Xe et dernier chapitre de la biographie de Benoît XVI traduite par Marie-Anne. Il est question cette fois du voyage en Autriche, en septembre 2007 (10/7/2010)

-> Ici:
tous les articles de ce site consacrés au pélerinage en Autriche.
->
Lien vers le chapitre précédent, pour remonter aux autres.
Dès que possible, je rassemblerai tous les chapitres en un seul fichier.



Marie-Anne m'écrit:
(...) pour souhaiter la protection de Saint Benoît à notre St Père Benoît, voici la conclusion de notre livre qui invite aux vacances en présence de Dieu…

(demain, c'est la Saint-Benoît, patron de l'Europe)

- X-

Regarder le Christ
---------------------
Le récit du voyage apostolique effectué en Autriche du 7 au 9 septembre 2007 sera le point d’orgue de ce livre.
Avec le pèlerinage à Mariazell et la visite à l’abbaye cistercienne de Ste Croix (Heligenkreuz), nous avons pu mesurer une fois de plus, ce qui tient vraiment à cœur à ce pape. Hélas, le soleil n’était pas au rendez-vous. On n’était pas sûr du tout que les routes seraient accessibles pour aller jusqu’à Mariazell, à cause des inondations et des éboulis survenus dans la région. Une panne de courant considérable a endommagé aussi notre matériel en même temps que celui du Vatican. Les caméras ne voyaient que des gens en attente, avec des imperméables ou sous des parapluies transparents. Et la pluie omni-présente ne s’arrêtait que le dernier jour, à Vienne, lors de la messe pontificale de la cathédrale St Éteinne, puis à l’abbaye Ste-Croix.

Mais indépendamment du mauvais temps, voilà l’impression forte qui s’est dégagée pour moi durant de cette visite : le St Père est venu comme un pèlerin parmi les pèlerins, commémorer le 850e anniversaire du sanctuaire de Mariazell. Ce sanctuaire est situé à un point de rencontre entre l’Est et l’Ouest de l’Europe. Les chrétiens de tout le continent viennent prier ici la Vierge Marie et son Enfant, presque sans interruption, depuis 1157.

Le pape, à son tour, est venu prier Notre Dame qui pointe son index vers son Fils. Et il priait longuement, oubliant tout le reste, se concentrant à sa propre recherche du visage du Christ. C’est le leitmotiv, pourrait-on dire, de tout son parcours. C’est pour cela qu’il est allé vénérer à Manoppello, au Centre de l’Italie, les traces du Visage du Christ, qui avait été essuyé par Ste Véronique sur la Via Dolorosa ; c’est pour cela qu’il a écrit aussi son livre très personnel sur Jésus de Nazareth, et qu’il est allé vénérer aussi à Pavie les reliques de St Augustin ; ce grand docteur de l’Église qui, au tournant du 4° et du 5° siècle voulait amener ses contemporains à la connaissance de la Vérité qui est le Christ. Et on pourrait allonger la liste…

Le visage du St Père apparaît chaque fois durant ses moments de prière avec un regard transfiguré visant le lointain, et avec un léger sourire au coin des lèvres. Et il demeure ainsi, durant un certain temps, absorbé dans sa prière.


Mais Benoît XVI n’est pas sur un nuage, au contraire, il est en pleine communion avec tous ceux qui cheminent avec lui dans la foi et l’espérance, qui s’efforcent de rester sur le bon chemin pour atteindre en sécurité la fin du pèlerinage qui n’est autre que la rencontre avec le Christ ressuscité. Il ne se doutait pas qu’il se trouverait à la tête de ces pèlerins lorsqu’il a fini son homélie du 18 avril 2005 en disant : « Vivons notre ministère comme un don de Dieu pour les hommes et prions pour qu’après ce grand don que fut le pape Jean Paul II, le Seigneur nous donne un nouveau pasteur selon son Cœur, un Pasteur qui nous conduise à la connaissance du Christ, à son Amour et à sa Joie. »