Nicolas Bonnal: pourquoi je pars

Une tribune de Nicolas Bonnal qui explique ici pourquoi il cesse sa collaboration avec le site <Boulevard Voltaire>

>>> Cf. www.bvoltaire.fr/auteur/nicolasbonnal

 

Boulevard Voltaire : pourquoi j’arrête

Cent-vingt textes avec plus ou moins de commentaires, d’éloges, de critiques. J’arrête.

Pourquoi j’arrête ? Ce trimestre l’opinion en France s’est rendue - comme en Grèce.

Plus ce système devient humanitaire et bonimenteur, plus les gens l’acceptent. Il suffit de trois infos faisandées à la télé pour déclencher une réaction humanitaire qui à son tour justifie une invasion.

Le patronat allemand voulait ses immigrés. Il les a fait rentrer et Grillo est tout content.
L’ONU, l’OTAN, Goldman voulaient miner ce qui restait ici – mais pas en France - d’unité culturelle. Cela se fait en un éclair : qui vous recueillera vous, un jour, c’est une autre histoire !

Vaincre sans combattre, dit Sun Tsu.

Le Thalys, le noyé, le défilé : en cette veille de 11 septembre, tout y passe.

L’humanité est-elle devenue idiote depuis qu’elle est passée sous la coupe des pamphlétaires des Lumières puis sous celle de Reuters et des médias banquiers ?
Certainement, mais elle s’en porte bien ! La bêtise fête ses trois siècles – avec le progrès.

A chaque fois cela marche. Un scandale chasse l’autre, une énormité chasse l’autre. Il faut dire qu’on est aux siècles des informations. Alors on les oublie.

Deux siècles comme ça : on nous lance dans des guerres sanguinaires, on investit pour rien, on nous monte les impôts, ou bien on privatise le tout pour le filer aux copains. Ici les libertariens ont certainement plus raison que tous nos patriotes : si on avait coupé la bourse à temps à l’Etat, aux Bonaparte, Poincaré, Daladier ou maintenant Hollande, on n’en serait pas là.

Lincoln, Wilson, Churchill, Roosevelt-Truman (faire la guerre à l’Allemagne avec la Russie - pour après la faire à la Russie…) ont tenu leur opinion avec les mots creux, et ils restent des idoles malgré leur bilan effroyable.

L’opinion de la masse ne vibre qu’au clairon de la bonne charité et des idées chrétiennes devenues folles. Bergoglio (je n’y touche plus !) reflète bien ces ouailles molles.

Quand je rappelle que les gens sont contents et assoupis comme ça, cela ne fait pas plaisir.
On peut se croire résistant parce qu’on commente dans un sens islamophobe une actualité qui a été truquée et trafiquée ; mais mon Dupont a bon cœur, et s’il ne veut pas l’immigré, il est prêt à prendre un réfugié. Le système change son étiquette et le lui sert à domicile.

Mais soyons admiratifs : ce système est culotté, il ne prend plus de gants, l’opinion européenne est prête à tout. Elle a pris goût, elle avale tout et sera bonne pour la conserve en boîte.
On aura la guerre contre la Russie. On aura les cent ou 200 millions d’immigrés voulus par les curés et les économistes, on continuera de battre sa coulpe chrétienne. On aura le SMIG à 600 euros. On aura Merkel en Nobel de la Paix. Et on aura Juppé ou bien Hollande.

Positivons : on mange bien et on a bon cœur.