"Fiat Lux"

C'est le titre du son et lumière d'inspiration païenne projeté le jour de l'ouverture du jubilé sur la façade de la basilique Saint-Pierre, marquant la reddition de l'Eglise devant les pouvoirs du monde

>>> Son et lumière sur la façade de Saint-Pierre

Hier soir, pour célébrer l'ouverture de "L'Année Sainte", il s'est passé au Vatican quelque chose de tellement énorme, tellement incroyable... que les médias français (blogs et presse tous confondus) ont choisi de ne pas en parler.
Inutile en effet d'ajouter le trouble au trouble, en critiquant, ne serait-ce qu'indirectement, le Pape François à travers une initiative dont il est forcément le principal responsable (même si on ne peut exclure qu'il soit le jouet du puissant lobby qui l'a amené au sommet de l'Eglise). J'aurais pu titrer ce billet "Une vérité qui dérange", si je ne craignais de paraphraser Al Gore...
Heureusement, les blogs étrangers sont moins timorés.
Dès le lendemain de l'annonce, j'avais traduit un article de Life Site News, dénonçant l'insupportable et scandaleux "évènement".
Depuis, d'autres commentaires sont venus.

Sur sa page facebook, Antonio Mastino reproduit un message que lui a envoyé un jeune prêtre, tandis que commençait (retransmis par TV 2000, la chaine de la CEI) le peu édifiant spectacle:

«En direct sur TV 2000, c'est troublant!
Cette projection d'animaux a quelque chose de démoniaque, avec les sifflements des serpents, les grognements des porcs et des singes, les rugissement des lions.
Quand vous verrez l'abomination de la désolation être là où elle ne devrait pas.... le lecteur comprendra» (ndt: Matthieu 24,15; Marc 13, 14).


Mastino ajoute: Et en effet, il est impressionnant de voir l'image du singe symbolisant le «dieu renversé», projeté sur le cœur du christianisme.

Le blog Chiesa e post Concilio, dans ses commentaires, a remarqué que sur les images diffusées, la croix qui campe au sommet du Dôme était systématiquement occultée (on peut le vérifier ici: roma.corriere.it/foto-gallery/giubileo-2015 ).
Et Antonio Socci - qui parle à nouveau aujourd'hui de bouffonnerie obscène - écrivait hier (pour le moment juste sur sa page FB, mais j'imagine qu'il en fera un article plus développé):

L'incroyable spectacle sur la Basilique Saint-Pierre: une obscénité néo-païenne pour la fête de l'Immaculée!
Le sentiment d'une véritable profanation de la Basilique Saint-Pierre est fort ... la signification symbolique de l'événement est une église immergée dans les ténèbres, qui devient éclairée par le monde, par la nouvelle idéologie-religion climatiste (le tout financé par le Groupe de la Banque mondiale qui - après cela - devra nous expliquer quelle politique compatible avec l'enseignement de l'Église il promeut ...)
Le lieu saint par excellence, le cœur de la chrétienté, transformé en écran géant pour le spectacle de la nouvelle idéologie du pouvoir mondial... et la crèche était éteinte...


Enfin, Riccardo Cascioli en fait le sujet de son éditorial d'aujourd'hui. Fidèle à la ligne qu'il s'est fixé, il ne met pas directement en cause le Pape.

La chute de Saint-Pierre dans les mains des néo-païens

Riccardo Cascioli
9/12/2015
www.lanuovabq.it
Ma traduction


Tous préoccupés par une possible attaque des fondamentalistes islamiques au cœur de la catholicité à Rome, ils n'ont pas réalisé que, dans l'intervalle, Saint-Pierre est en train de tomber dans les mains d'un autre ennemi, ce lobby écologiste et anti-nataliste qui contrôle les agences de l'ONU. Et l'autre soir, dans cet outrageant autant qu'ennuyeux spectacle d'images projetées sur la façade de la basilique Saint-Pierre (Fiat Lux), on en a eu la preuve évidente.
Il a été présenté comme une sorte de louange à la Création, en lien avec l'encyclique Laudato si', mais aussi au prétendu problème du changement climatique, et rien que cela soulevait déjà perplexité et inquiétude. Mais le spectacle - si on peut l'appeler ainsi - était bien pire que prévu: un lent défilement d'images et d'animations accompagné des «bruits» de la nature; une heure d'ennui mortel et de confusion avec des oiseaux, des tigres, des lions, des singes, des dauphins qui chevauchaient la façade de Saint-Pierre, une vision idéalisée de la nature qui nous a emmenés dans une ambiance néo-païenne.
Un spectacle inconcevable Place Saint-Pierre, un affront à la basilique symbole de la catholicité.

Il serait intéressant de savoir qui est le vrai responsable et l'organisateur de cette farce, qui d'ailleurs - en raison de la polémique qu'elle devrait susciter (ndt: pas en France!!!) - risque obscurcir l'ouverture de l'Année Sainte.

Le problème ne réside pas seulement dans le contenu du spectacle, mais aussi dans ce qu'il y a derrière. C'était en effet un «cadeau» de la Banque mondiale (et de son programme Connect4Climate) et d'un certain nombre d'associations et de fondations particulièrement intéressées à l'écologisme, la Vulcan Inc. du co-fondateur de Microsoft Paul Allen, et Okeanos Fondation pour la mer, institutions qui ne sont pas par hasard nommées d'après des dieux païens. C'est le studio Oscura qui a réalisé l'"installation", un nom qui est un programme. Le but de "Fiat Lux", comme indiqué dans un communiqué de presse des sponsors, est «d'éduquer et d'inspirer des changements autour de la crise climatique à travers les générations, les cultures, les langues, les religions et les classes».

Mais pourquoi ce «cadeau» qui, comme on peut le deviner, est aussi très coûteux? Dans les mots des sponsors, on perçoit clairement la reconnaissance envers le pape pour le soutien aux politiques sur le climat et pour s'être dépensé en faveur d'un accord au COP21 en cours à Paris , un objectif sur lequel toutes ces organisations pèsent de tout leur poids. Et pourtant, la Banque mondiale est également l'institution qui depuis les années 70 est l'un des principaux responsables de ce chantage contre les pays pauvres (des prêts en échange de programmes pour le contrôle des naissances) comme François l'a dénoncé à plusieurs reprises. Et les autres associations, pour lesquelles l'écologisme et le contrôle des naissances sont les deux faces de la même médaille, sont sur la même longueur d'onde.

Le «cadeau» célèbre le succès (ou espéré comme tel) d'une opération commencée il y a de nombreuses années, dans les années 90 du XXe siècle, pour vaincre la résistance du Saint-Siège dans la perspective d'un gouvernement mondial. C'est une partie qui se joue à l'ONU, où le Saint-Siège a toujours été le seul véritable point de résistance à toutes les formes d'idéologie réductrices de la dignité humaine, un rempart à la pensée unique mondiale. Durant toutes ces années, bien qu'ayant seulement le statut d'observateur permanent, sur des questions fondamentales de la dignité humaine - comme la vie et la famille - le Saint-Siège a toujours réussi à coaguler autour de lui un certain nombre de pays, qui ont ainsi entravé les projets anti-vie et anti-famille.

Mais l'environnement et surtout le réchauffement de la planète ont été utilisés depuis au moins dix ans comme un cheval de Troie pour joindre le Saint-Siège au chœur appelant à un gouvernement mondial pour lutter contre le climat (sic!). Jusqu'à récemment, certaines pressions très intéressées avaient été repoussées, mais il y a eu un travail patient d'infiltration, jusque dans la Curie vaticane et les Académies pontificales des sciences et des sciences sociales, qui ont ensuite eu une influence décisive dans la rédaction des parties «scientifiquee» de l'encyclique Laudato si', à ce que prétend le président des deux académies, Mgr Sanchez Sorondo.
Il serait intéressant de savoir à ce sujet si, en plus du cadeau de «Fiat Lux», il ya eu d'autres «cadeaux» pour les Académies pontificales et quelque autre Conseil pontifical (ndt: Justice et Paix?) de la part d'agences et de fondations liées aux Nations Unies .