Le Mondial de foot et la religion de la capote
Un article saisissant dans le quotidien italien Il Sussidario. On comprend la féroce campagne contre le Pape, après ses propos dans l'avion vers le Cameroun!! (30/6/2010)
Texte ici: http://www.ilsussidiario.net/..
Ma traduction:
Pour la Coupe du monde en Afrique du Sud, la FIFA rentre aussi sur le terrain avec le lobby pro-avortement
Gianfranco Amato (Président du mouvement pour la vie: voir sa bio en italien ici )
29/6/2010
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Le très puissant lobby culturo-affairaiste du préservatif ne s'arrête pas devant le sport. Et même, la Coupe du Monde en Afrique du Sud a constitué une excellente tribune pour proclamer au monde le Verbe de la contraception. En opposition, du reste, avec ce réactionnaire et obscurantiste de Benoît XVI.
Pour ne pas être en reste, la Grande-Bretagne a gagné la médaille d'or de la générosité, en envoyant dans l'ancienne colonie 42 millions de préservatifs à utiliser à l'occasion de la World Cup. 160 000 préservatifs seront distribués gratuitement aux hôtes d'un groupe d'hôtels à Cape Town , accompagné d'un slogan évocateur : "Play It Safe" (Jouez prudemment).
Le ministère de la Santé du gouvernement sud-africain lui-même a commencé à distribuer des préservatifs dans les chambres de quelques 100 hôtels à travers le pays, pour promouvoir la sexualité sans risque , selon la déclaration faite par Kai-Crooks Chissano, chef de projet pour 2010, en l'Afrique du Sud, de la South African Business Coalition on HIV/AIDS. Deux préservatifs par chambre d'hôtel chaque nuit, c'est le plan du gouvernement .
L'administrateur délégué de l'Office du Tourisme de Cap Town, Mariette du Toit - Helmbold , a voulu affirmer sa compétence en matière de contraception, ayant franchement déclaré être " bien consciente que l'activité sexuelle fait partie intégrante des vacances".
L'Afrique du Sud, toutefois, n'est pas seulement envahie par les classiques préservatifs pour hommes. Les femmes aussi ont leur part. La Female Health Company , en effet , a annoncé qu'elle avait reçu une commande de 3,5 millions de FC2 Femidom, le préservatif rose, que la logique implacable de l'égalité entre les sexes ne pouvait faire manquer aux femmes.
L'association mortelle de dogmatisme et d'affairisme qui tourne autour du préservatif a réussi à prendre le dessus sur le lobby tout aussi puissant de football de la FIFA. Dans un premier temps , en effet , la Fédération s'était opposée à la publicité et à la distribution gratuite de préservatifs dans les stades . Certainement pas pour des raisons éthiques , mais pour des questions bien plus prosaïques de parrainage et de licences .
Cependant, face à la domination idéologico-financière du lobby de la contraception et à la menace d'excommunication de la part de l'Eglise du politiquement correct, la FIFA a cru bon de faire marche arrière. Par un communiqué officiel, elle a démenti avoir bloqué les dignes activités visant à lutter contre le sida , et a même déclaré que serait ouvert précisément à Cape Town , en Afrique du Sud, le premier « Centre de l'Espoir », le Football for Hope Khayelitsha Center, où pour la première fois le football sera utilisé comme une école pour les enfants afin qu'ils soient instruits sur la façon d'éviter l'infection par le sida .
Dans le même communiqué , la FIFA a également déclaré que non seulement elle ne s'oppose pas à la distribution gratuite de préservatifs en Afrique du Sud pendant la Coupe du Monde , mais , au contraire , elle se fera le promoteur de cette initiative, ayant déjà établi des points de distribution des médicaments de base , crèmes contre les coups de soleil et préservatifs (ndt: on notera l'association!!). Tous gratuits, bien sûr . Pour se faire pardonner , la même FIFA a également déclaré que, pendant les matches, des publicités spéciales sur la prévention du sida et la promotion des préservatifs seront transmis à travers les écrans géants .
Seule la domination idéologique et économique qui tourne autour de la contraception pouvait ébranler l'imperturbable "neutralité" éthique de la FIFA . Cette «neutralité» qui, pour empêcher le joueur catholique Wayne Rooney de porter la croix autour du cou pendant un match, avait à dire à Mark Whittle , responsable des relations publiques de la même FIFA : " Ici nous ne nous occupons pas de religion". L'obsession du préservatif - quand elle n'est pas du business - est de l'idéologie pure . Et quand l'idéologie aveugle, on finit par ne plus voir la réalité .
La réalité
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Bien que submergé par une innondation de préservatifs , l'Afrique du Sud détient le triste record du taux de propagation du VIH . Et du nombre de malades et de morts du sida .
Chaque année, le gouvernement sud-africain distribue 450 millions de préservatifs, et malgré cela, dans ce pays il y a aujourd'hui 5,7 millions de personnes infectées par le VIH , sur une population de 47 millions d'habitants .
Le bilan quotidien est celui d'un bulletin de guerre : environ 1.400 personnes par jour, contractent l'infection , tandis que le nombre de décès dus au VIH est d'environ un millier . Si l'on considère en plus que 30% des femmes enceintes sont affectées du SIDA , l'idée d'une génération d'Afrique du Sud complètement indemne de cette maladie mortelle semble presque utopique .
Comment fait-on pour ne pas comprendre que, devant cette tragédie colossale , qui affecte tout un peuple , la solution ne peut pas être simplement celle des préservatifs ? Dans un pays où le président , Jacob Zuma est un polygame et un fervent partisan de la promiscuité sexuelle , peut-être le problème est-il avant tout essentiellement culturel . Les 42 millions de préservatifs du Royaume-Uni, ainsi que les millions d'autres déjà en circulation en Afrique du Sud , sont malheureusement incapables de représenter la panacée miracle.
Dans le monde laïc aussi, quelques têtes pensantes sont en train de reconsidérer la question , et commencent timidement à parler de la nécessité de "parcours éducatifs" de "sexualité responsable" d'"auto-conscience" . Ce sont , toutefois, de prudent chuchotements, des mots à peine murmurés, parce que - hélas - ce sont les mêmes utilisés par le pape lors de l'interviewe avec le désormais célèbre journaliste Philippe Visseyrias de France 2 (ndt: cela ne me rend franchement pas fière d'être française... et la question me revient: que faisait un journaliste France télévision dans l'avion du Pape, sinon juste poser UNE question... à laquelle le Saint-Père a répondu avec une franchise qui brisait le tabou?), lors de son voyage en Afrique . Ces mots pour lesquels les Grands Prêtres du politiquement correct ont hurlé au monde : Anathema sit!
