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Asseeeeeeez!!!

A propos d'une "Une" incroyable du journal allemand "Der Spiegel" - déjà à l'origine de l'affaire Williamson - évidemment relayée en priorité par Le Monde: mais pourquoi tant de haine? (10/2/2010)

On en a assez! Il est temps de le dire!!
Que les mauvais prêtres qui ont trahi leur mission aillent en enfer, où ils ont leur place. Mais qu'on arrête de les confondre avec l'Eglise et avec son enseignement!
La Une du Spiegel donne la nausée.
Il ne s'agit d'ailleurs plus d'information, mais d'un répugnant montage-photo, et les gens qui se sont prêtés à cette honteuse mascarade devraient être poursuivis en justice.
Ils ne ne le seront pas, bien sûr. Rappelons ce qu'écrivait il y a une semaine Paul Badde dans Die Zeit:
"Ce qui demeure étonnant pour les observateurs romains, c'est le silence de nombreux courageux héros allemands, qui s'esquivent face aux accusations diffamatoires et démagogiques".
Imaginons un seul instant (alors que ce serait sans doute tout aussi justifié) une photo du même genre impliquant un dignitaire de certaines autres religions!
Souvenez-vous de Bill Clinton.
Je sais, Jésus a dit "quand on te frappe la joue droite, tends la joue gauche".
Aussi (et je lui en demande pardon) n'est-ce pas en son nom que je prétends m'exprimer ici. Je parle en mon nom propre!
Et qu'on ne me dise pas que cela n'a AUCUNE importance.
C'est faux.
Le Monde, en France, a repris en priorité l'information.
Le Monde, au cas où certains ne le sauraient pas, même s'il est sous perfusion, est lu à l'étranger, et même dans les chancelleries.
Et surtout, c'est le journal que les élèves de classes préparatoires (les futures "élites") sont sommés de lire, s'ils veulent réussir leur épreuve de culture générale.

Quant au sexe, c'est la classique inversion accusatoire: une société totalement obsédée par le sexe, qui est le prisme à travers lequel elle observe tous les évènements, que ce soit dans les domaines religieux, sociologiques, médicaux, politiques, culturels, condamne l'Eglise... pour le sexe.
Réécoutons le cardinal Biffi, s'exprimant il y a tout juste un an:

« Notre époque est dominée et affligée d'une espèce de pansexualisme. Le sexe est continuellement mis en avant : non seulement dans les textes sociaux et psychologiques, non seulement dans les multiples expressions de l'art et de la culture, non seulement dans les spectacles et dans les divertissements ; même dans les messages publicitaires, on ne peut éviter de l'évoquer et d'y faire allusion ».
(..)
Nous avons parfois l'impression d'être conditionnés par une mystérieuse bande de maniaques qui imposent à tous leur dégénérescence mentale. Ce sont les mêmes qui ne manquent jamais de traiter de bigots (le cardinal utilise deux mots, dont l'un qui me semble du registre familier: bigotti e bacchettoni) ceux qui ne se laissent pas convaincre par leurs grands arguments ».
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Quant au contenu de l'article, il révèle la monstrueuse mauvaise foi des auteurs de cette nouvelle campagne de calomnies. Car on voit mal en quoi le fait de lever le tabou sur la masturbation (sic!) et l'homosexualité réglerait le problème des sévices sexuels infligés à des enfants par des prédateurs sans scrupules, loups entrés par effraction dans la bergerie-Eglise.


L'Eglise catholique allemande fragilisée par la révélation d'abus sexuels
http://www.lemonde.fr/europe/
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L'image est volontairement provocatrice : un prêtre porte une Bible dans sa main gauche et glisse sa main droite dans sa soutane à l'endroit de son sexe. Avec cette "une", le magazine Der Spiegel tente de susciter un débat sur le scandale qui secoue l'Eglise catholique allemande.

Tout a commencé fin janvier 2009 après la révélation d'une série d'abus sexuels dans le prestigieux collège berlinois Canisius, tenu par des jésuites. Dans une lettre adressée à 600 anciens élèves, le directeur, le Père Klaus Mertes, a admis des agressions "systématiques et pendant des années" dans cet établissement qui a formé de nombreux membres de l'élite économique et politique du pays.

Trois prêtres sont soupçonnés d'avoir abusé d'au moins 30 mineurs entre 1975 et 1983. Pis, lorsque des victimes ont tenté d'alerter la direction du collège sur ces pratiques, elles ont "été confrontées à des gens qui ont détourné le regard". Depuis, les témoignages de victimes affluent, brisant la loi du silence qui prévaut dans ce genre d'affaires.
D'autres cas d'abus impliquant ces trois jésuites ont été signalés la semaine dernière dans l'évêché de Hildesheim, dans une école de Hambourg, et un collège de Forêt-Noire. Entre-temps, l'un des trois suspects, Wolfgang S., s'est adressé au quotidien berlinois Die Tageszeitung. Il avoue avoir maltraité des jeunes, mais nie tout abus sexuel. De plus, il dément être homosexuel ou pédophile.

Le chef de l'ordre des jésuites allemands, Stefan Dartmann, a promis de faire la lumière complète sur ces affaires. Le président de la conférence épiscopale, l'évêque de Fribourg, Robert Zollitsch, a décidé d'inscrire ce scandale à l'ordre du jour de la réunion annuelle des évêques, qui débute le 22 février. Ces révélations interviennent alors que l'Eglise catholique allemande souffre depuis plusieurs années d'une certaine désaffection, accentuée en 2009 par les polémiques liées aux décisions du pape Benoît XVI.

Et il n'est pas exclu que d'autres affaires éclatent au grand jour. Der Spiegel affirme que, depuis 1995, au moins 94 religieux et laïcs ont été soupçonnés d'abus sexuels. Ce scandale montre que la hiérarchie catholique "protège systématiquement les coupables et ignore les victimes", dénonce le magazine.

Ainsi, les trois suspects du collège Canisius ont pu poursuivre leurs agissements dans d'autres institutions, leur hiérarchie se contentant de les muter après des plaintes. Mais la plupart des faits, dévoilés après plusieurs décennies, sont prescrits ou débouchent rarement sur une condamnation. Dans l'évêché de Rottenburg-Stuttgart, où 23 cas de soupçons d'abus sexuels ont été signalés depuis 1995, seules cinq condamnations ont été prononcées.

Désormais, plusieurs voix s'élèvent outre-Rhin pour réclamer un vrai débat sur la morale sexuelle au sein de l'Eglise catholique. "Des sujets comme la masturbation, l'homosexualité ou les rapports sexuels avant le mariage ne doivent plus faire l'objet de tabous", exige le mouvement laïc Wir sind Kirche ("Nous sommes l'Eglise").
Mais le clergé ne devrait pas se lancer dans une telle discussion. "Le célibat ne fabrique pas des auteurs d'abus", a rétorqué le Père Hans Langendörfer, secrétaire général de la conférence épiscopale.

Lundi 8 février, Benoît XVI a déploré que "les droits des enfants aient été violés en diverses occasions" au sein même de l'Eglise. Il recevra, le 15, les évêques d'Irlande, où des affaires de pédophilie de grande ampleur ont été révélées ces derniers mois.

Minus Benoît XVI, au-delà des modes de pensée.