Page d'accueil

Imbroglio au Conclave 2013 (suite)

Marco Tosatti dément... les démentis (2/12/2014)

>>> Imbroglio au Conclave 2013

TEAM BERGOGLIO. IVEREIGH ÉCRIT.
2/12/2014
san-pietro-e-dintorni
-----

Comme c'était prévisible, la nouvelle contenue dans la biographie de François, écrite par Austen Ivereigh, «The Great Reformer» (en italien: «Tempo di Misericordia»), selon laquelle un groupe de cardinaux, la "Team Bergoglio" aurait planifié dès la démission de de Benoît XVI l'élection de l'archevêque de Buenos Aires, obtenant son consentement préalable, a suscité des réactions au Vatican.

Un tel comportement pourrait créer des problèmes canoniques, selon l'article §81 d'«Universi Dominici Gregis», le document qui fixe les règles du conclave (cf. Imbroglio au Conclave 2013).

Juste pour libérer François de tout soupçon lié à ce problème, après une correction initiale [«Il se sont assurés de son assentiment» (p.355) aurait dû être lu «Ils croyaient qu'il ne s'opposerait pas à son élection». Sera corrigé dans les prochaines éditions #TheGreatReformer], Austen Ivereigh a publié hier sur Twitter ce qui suit: “The conclave chapter, read as a whole, makes absolutely clear JMB did nothing at all to cooperate in his election. #TheGreatReformer” («Le chapitre sur le conclave, lu comme un tout, rend absolument clair que JMB n'a absolument rien fait pour coopérer à son élection. #TheGreatReformer»)

Pour sa part, "Le Sismographe" écrivait hier:
«À propos de ce qui circule sur le dernier conclave (...) » (cf. Imbroglio au Conclave 2013)

* * *

Il est intéressant de noter qu'Ivereigh, personnalité de grand relief dans le catholicisme anglo-saxon, qui fut pour un temps attaché de presse du cardinal Murphy O'Connor, se limite dans les deux mises au point à décharger le cardinal Bergoglio de toute responsabilité. Mais il ne corrige pas ce qui est écrit, amplement et longuement, sur le travail de lobbying de la "Team Bergoglio".

Entre autres choses, le chapitre sur le Conclave se conclut ainsi: «Le lendemain, François a rencontré l'ensemble du Collège des Cardinaux, y compris les non-votants, dans la salle des bénédictions. Quand le cardinal Murphy O'Connor est apparu, il l'a embrassé, et agitant l'index en signe de reproche, il a dit dans un rire: <E’ colpa sua! Che cosa mi ha fatto?> («C'est sa faute! Que m'a-t-il fait?»).
Murphy O'Connor, à plus de quatre-vingts ans, n'était pas entré dans le conclave; donc sa «responsabilité» pourrait seulement précéder l'Extra Omnes.

Avec tout le respect dû aux quatre cardinaux, le sérieux de l'auteur et la richesse des détails du livre (qui donne certainement une image très positive du pape, à chaque étape de sa vie) font que leur démenti ne semble pas de nature à résoudre «l'affaire» soulevée par Ivereigh.