Gaillot, le retour

Avec le retour en grâce des "mauvais prêtres", il fallait bien que cela arrive! L'évêque 'in partibus' du diocèse de Parthénia a été longuement reçu par le Pape François, sur lequel il ne tarit pas d'éloges

>>>
Voir aussi:
¤ benoit-et-moi.fr/2014-I/actualites/la-revanche-des-mauvais-pretres
¤ benoit-et-moi.fr/2014-I/actualites/le-retour-des-mauvais-pretres-2

Voici ce que dit "Le Point" sous ce "chapeau":

Trois quarts d'heure en tête à tête avec le pape François, à la résidence Sainte-Marthe… À la sortie de cet entretien incroyable, Mgr Jacques Gaillot ne pouvait cacher son émotion. « C'est quelqu'un qui m'a donné une belle leçon de simplicité, de liberté, nous a confié l'évêque. Il ne juge pas, il ne recadre pas. Cette conversation m'encourage. »
L'ambiance de cette rencontre au Vatican avait, comme souvent avec François, un côté presque surréaliste. « Nous attendions dans un salon de la résidence Sainte-Marthe, raconte le père Daniel Duigou, qui accompagnait Mgr Gaillot. On se disait que quelqu'un viendrait nous chercher pour nous accompagner dans les bureaux du pape. Et soudain, la porte s'est ouverte, et c'est le pape lui-même, seul, qui est apparu. »
Les trois hommes se retrouvent ainsi à deviser, le plus simplement du monde, « sans aucune distance, aucun protocole, aucun apparat ». « Le pape a cherché du regard autour de lui un siège pour s'asseoir, poursuit Daniel Duigou. Puis il s'est adressé à Jacques et lui a dit : Nous sommes frères. »
Un signe miséricordieux que le bientôt octogénaire Mgr Gaillot (il fêtera son anniversaire dans dix jours), destitué en 1995 de son diocèse d'Évreux pour ses positions iconoclastes et son activisme médiatique, attendait de « son » Église depuis vingt ans.

Les trois hommes se sont mis à « discuter à bâtons rompus pendant trois quarts d'heure en abordant tous les sujets les uns après les autres, dans un climat vraiment étonnant, témoigne l'ancien journaliste Daniel Duigou. François écoutait, le regard très vif, on sentait qu'il collait aux propos. Il s'est excusé de son mauvais français ».
C'est surtout Mgr Gaillot qui parlait. « Je lui ai dit, raconte l'évêque de Partenia (un diocèse disparu au Ve siècle), qu'il m'arrivait de bénir des couples divorcés-remariés et même des couples homosexuels. J'ai ajouté : On bénit bien des maisons, on peut donc bénir des personnes. Cette phrase a fait sourire le pape. Il a abondé dans mon sens et il a dit : La bénédiction de Dieu est pour tout le monde. »
Quand est arrivée la question des migrants, pour lesquels les deux prêtres se battent depuis des années, François a lâché : « Les migrants sont la chair de l'Église. »
De cet entretien, Mgr Gaillot retient un message de grande liberté. « Le pape nous a répété ce qu'il avait dit aux cardinaux, rapporte l'évêque, à savoir que le Christ frappe à la porte, de l'intérieur, pour qu'on ouvre l'Église. Il ne faut pas enfermer celui qui nous a libérés. »
(www.lepoint.fr/societe/le-pape-francois-a-mgr-gaillot-nous-sommes-freres-)

Je ne vais pas épiloguer - juste remarquer que le "privilège" de rencontrer personnellement le pape pour s'expliquer en tête-à-tête avec lui a été réclamé en vain par beaucoup... mais ils n'étaient pas du même bord que "monseigneur".
Presque tout a déjà été dit sur ce faux pasteur, dont les médias ont utilisé la vanité et la sottise pour démolir l'Eglise de l'intérieur.
Pour mémoire, je me contente de citer deux articles que mon site lui avait consacré, pour rappeler à ceux qui en douteraient qu'il vouait à Benoît XVI une haine obsessionnelle et pathétique.

¤ Gaillot l'imposteur [du titre d'un pamphlet de Stéphane Hoffmann (1995, éditions du Rocher), écrit au moment de "l'affaire Gaillot" quand l'évêque d'Evreux avait été relevé de ses fonctions par JP II, et transféré "au siège titulaire épiscopal de Parthenia"]: En septembre 2006, Gaillot, entre une visite à la fête de l'Huma et une manif en faveur des "sans-papiers", s'était joint au choeur des hyènes, se fendant sur son site <partenia.org> - aujourd'hui disparu! - d'un commentaire assassin sur le discours de Ratisbonne.

¤ Au secours Gaillot revient. En septembre 2010, au terme de l'Année sacerdotale, Gaillot publiait un livre d'entretiens intitulé "Avance et tu seras libre". Proclamant sa "honte" d'être catholique, il y abordait avec le plus absolu conformisme (malgré la liberté proclamée dans le titre) toutes les questions qui le rangeaient définitivement du côté du monde en opposition avec le magistère: place des femmes (poussant l'indécence jusqu'à exprimer son entousiasme pour l'agression dont Benoît XVI avait été victime la nuit de Noël 2009!!) et sacerdoce féminin, autres religions, mariage des prêtres, avortement, capote (*), gays, etc., etc..
Le tout couronné par cette (fausse?) confidence:

Depuis l'élection de Benoit XVI, les interventions de Rome sont presque chaque fois sujettes à polémique.
Les paroles du pape ou de ses conseillers jettent parfois le trouble et sèment la consternation. Je le constate régulièrement et j'ai tenté de le dire au nonce apostolique, l'ambassadeur du Vatican en France, un jour que je le croisais à l'UNESCO
« Je suis en colère contre l'Église de Rome. Elle accumule les gaffes. Quel discrédit pour l'Église catholique ! »
Il m'a répondu
« On n'a pas bien compris ce que voulait dire le pape. »
Je l'ai interrompu
« Ne me tenez pas ce discours ! En tant que nonce, vous pouvez interpeller le pape et ses conseillers, lui parler du gàchis que de telles interventions provoquent sur le terrain. Personnellement, j'ai honte. »
Le nonce a gardé le silence.


Selon la formule consacrée, "sans commentaires".
Encore un qui a trouvé enfin le Pape dont il rêvait!

* * *

(*) A propos de la féroce polémique qui avait éclaté six mois plus tôt, suite aux propos du Pape sur l'usage du préservatif, dans l'avion vers le Cameroun, Gaillot disait:
Une nouvelle fois, on cherche à culpabiliser les consciences en assénant des principes en décalage avec la réalité. Pourquoi imposer des fardeaux à ceux qui en portent déjà de très lourds ?

Presque mot pour mot ce qu'on a entendu depuis lors, d'une autre bouche, bien plus autorisée...