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IL NATALE DI PEPPERLIN
 

Dans la série "Lectures de vacances" (I), un adorable "conte réaliste" écrit par la soeur d'une amie italienne, et illustré un dessin de Jeanne Perego, auteur de "Joseph et Chicco" (13/7/2011)




 

L'ours de Pepperlin Illustration tirée du délicieux album de Jeanne Perego "Joseph e Chicco" (cliquez sur l'image)




 

C'est les vacances... Il n'est pas interdit de musarder un peu.
L'actualité reste parfois, et même trop souvent, conflictuelle, voire dramatique, mais elle n'a certes pas besoin de mes commentaires! La liste de liens dans la colonne de droite permet de se tenir parfaitement informé de tout ce qui concerne le Pape, surtout depuis le lancement du portail NEWS.VA.
En "feuilletant" mon site - qui commence à devenir pléthorique - je retrouve de temps en temps, et même souvent, des articles qui datent d'une époque où benoit-et-moi, qui ne s'appelait d'ailleurs pas ainsi au début, végétait, faute de relai, à quelques dizaines de visites par jour, et même moins - soit pratiquement rien!
Certains méritent d'être redécouverts - je le dis avec d'autant plus de sérénité qu'il s'agit le plus souvent de textes que j'ai choisis, certes, mais que je me suis contentée de traduire... tant pis ceux qui trouveront qu'ils ne sont pas toujours "sérieux".
Faisant aussi un peu de rangement dans mon ordinateur, je redécouvre des liens que j'avais conservés.
Ce seront les "lectures de vacances" de cette année.

Premier épisode: Le Noël de Pepperlin
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La gracieuse anecdote de l'ours en peluche offert au petit Joseph à Noël (ce devait être en 1929) a été à plusieurs reprises évoquée par son frère Georg - par exemple ici, dans cet article de 2005 du Passauer Neue Presse du 24/12/2005:

Nous étions encore à Marktl, et le magasin de l'autre côté de la rue avait décoré sa vitrine pour Noël. Il y avait un petit ours en peluche que mon frère aimait beaucoup, et nous étions toujours derrière la fenêtre à le regarder. Quand l'ours en peluche disparut 2 jours avant Noël, mon frère pleura beaucoup. Mais, la veille de Noël, quand nous échangeâmes nos cadeaux, l'ours était assis dans la salle de séjour, et tout alla de nouveau bien."

Ceux qui ont lu ma rubrique "lecture de vacances" de l'été 2010 s'en souviennent peut-être:
L'histoire est même racontée dans le livre de Paul et Chantal Colonge "Benoît XVI, la joie de croire" (page 28).

Elle avait inspiré à la soeur de mon amie Gabriella (malheureusement perdue de vue...) un adorable conte, que j'ai traduit en français, et dont la version en italien figurait sur le Papa Ratzinger forum (je ne retrouve plus le lien).
J'espère que Gabriella ne m'en voudra pas de re-publier ici les deux versions, pour le plaisir de mes lecteurs (j'imagine, plutôt, de mes lectrices...)
Sa soeur signait du pseudo "papa_ya", et il n'y a aucun doute qu'elle a beaucoup de talent. Nous en trouverons une autre preuve dès demain..




Version en français (traduction revue)

Le Noël de "Pepperlin"
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Son petit nez pressé contre la vitre givrée, les joues rosies par l'émotion, le petit garçon au tendre regard bleu contemplait l'ours en peluche, le soufle suspendu, les coudes appuyés à la vitrine.
Son frère Georg, un peu plus grand que lui, le tirait par un pan de son manteau, en lui disant: "Allons-y, à présent, Pepperlin, rentrons à la maison! Le repas va être prêt!"
Leur maison se trouvait juste en face du magasin de jouets, où le petit ours était exposé depuis plusieurs jours avec d'autres jouets, et différentes babioles.
Le pelage rugueux couleur miel et les petits yeux sombres envoyaient des signes amicaux au petit Joseph depuis qu'il était mystérieusement apparu dans un angle de la vitrine, en même temps qu'une petite pancarte que l'enfant, eu égard à son âge si tendre d'à peine deux ans, ne pouvait pas encore lire.

Aucun des autres jouets exposés n'avait attiré son attention. Quant à Georg, il avait remarqué la peluche avec plaisir, mais l'enfant très subtil qu'il était avait senti qu'elle était entrée dans le coeur de son frère au point d'être déjà "à lui".

Les routes, les maisons, les arbres de ce coin de Bavière étaient déjà depuis longtemps recouverts de neige.
A certains endroits, la route qui menait de leur maison au magasin de jouets était verglacée. Tous les jours, les deux petits frères, se tenant solidement par la main, allaient rendre visite à l'ours en peluche, et, défiant audacieusement les rafales de vent chargées de neige gelée, restaient immobiles, silencieux, regardant à la dérobée à travers la vitre.

La vendeuse les avait remarqués, et un soir, venue à la porte du magasin, elle leur avait fait signe d'entrer, et avaient échangé avec eux quelques propos amusés. A présent, les deux enfants avaient un motif supplémentaire pour être contents. Ils savaient que l'ourson avait aussi un nom: Teddy!
Et c'est ainsi qu'entre Teddy et Pepperlin était né un dialogue doux et silencieux.

* * *

C'était l'avant-veille de Noël, et le petit village de Marktl était tout entier décoré pour la fête. Le soir était calme, constellé d'étoiles. Georg et Pepperlin sortirent par le portail, et, comme à l'accoutumée, leur mère les suivit du regard pendant un long moment. Mais cette fois-ci, ses yeux étaient plus tendres que d'habitude, et, en particulier, elle s'arrêta pour regarder avec fierté le plus grand de ses fils. Clignant imperceptiblement ses yeux vifs, il la salua d'un sourire.

Les deux frères traversèrent le jardin devant la maison, l'emplissant de leurs rires enfantins, se jetant de menues brindilles et des petits cailloux imprégnés de neige qu'ils avaient ramassés dans l'allée, et parvinrent une fois de plus devant le magasin.
Mais... Teddy avait disparu!
Pepperlin jeta un cri, et sans se soucier de son frère qui lui répétait de ne pas pleurer parce que l'ourson reviendrait sûrement, il se jeta par terre, frappant ses petits poings avec rage.
Puis il éclata en pleurs qui se prolongèrent jusqu'à la maison, où Georg dut le traîner comme un petit chien attaché à la laisse d'un chagrin intolérable.
Cette nuit-là, dans son petit lit, l'enfant resta pendant des heures les yeux ouverts à fixer les objets dans la pièce plongée dans une pénombre menaçante, jusqu'à ce que le sommeil vienne calmer son angoisse et lui restitue dans ses rêves le bien-aimé Teddy.

* * *

Assis à table avec la famille, et les voisins qui étaient venus festoyer avec eux, Pepperlin, de temps en temps, baissait mélancoliquement les yeux en repensant au petit ours qu'il imaginait heureux au milieu de plein d'autres petits ours semblables à lui, peut-être à côté d'un sapin de Noël semblable à celui qu'il avait devant lui.
De temps en temps, il jetait un regard furtif vers les paquets au pied de l'arbre, il les examinait tous avec curiosité, jusqu'à ce qu'il rencontre le regard sévère d'un adulte. Alors il retournait dans les bras de Maria, sa soeur, qui avait huit ans.
Les cloches sonnèrent minuit.
Au douzième coup, après la récitation des prières, les enfants bondirent sur leurs pieds. Il y eut une grande agitation: souhaits, embrassades, papiers colorés volaient dans l'air...
Pepperlin entendit à peine son frère réciter une comptine accueillie d'une salve d'applaudissements, car il était subjugué par un gros paquet qui l'avait intrigué toute la soirée. Ses parents s'en étaient aperçus, amusés, et l'encouragèrent à le prendre. L'enfant s'en saisit, le tourna et retourna maladoitement à plusieurs reprises, en déchira l'emballage, jusqu'à ce qu'il en sortît une boîte de carton. Il se jeta sur le couvercle, l'arracha avec impatience, et sous les ovations, le coeur dans la bouche, il finit par en extraire le contenu: Teddy!

* * *

C'est la veille de Noël 2005.
Assis avec de hauts prélats autour d'une table élégamment dressée, pour consommer un repas frugal avant de célébrer la Messe de Minuit solennelle, Papa Benedetto ferme à demi ses yeux célestes, revivant en pensée ce Noël si lointain.
La nostalgie de cette ambiance à la fois intime et festive l'envahit. Mais seulement l'espace d'un instant: à présent, sa famille , c'est le monde entier, ses frères, ce sont tous les hommes!
Et Teddy? Qu'est-il devenu? Cette lontaine nuit de Noël, il était resté assis pendant des heures, par terre, au milieu du salon. Aujourd'hui, il se sera envolé au Paradis des Ours!
Parce que, c'est connu: pour chaque enfant, il y a un ours en peluche, et pour chaque ours, il y a une place au Paradis.
Et on le sait bien: même les papes ont été des enfants.




Version originale en italien

Vi presento qui di seguito un grazioso racconto scritto per Papa Benedetto da mia sorella.
Esso si intitola:

Il Natale il Pepperlin
Papa_ya
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Il nasino premuto contro il vetro gelato,le guance arrossate per l’emozione, il bimbo dai teneri occhi azzurri fissava l’orsacchiotto col fiato sospeso, i gomiti appoggiati al davanzale.
Suo fratello Georg, un po’ più grandicello di lui, lo strattonò per un lembo della giacchetta, dicendogli. “Ora andiamo, Pepperlin, torniamo a casa! La cena sarà pronta!”
La loro casa si trovava proprio di fronte al negozio di giocattoli nel quale l’orso era stato esposto da alcuni giorni assieme a pochi altri giocattoli e ad altra merce di vario genere.
Il pelo ispido color miele ed i piccoli occhietti scuri lanciavano guizzi ammiccanti al piccolo Joseph fin da quando esso era inspiegabilmente apparso in quell’angolo della vetrina, assieme ad un cartellino che il bimbo, data la sua tenerissima età di neanche due anni, non sapeva ancora leggere.
Nessuno degli altri giocattoli sposti aveva attirato la sua attenzione.
Quanto a Georg, anch’egli aveva notato con infantile piacere quel pupazzo, ma, da bambino intelligentissimo e sensibile qual era, aveva intuito che esso era entrato talmente nel cuore del fratellino da diventare già “suo”.
Le strade, gli alberi, le case di quel lembo di Baviera erano già da mesi ricoperti di neve.
In alcuni punti, la strada che conduceva dal portone di casa al negozio era ghiacciata. Ugualmente i due fratellini, tenendosi saldamente per mano, ogni giorno si recavano a far visita all’orsacchiotto e, sfidando audacemente anche le folate di vento cariche di neve gelata, rimanevano fermi in silenzio, a sbirciare oltre quel vetro.
La commessa li aveva notati ed una sera, affacciandosi all’uscio, li aveva invitati ad entrare ed aveva scambiato con loro alcune divertite parole. Adesso i due bambini avevano un motivo in più per essere contenti: sapevano che l’orsetto aveva anche un nome: Teddy!
Così, fra Teddy e Pepperlin era nato un dolce e silenzioso dialogo.

* * *

Era l’antivigilia di Natale e tutto il paesino di Marktl era addobbato a festa.
La sera era calma e stellata. Georg e Pepperlin uscirono dal portone e, come sempre, la loro madre li accompagnò con lo sguardo per alcuni lunghi momenti. Ma stavolta i suoi occhi erano più inteneriti del solito ed, in particolare, ella si soffermò a guardare il più grande dei due figli con aria fiera. Socchiudendo leggermente gli occhi vivaci, egli la salutò con un sorriso.
I due fratelli attraversarono l’orto di casa riempiendolo di risate infantili e, tirandosi l’un l’altro sassolini e legnetti impregnati di gelo, raccattati dal sentiero, giunsero nuovamente davanti al negozio.
Ma…Teddy non c’era più!
Pepperlin lanciò un grido e, noncurante del fratello che gli ripeteva di non piangere perché l’orsacchiotto sarebbe sicuramente tornato, si gettò a terra, battendo rabbiosamente i piccoli pugni.
Quindi scoppiò in un pianto dirotto che durò fino a casa, dove Georg lo dovette trascinare come un cagnolino attaccato alla catena di un dolore intollerabile.
Quella notte , nel suo lettuccio, il bimbo rimase per ore con gli occhi lucidi a fissare gli oggetti della stanza, immersi in una penombra beffarda, finchè il sonno giunse a placare la sua angoscia ed a restituirgli l’amato Teddy nel sogno.

* * *

Seduto a tavola con i suoi famigliari e con i vicini che erano venuti a far festa insieme a loro, Pepperlin di quando in quando abbassava lo sguardo malinconicamente, ripensando al suo orsetto, che immaginava felice in mezzo a tanti altri orsi simili a lui, magari vicino ad un bell’abete di Natale uguale a quello che gli stava di fronte.
Ogni tanto sgusciava furtivamente verso i pacchetti che erano ai piedi dell’albero, li rimirava tutti con curiosità, finchè non incontrava lo sguardo severo degli adulti. Allora tornava in braccio a Maria, sua sorella, che aveva otto anni.
Il campanile battè la mezzanotte.
A quel rintocco, dopo la recita delle preghiere, i bambini balzarono in piedi. Ci fu una gran concitazione: auguri, baci, carte colorate che volavano.
Pepperlin udì appena suo fratello recitare una filastrocca seguita da uno scroscio di battimani, perché era rapito da un grosso pacco che lo aveva attirato per tutta la sera. I suoi genitori se ne accorsero e lo incitarono, divertiti, affinché lo prendesse. Il bambino lo afferrò, ne ruppe voracemente l’ involcro, lo girò e rigirò goffamente alcune volte , finchè ne cavò una scatola di cartone. Si affondo sul coperchio, lo lacerò e fra le ovazioni di tutti , col cuore in gola, ne estrasse il contenuto: Teddy!

* * *

E’ la vigilia di Natale del 2005.
Seduto assieme ad alcuni alti prelati davanti ad una tavola elegantemente apparecchiata, per consumare una sobria cena prima di celebrare la solenne Mesa di mezzanotte, Papa Benedetto socchiude gli occhi celesti, ripensando a quel Natale di tanti anni prima.
Lo pervade la nostalgia di quell’atmosfera intima e festosa. Ma è un attimo: ora la sua famiglia è il mondo intero, i suoi fratelli sono tutti gli Uomini!
E Teddy? Dove sarà? Quella lontana notte di Natale era rimasto seduto per ore sul pavimento al centro del salotto.
Ora sarà volato nel Paradiso degli Orsi!
Perché, si sa: per ogni bambino esiste un orsacchiotto e per ogni orsacchiotto c’è un posto in Paradiso!
E, si sa: anche i papi sono stati bambini!




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