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La famille, Eglise domestique

Ce que disait Benoît XVI lors de la rencontre mondiale des familles à Valence, en juillet 2006 (5/10/2013)

>>> Cf.
Le grand-père du monde

>>> Texte complet:
http://www.vatican.va

Extraits

La famille est une institution intermédiaire entre l’individu et la société, et rien ne peut la remplacer totalement. Elle s’appuie elle-même par-dessus tout sur une relation interpersonnelle profonde entre l’époux et l’épouse, soutenue par l’affection et la compréhension mutuelles. Pour y parvenir, elle reçoit l’aide abondante de Dieu dans le sacrement du mariage, qui comporte une vocation véritable à la sainteté. Puissent leurs enfants contempler davantage les moments d’harmonie et d’affection de leurs parents, plutôt que les moments de discorde ou d’éloignement, puisque l’amour entre le père et la mère offre aux enfants une grande sécurité et leur enseigne la beauté de l’amour fidèle et durable.

La famille est un bien nécessaire pour les peuples, un fondement indispensable pour la société et un grand trésor pour les époux durant toute leur vie. C’est un bien irremplaçable pour les enfants, qui doivent être le fruit de l’amour, du don total et généreux de leurs parents. Proclamer la vérité intégrale de la famille, fondée sur le mariage comme Église domestique et sanctuaire de la vie, est une grande responsabilité pour tous.

Le père et la mère se sont dit un «oui» total devant Dieu, un «oui» qui constitue la base du sacrement qui les unit; de même, pour que la relation au sein de la famille soit totale, il est nécessaire qu’ils disent aussi un «oui» d’acceptation à leurs enfants, à ceux qu’ils ont engendrés ou à ceux qu’ils ont adoptés, qui possèdent leur propre personnalité et leur propre caractère. Ainsi, les enfants grandiront dans un climat d’acceptation et d’amour, et il est à souhaiter que, lorsqu’ils parviendront à une maturité suffisante, ils pourront donner à leur tour un «oui» à ceux qui leur ont donné la vie.
Notre rencontre donne un nouveau souffle pour continuer d’annoncer l’Évangile de la famille, réaffirmer sa vigueur et son identité fondée sur le mariage ouvert au don généreux de la vie, et où l’on accompagne les enfants dans leur croissance physique et spirituelle. Ainsi, on s’oppose à un hédonisme très répandu, qui banalise les relations humaines et qui les vide de leur valeur et de leur beauté authentiques. Promouvoir les valeurs du mariage n’empêche pas de goûter pleinement le bonheur que l’homme et la femme rencontrent dans leur amour mutuel. La foi et l’éthique chrétiennes, par conséquent, ne prétendent pas étouffer l’amour, mais le rendre plus sain, plus fort et réellement plus libre. C’est pourquoi l’amour humain a besoin d’être purifié et de mûrir pour être pleinement humain et pour être le principe d’un bonheur vrai et durable.

(...)

J’invite donc les gouvernants et les législateurs à réfléchir sur le bien évident que les foyers en paix et en harmonie assurent à l’homme, à la famille, centre névralgique de la société, comme le rappelle le Saint-Siège dans la Charte des droits de la famille (1). L’objet des lois est le bien intégral de l’homme, la réponse à ses besoins et à ses aspirations. C’est une aide notable à la société, dont on ne peut se passer, et cela demeure pour les peuples une sauvegarde et une purification. De plus, la famille est une école d’humanisation de l’homme, pour qu’il grandisse jusqu’à devenir pleinement homme. Dans cette perspective, l’expérience d’être aimés par leurs parents conduit les enfants à avoir conscience de leur dignité de fils.
La créature conçue devra être éduquée dans la foi, aimée et protégée. Les enfants, avec le droit fondamental à naître et à être éduqués dans la foi, ont droit à un foyer qui ait pour modèle celui de Nazareth et à être préservés de toute embûche et de toute menace.

(...)

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(1) http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/family/documents/rc_pc_family_doc_19831022_family-rights-abbrev_fr.html