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Double scandale en Italie (suite)

Le formidable cri du blogueur italien "Il Vaticanista", sur un épisode qui a peu suscité d'intérêt en France (1): la communion donnée par le cardinal Bagnasco à un transsexuel notoire. "Il y a des occasions où nous ne savons plus vers qui tourner les yeux et des oreilles pour entendre la saine doctrine et être confirmés dans la foi" (3/6/2013)

>>> Cf. Double scandale en Italie
>>> Et du même auteur: Sur la prédication de François

     

La communion devait être refusée à Vladimir Luxuria. Point.
http://www.ilvaticanista.it
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Survolons l'indigne tumulte qui s'est déchaîné à l'enterrement de Don Andrea Gallo durant l'homélie du cardinal Bagnasco (c'était inévitable, quand on confond la religion avec la politique) et concentrons-nous sur la communion administrée à Vladimir Luxuria.

C'est un abus, il est grave et il ne devait pas se faire.
Laissons même de côté Saint-Paul, qui, dans sa première lettre aux Corinthiens dit, «parce que celui qui mange et boit sans reconnaître le corps du Seigneur, mange et boit sa propre condamnation» (1 Cor. 11, 29) et réfèrons-nous à l'esprit (et à la condition) dans lequel le fidèle doit s'approcher du Sacrement.

L'Eglise, afin d'éviter ce qui constitue d'authentiques actes sacrilèges, a développé (depuis des temps immémoriaux) la pratique de refuser la communion (et les sacrements en général) à ceux qui ne possèdent pas les conditions personnelles idoines.
À cet égard, il est intéressant de noter comment le Code de Droit canonique, au Canon 915 stipule que: Les excommuniés et les interdits, après l'infliction ou la déclaration de la peine et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion. (www.vatican.va/archive/FRA0037/_P36.HTM )
Vladimir Luxuria tombe-t-elle sous les dispositions du Canon 915?
S'il est vrai que Vladimir Luxuria prétend être bouddhiste, il est nécessaire de rappeler le Canon 1364: L'apostat de la foi, l'hérétique ou le schismatique encourent une excommunication latae sententiae (www.vatican.va/archive/FRA0037/__P4Z.HTM)

A ce stade, la question se pose: pourquoi Son Eminence le Cardinal Bagnasco a-t-il décidé d'administrer le sacrement à quelqu'un qui est hérétique (sinon apostat) et par ailleurs lutte publiquement pour renverser l'ordre naturel de la création (ce qu'il a déjà fait sur son propre corps )?

Reste un fait: selon les lois en vigueur, le Sacrement devait être refusé. Si on veut changer les lois (chose que l'Église, par son autorité peut - dans certaines limites - faire) qu'on les change, mais en attendant, qu'on les respecte.

Nous nous demandons: comment font les curés et les catéchistes pour expliquer qu'il faut être en état de grâce pour accéder à l'Eucharistie, si l'exemple de l'Eglise elle-même est autre?

Le Pape François parle beaucoup de l'exemple, mais où est l'exemple dans ce cas? Où est l'exemple si ce que l'on prêche est différent de ce que l'on accomplit? Comment peut-on expliquer à un jeune qui a gravement manqué de respect à ses parents qu'il ne peut recevoir la Communion sans s'être auparavant confessé, et en même temps communier une personne qui se proclame d'une autre religion, qui prétend se substituer à Dieu en niant son «homme et femme il les créa» et qui ne montre aucun remords pour ce qu'il a accompli?

Nous sommes déconcertés par le désordre et par une confusion doctrinale qui ont désormais pénétré les plus hautes sphères de la hiérarchie, et franchement il y a des occasions où nous ne savons plus vers qui tourner les yeux et des oreilles pour entendre la saine doctrine et être confirmés dans la foi .

Pour les discours sur la paix universelle et les pauvres, Ban Ki Moon et Miss Univers nous suffisent: nous voulons plus.

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(1) A la notable exception d'Yves Daoudal, qui écrit sur son blog, sous le titre "Les digues sont rompues":
"Franchement, je ne crois pas qu’on aurait vu cela Benedicto regnante."