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La barque de François

Vue par le vaticaniste de La Stampa, la visite du pape à Lampedusa (2/7/2013)

>>> Cf.
Le Pape à Lampedusa

     

La barque de François
Giacomo Galeazzi
http://www.lastampa.it/Page/Id/1.0.2553408033
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Un tour en barque pour jeter une couronne de fleurs dans la mer, à la mémoire des nombreux migrants qui ont perdu la vie lors de naufrages, une rencontre sur le port avec les immigrés et ensuite la messe sur le terrain de sport. Tel est le programme de la visite que le pape François accomplira Lundi 8 Juillet à Lampedusa, suite à l'invitation du curé de l'île, don Stefano Nastasi. La visite - indique un communiqué du Vatican - sera réalisée sous la forme la plus discrète possible, également à l'égard des évêques de la région et des autorités civiles.
Le Pape François, «touché par le récent naufrage d'un bateau transportant des migrants en provenance d'Afrique, dernière d'une série de tragédies similaires», entend «prier pour ceux qui ont perdu leur vie en mer, visiter les survivants et les réfugiés présents, encourager les habitants de l'île et en appeler à la responsabilité de tous afin que soient pris en charge ces frères et sœurs dans l'extrême besoin».

Pour la Fondation Migrantes , organisme pastoral de la Conférence épiscopale italienne, à Lampedusa le pape «apportera le signal de l'Église de Rome, qui préside à la charité de l'Eglise universelle, rappelant les près de 20.000 morts en Méditerranée pendant les traversées, et invitant à faire de nos communautés des lieux d'accueil et d'hospitalité et de l'Europe, dont Lampedusa est une frontière, une maison commune».

Selon la présidente de la Chambre, Laura Boldrini, (SEL: Gauche-Ecologie-Liberté, voir ici) la décision de se rendre dans l'île de Sicile est «en ligne avec la sensibilité montrée dès le début» par le pape François, et a «une signification très intense», «importante pour tous les habitants de l'île qui au cours des dernières années ont certainement été sous pression».
La nouvelle de la visite a été accueillie avec joie par le maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, selon laquelle « sur le drame des immigrés, non seulement l'Europe va enfin ouvrir les yeux, mais le monde entier»; «Lampedusa ne sera plus seul à soutenir un poids énorme, incommensurable, pour le moment sur les épaules de 6000 personnes».
Pour l'archevêque d'Agrigente, Francesco Monténégro «nos frères migrants, sur lesquels si souvent on porte des jugements sévères, verront que quelqu'un va avec simplicité et affection pour lui dire qu'il est de leur côté».