Benoit-et-moi 2017
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Une théologienne "engagée"

C'est Anne-Marie Pelletier, lauréate 2014 du Prix Ratzinger, qui rédige cette année les méditations de la Via Crucis à Rome (5/4/2017)

En mai 2015, nous nous faisions l'écho dans ces pages, sous le titre "Manoeuvres pré-synodales" d'une "rencontre secrète", advenue le 22 mai à Rome, de prélats et théologiens progressistes en vue d'influencer les débats synodaux du mois d'octobre suivant (benoit-et-moi.fr/2015-I...).
Parmi les participants, Anne-Marie Pelletier, lauréate du Prix Ratzinger de théologie en 2014. Selon Lorenzo Bertocchi (La Bussola du 27 mai): «La bibliste française, qui a assisté à la réunion, a déclaré que "si, à la fin du Synode, l'Église continuait à affirmer ce qu'elle a toujours dit, ce serait un échec"».
Or, voilà que le nom d'Anne-Marie Pelletir réapparaît dans l'actualité, car elle a été choisie pour rédiger les méditations de la traditionnelle Via Crucis du Colisée, le vendredi Saint.

Carlota a traduit un article à ce sujet du portail hispanophone infovaticana.com. Même s'il n'apporte aucune précision nouvelle, c'est une utile "piqûre de rappel"...

La théologienne qui prépare le Chemin de Croix du Pape est allée à la réunion secrète pré-synodale convoquée par Marx

Almudena Martínez-Bordiú
infovaticana.com
3 Avril 2017
Traduction de Carlota

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Anne-Marie Pelletier, experte en herméneutique et en exégèse biblique et lauréate du Prix Ratzinger pour ses travaux de théologie, est allée à la rencontre privée qui a eu lieu avec comme objectif de discuter sur les « innovations pastorales », - comme l’accueil des homosexuels et des divorcés remariés par l’Église, qui devaient être proposées lors du Synode sur la Famille.

En mai 2015, le vaticaniste Edward Pentin publiait dans le National Catholic Register des informations sur une rencontre privée qui venait d'avoir lieu, avec comme objectif de discuter des «innovations pastorales» - selon les mots de Pentin -, devant être proposées lors du Synode de la Famille d'octobre.
Une cinquantaine de personnes sont venues à la rencontre en question - qui s'est tenue à l’Université Pontificale Grégorienne -, parmi lesquelles des évêques, des théologiens et des représentants de différents médias.
Les personnes choisies pour participer à l’événement, qui a duré un jour complet, ont été invitées par le cardinal Reinhard Marx, président de la Conférence des Évêques d’Allemagne, l’évêque Markus Büchel, président de la Conférence des Évêques de Suisse, et l’archevêque Georges Pontier, président de la Conférence des Évêques de France.
Selon le vaticaniste du National Catholic Register, l’un des principaux thèmes qui a été discuté durant la rencontre a été l’accueil, de la part de l’Église, des personnes qui vivent dans des unions homosexuelles stables. Aucun des présents ne s’est opposé à ce que ces unions soient reconnues comme valides par l’Église.

Pentin explique également que les participants à la rencontre ont parlé aussi de la nécessité de « développer » l’enseignement de l’Église en matière d’éducation sexuelle. Ils ont encouragé à ce que cela soit fait à partir de la « théorie de l’amour » et non de la «théologie du corps », nom que le Pape Saint Jean Paul II a donné à ses catéchèses recueillies sous le titre La Théologie du Corps : L’Amour Humain dans le Plan Divin ou Homme et femme.

Pentin rapporte qu’un prêtre suisse a souligné « l’importance de la conduite sexuelle humaine » tandis qu’un autre des participants, - dont le nom n’est pas spécifié -, a défendu l'idée que refuser la communion aux divorcés remariés signifiait: «punir des personnes qui se sont trompées dans le passé et qui ont rencontré un nouveau partenaire avec lequel commencer une vie nouvelle». Pour sa part, Marco Ansaldo, journaliste de La Repubblica et présent lors de la rencontre privée, a signalé que ces paroles dites par des hommes du clergé semblaient être « révolutionnaires ».

Le vaticaniste souligne aussi la présence de la Française Anne-Marie Pelletier, experte en herméneutique et en exégèse biblique et lauréate du Prix Ratzinger pour ses travaux de théologie. Selon le journal La Stampa (Vatican Insider), Pelletier a défendu que l’Église a besoin d’entrer dans une « dynamique d’écoute mutuelle » dans laquelle le magistère continue à guider les consciences, et «d'être l'écho des paroles des baptisés».
Citant le journal italien, Pentin mentionne aussi les propos d’un participant qui a signalé que le Synode serait un « échec » si, simplement « il continuait à affirmer ce que l’Église a enseigné depuis toujours ».

Il se trouve qu'Anne-Marie Pelletier rédigera les méditations pour la Via Crucis qui aura lieu au Colisée le prochain vendredi saint.

UNE RÉUNION SECRÈTE
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Pentin s’interroge sur la raison pour laquelle cette rencontre a été maintenue dans le secret à un point tel que même les Jésuites de l’Université Pontificale Grégorienne n’étaient pas au courant. C’est le journaliste Jean-Marie Guénois qui a été le premier à en parler dans un article publié dans le journal français Le Figaro.
Le cardinal Marx lui-même, connu pour être un partisan du changement dans la vision de l’Église en ce qui concerne les homosexuels, a démenti que l'événement ait eu lieu d’une manière privée et s’est même irrité quand la presse lui a demandé la raison pour laquelle l’événement n’avait pas été annoncé dans les médias.
Le National Catholic Register a pu accéder à la liste de tous les invités, parmi lesquels se trouvaient des personnes comme le Jésuite Hans Langendörfer, secrétaire général de la Conférence des Évêques d’Allemagne et qui a été à l’origine de la récente réforme de l’Église allemande pour permettre aux divorcés remariés et aux couples homosexuels de recevoir la communion.
Pantin a également souligné la présence d’Eberhard Schockenhoff, théologien moral connu pour être le “cerveau” derrière une grand partie du défi aux enseignements de l’Église qui ont été établis parmi l’épiscopat allemand et durant le Synode de la Famille. Il est en outre un grand critique d’Humanae Vitae et un défenseur de l’homosexualité à l’intérieur du clergé et de la réforme de l’éthique sexuelle.