage - et même là, il y a des motifs adaptés à la raison - et il ne semble pas que cet enseignement ait été abrogé entre-temps; sans parler des relations homosexuelles, qui sont contre la nature, en dépit de la culture dominante qui affirme le contraire. Réclamer une quelconque assignation de droits au concubinage implique au contraire une reconnaissance implicite de sa valeur morale et l'encouragement à persister dans ce type de relation, y compris homosexuelle. Entre parenthèses, c'est aussi de cette manière que la pensée homosexuelle progresse dans l'Eglise: d'une part, on continue à proclamer que la seule famille est celle fondée sur le mariage entre homme et femme, mais de l'autre, on approuve des modes de vie incompatibles avec la vocation de l'homme.

Une telle ambiguïté serait déjà suffisamment grave de la part de n'importe quel évêque , mais énoncée par le président du Conseil pontifical pour la famille, en plus lors de la conférence de presse qui ouvre son mandat, revêt une gravité particulière, même si cette position se répand dans l'Eglise italienne, au mieux, comme une (myope) stratégie politique pour sauver l'unicité de la famille naturelle.
Bien sûr, ici se posent inévitablement des questions sur le pourquoi de certaines nominations au Vatican, en particulier dans les dicastères important, mais c'est un sujet sur lequel nous reviendrons. Le fait demeure que sur la question du mariage et de la cohabitation, des éclaircissement de la direction de l'Eglise sont urgents: il y a déjà assez de confusion.

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(1) Jeu de mot: en italien, "paglia" signifie "paille"