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Soeur Caram, et les Franciscains de l'Immaculée

Deux poids deux mesures: encore un article percutant du "curé madrilène", le Père Jorge González Guadalix, traduit par Carlota (4/11/2014)

>>> Dernier article ici: Synode: les familles 'normales' abandonnées

     

LA [SŒUR] CARAM ET LES FRANCISCAINS DE L’IMMACULEE
http://infocatolica.com/blog/cura.phpd
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Cela n’a rien d’exceptionnel que de dire que cela nous plairait, à votre serviteur et à beaucoup d’autres personnes, que quelqu’un nous explique le pourquoi de l’intervention chez les Franciscains de l’Immaculée.
Tout ce que l’on sait c’est que l’intervention a eu lieu et avec un commissaire apostolique il y a plus d’un an. Et comme personne ne dit rien, toutes les spéculations sont bonnes.
Nous savons qu'en quelques années, les Franciscains de l’Immaculée se sont développés notablement, presque quatre cents frères dans une fondation qui date de 1990, avec des communautés sur les cinq continents. Le nombre de vocations et le fait de célébrer la liturgie selon l’ordo ancien appellent l’attention.

Pourquoi le Pape François a-t-il donné l’ordre d’intervention ? La seule chose que l’on sache officiellement c’est une note lue, en son temps, par José Rodríguez Carballo, secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique, où il était affirmé que « 74% des membres demandaient par écrit une intervention en urgence du Saint Siège pour résoudre les problèmes internes de l’institut».
À partir de là, chacun pourra imaginer ce qu’il voudra.
Rien à objecter. Le Saint Siège est le Saint Siège et s’il veut, il peut intervenir demain dans ma paroisse.
Le problème est qu’il y a pas mal de catholiques que cette décision a fait grincer des dents, surtout quand ils peuvent constater jour après jour que face à des abus de type disciplinaire et doctrinal il semble qu’à Rome, ou bien où que ce soit, les mêmes regardent d’un autre côté.

Les « horreurs » du Père Juan Masía, S.J., l’acceptation de la réalité de l’avortement par exemple ou la négation de l’indissolubilité du mariage, ils peuvent le lire à tout instant (1). Mais rien.
On peut rencontrer une religieuse supposée cloîtrée comme la sœur Lucía Caram (2), dans les lieux les plus variés, et soutenir les plus grandes « horreurs » mais rien.
Pour la Forcades (3), c’est pareil.
Un trappiste peut se consacrer au soutien public de «Podemos » et participer aux réunions de ce parti sans même en référer à son abbé, et rien (4).
Il y en a qui publient, qui diffusent et qui soutiennent des livres qui mettent plus qu’en doute la divinité du Christ, et rien. Des célébrations liturgiques transformées en bamboches avec des clowns, en comptoirs de bar, avec du pain et du vin, et au final avec des danses, et c’est normal.
Des centres appartenant à l’Eglise qui font la promotion du yoga, du reiki, de l’énéagramme (5). Mais toujours rien de rien.

Tout est dans la tolérance, le bon fond, le mieux faire, Dieu nous aime, à bas les fondamentalismes, misons sur une église libre, transparente et démocratique.

Les Franciscains de l’Immaculée : une intervention chez eux.
Monseigneur Livieres (6), destitué.
On vient d’interdire au cardinal Burke de célébrer la messe selon le rite traditionnel en Autriche.
Curieux.
Dans les trois cas des gens d’allure traditionnelle. Je ne dis pas qu’il n’y aurait pas des raisons. Mais évidemment, tu en vois d’autres qui campent sur leurs principes et même quelques évêques qui mettent plus qu’entre parenthèses des doctrines non négociables et comme il ne se passe jamais rien, alors tu te poses des questions. Nous verrons bien donc, si quelqu’un répond.

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Notes de traduction
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(1) Juan Masia est un jésuite particulièrement hétérodoxe. Voir ici un article de golias, (c’est un bon critère!)

(2) Sœur Lucía Caram (de l’ordre des Dominicaines et d’ailleurs toujours en habit de religieuse) est née en Argentine en 1966, mais vit en Espagne (Catalogne). Dans l’une de ses dernières interventions, elle a insulté par tweet l’arbitre (« vendu, voleur ») lors de la dernière rencontre de foot entre l’équipe de Madrid et celle de Barcelone, un arbitre qui aurait accordé à tort un penalty favorisant le Real au détriment du Barça, mais au moins là elle ne prenait pas partie pour le préservatif !

(3) Sœur Teresa Forcades (de l’ordre des Bénédictines) née, elle aussi en 1966, elle aussi toujours en habit, et vivant en Catalogne, et très active dans la subversion – les périphéries ?!, par rapport à l’Enseignement de l’Eglise, et tout aussi médiatique et médiatisée, dans l’impunité la plus totale de la part de sa hiérarchie et depuis des années.

(4) Référence au moine cistercien José Antonio Vázquez, du monastère de Santa María de Huerta (voir ici)qui veut organiser la branche spirituelle du mouvement de gauche né récemment « Podemos » (nous pouvons)

(5) L’auteur met en lien le programme du couvent jésuite « Saint Ignace de Loyola » en Catalogne où l’on découvre effectivement les activités comme le yoga (cf. benoit-et-moi.fr/2012-I) et le reiki, mais aussi une retraite interreligieuse avec « fin de semaine en silence pour écouter et méditer les textes sacrés des deux traditions (christianisme-souffisme) ; et l’on peut réfléchir à pardonner aux autres et à se pardonner.

(6) Mgr Livieres était encore tout récemment l’évêque de tendance conservatrice du diocèse paraguayen de Ciudad del Este, un diocèse où son séminaire drainait la grande majorité des vocations dans un pays qui fut catholique mais qui est désormais très influencé par les différentes églises protestantes et néo-protestantes étatsuniennes et les dogmes onusiens. (cf. benoit-et-moi.fr/2014-II-1/actualites/tout-tout-tout-sur-laffaire-de-ciudad-del-este)

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