Accueil

Paupérisme et réglements de comptes

Der Spiegel, l’hebdomadaire allemand ex-férocement anti-pape s’interroge sur la future destination de la demeure luxueuse de l’"évêque bling bling". Compte-rendu dans la Stampa (29/10/2013)

>>> L'évêque de Limburg, prétexte, ou bouc émissaire?
>>> L'évêque de Limbourg (suite)
>>> L'évêque "bling-bling" de Limbourg

Même le titre de l’article en italien (voir ci-dessous) est mensonger. Pour le moment, il s'agit juste de vagues conjectures, émises par des gens qui ont profité des micros qu'on leur tendait pour régler leurs comptes.
L'évêque a certainement commis des imprudences, voire des fautes (jose à peine écrire: qui sommes-nous pour juger?), mais la façon dont ses ennemis les exploitent a quelque chose de très suspect.
Quant au rôle de "Der Spiegel" dans le déclenchement en Allemagne des scandales de pédophilie, en février 2010, on en relira l’historique ici, sous la plume de Francesco Cofemmina :
En particulier :

- Le 8 février, Der Spiegel entre dans la ronde, avec une sordide couverture (ndt: que je laisse ceux qui l’avaient éventuellement manquée redécouvrir ici, c'est vraiment immonde). Une armée de panzer-journalistes passe son temps à contacter des diocèses allemands, demandant des détails sur d'éventuels cas d'abus. Les zélés diocèses informent tous de façon détaillée le "Spiegel"... sauf celui de Ratisbonne, celui de Limbourg, et celui de Dresdes-Mayence.

     

La Stampa

Allemagne: l'évêché de luxe deviendra une cantine pour les pauvres
Matteo Alviti
“La Stampa” (via www.finesettimana.org)
28 octobre 2013
-------

On pourrait parler de retour aux origines, d'une némésis (au sens de vengeance divine) au parfum biblique qui raconte bien le visage nouveau de l'Eglise de François. L'évêché de Limburg, en Allemagne, dont la restauration a coûté plus de 30 millions d'euros, pourrait se transformer en un logement pour réfugiés, ou une cantine pour les pauvres.
C'est ce qu'écrit «Der Spiegel» qui revient sur l'affaire du très critiqué évêque Franz-Peter Tebartz-van Elst, mis «au repos» par le Saint-Père, pour le moment pour une période indéterminée, mercredi dernier. Tebart-van Elst est celui qui avait multiplié, peu miraculeusement, les millions employés dans les travaux. Contre lui, les accusations sont nombreuses et circonstanciées, et c'est désormais le parquet local qui s'en occupe, avec une commission d'enquête nommée par l'archevêque Robert Zollitsch, président (sortant) de la conférence épiscopale allemande.

«La puanteur de l'argent doit s'en aller» a expliqué à Der Spiegel un membre du chapitre du Dôme.
Le complexe, grandiosement remodelé pour rester dans les mémoires, devra trouver sa nouvelle dimension. L'unique chose qui reste improbable semble être le retour de l'évêque dépensier.
«Cette construction est devenu le péché originel que nous a laissé l'évêque Tebertz-van Elst» a commenté un membre de l'ordinariat appartenant à la Caritas.
Toute l'Allemagne, et pas seulement, continuera à suivre l'affaire de la destination de la construction.
En attendant, la proposition d'ouvrir une cantine pour les pauvres circule parmi les religieux et l'ordinariat local. Il y en aurait un grand besoin, ecrit «Der Spiegel».
...
La cantine n'est pas la seule idée. On a aussi pensé à une bibliothèque pour les prêtres, un hospice religieux, un asile, un point de rencontre pour les jeunes.
Il y a également l'hypothèse d'héberger des familles de réfugiés, comme le fit à Limburg l'évêque Franz Kamphaus, qui avait laissé son appartement à une famille de réfugiés érythréens pour s'installer au séminaire. Ou bien, comme l'a proposé un membre du conseil sacerdotal de Limburg, on pourrait «destiner la maison aux sans-abris et aux pauvres de la ville». De cette façon, a ajouté un membre de la Caritas, «au moins la table à 25 mille euros (ces chiffres sont-ils vérifiés, et même seulement crédibles?) de l'évêché ne resterait pas inutilisée»