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Huit amis chez le Pape

Dans la revue Tracce (Communion et Libération), un jeune homme raconte comment, avec un groupe d'amis, il s'est rendu à Rome, dans des conditions difficiles, pour saluer Benoît XVI à sa dernière audience. L'article a été écrit le lendemain de l'expédition. (16/4/2013)

>>> Image: benoit-et-moi.fr/2013-I/...images-de-la-derniere-audience

     

"Nous n'avons jamais été aussi unis"
1/3/2013
Tracce
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Martino, huit amis et un bus en panne. "Dans une place Saint-Pierre comble, toute la fatigue s'est envolée seulement parce que le Pape nous a regardés".
Le récit de la "juventud" de Benoit XVI qui est descendu de Varese pour le saluer.

Après la nouvelle de la renonciation au pontificat de Benoît XVI, avec plusieurs amis de Varese, l'idée est née immédiatement d'aller à Rome pour la dernière audience. L'organisation a été très difficile, et la neige y a mis son grain de sel.
Nous avons décidé d'y aller en voiture, moyen le plus économique, mais aussi le plus fatigant.
Le nombre de ceux qui voulaient se joindre augmentait, et ainsi, grâce à notre "don" (ndt: prêtre), nous avons trouvé un mini-bus à neuf places. Ce ne fut pas facile de partir, notre bus avait la batterie complètement à plat, le rétroviseur cassé, et il fallait une tenaille pour ouvrir le coffre. Mais après nous être relayés au volant, après sept heures de route et quelques pauses, nous sommes finalement arrivés à Rome, et nous avons réussi à trouver une place de parking Via delle Fornaci, à proximité de la Place Saint-Pierre.
Même une fois arrivés, ça n'a pas été simple. Il y avait une grande foule pour entrer sur la place, et arriver aux barrières pour mieux voir le Pape a été une entreprise.
Andrea, Stefano, Daniele, Benedetta, Isa, Teresa, Silvia, Erica et moi: quatre filles et quatre garçons entre 19 et 21 ans, avec des miettes d'expérience de conduite, nous avons réussi à porter en personne notre remerciement à Benoît XVI. Beaucoup d'amis n'ont pas réussi à venir à cause d'une plus que compréhensible appréhension des parents, d'examens, de doutes sur le moyen (le bus), et d'autres raisons. Mais entre ceux qui sont descendus à Rome, ceux qui sont restés à Varese, à Milan, ou à Novarre, notre groupe d'amis n'a jamais été aussi uni, serrés autour de l'Eglise grâce à la figure du Saint-Père, à qui nous devons tant.
Ce que nous avons vu hier Place Saint-Pierre, quand l'Eglise est littéralement "descendue dans la rue", ce n'est pas un nostalgique et mélancolique adieu au Pape, mais une démonstration d'affection et d'unité d'un peuple qui, en dépit du moment difficile, sait qu'il n'est pas abandonné, et encore moins perdu. Et cette affection pour Benoît XVI s'accompagnera de la confiance en son successeur, qui qu'il soit. L'Eglise se retrouve unie dans la prière pour le prochain pape.
En somme, beaucoup de sommeil perdu, des bouchons énormes entre Rome et Florence à cause de l'autoroute fermée, des obstacles et des difficultés, mais le moment où le Saint-Père est passé, et nous a regardés, nous, renferme le motif pour lequel cela en a valu vraiment la peine.
Quelques-uns étaient présents le 19 avril 2005 pour la première messe de son pontificat: nous avons connu Jean-Paul II, mais pour l'histoire de chacun de nous, Benoît XVI a été notre Pape, avec lui nous avons crié: "Esta es la juventud del Papa" dans les rues de Madrid, nous l'avons accueilli à Milan pour la rencontre des familles. Il nous a accompagnés dans la croissance du Christianisme, et la fatigue de ce voyage n'est rien par rapport à ce que nous avons reçu.
Merci Benoît!

Marino Colonna-Preti