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La pillule du lendemain n'est pas la panacée

(et en plus, elle serait dangereuse pour la santé). Bel article de la Bussola (20/1/2011)

Grâce au Salon Beige, je lis à l'instant sur le site du Parisien une liste de 59 médicaments actuellement sous surveillance en France (je conseille à tout le monde de l'imprimer!).

Parmi eux, il y a "ELLAONE (HRA Pharma). Il s’agit d’un contraceptif d’urgence à prendre dans les cinq jours après un rapport sexuel non protégé. Les risques identifiés sont l’augmentation de la pression artérielle, les grossesses extra-utérines et les atteintes du foie".

Autrement dit, la "pillule du lendemain".
A ce sujet, voici un article publié cette semaine sur La Bussola.
Il rebondit sur une enquête publiée sur le journal gauchiste italien Repubblica, à la rubrique santé!!!


Notons que dans les colonnes du même journal, le Saint-Père a été attaqué, pour avoir osé dire, en présentant ses voeux au corps diplomatique:
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"... je ne puis passer sous silence une autre atteinte à la liberté religieuse des familles dans certains pays européens, là où est imposée la participation à des cours d’éducation sexuelle ou civique véhiculant des conceptions de la personne et de la vie prétendument neutres, mais qui en réalité reflètent une anthropologie contraire à la foi et à la juste raison" (Sous le signe de la liberté religieuse).

Pilule du lendemain, les vraies raisons du boom
(La Bussola, Carlo Bellieni, 18-01-2011)
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Récemment, Repubblica a publié un sondage selon lequel les jeunes, au lieu d'avoir recours à la prévention, se fient de plus en plus à la pilule du lendemain, communément appelée «contraception d'urgence», qui ces dernières années a connu un boom. Jusqu'à atteindre 370.000 boîtes. Achetées et utilisées dans 55% des cas par des mineures.
La cause: bien sûr la faute est indiquée à sens unique, comme l'absence d'une "culture de la contraception", à savoir le manque de diffusion de la pilule contraceptive.

Le discours est cependant un peu différent, du moins selon les statistiques. L'agence Adnkronos, en avril 2008 montrait, citant une étude du Centre de recherche FEM (Fertilité et Maternité) que "La Scandinavie se distingue par une diffusion élevée de la contraception (72% des femmes en âge de procréer), le plus de divorces (2,4 pour mille habitants), le plus d'avortements (20 pour mille femmes). L'Italie est aux antipodes, avec ses 39% de femmes utilisant des méthodes de contraception, un recours à l'avortement impliquant 9,5 femmes sur mille, et un taux de divorce de 0,7%.

Alors, le théorème ci-dessus s'effondre sous les chiffres: En Scandinavie, il y a une contraception record, mais aussi un record d'avortements: évidemment la contraception ne fait pas disparaître l'avortement, au contraire.
Ceci devrait faire réfléchir nos Solon (ndt: du nom d'un législateur grec, vers 600 avant JC, considéré comme l'un des inventeurs de la démocratie), face à ces données. Parce que, comme a dit le Pape, l'éducation sexuelle, celle qui réduit le sexe à un ensemble de processus hormonaux, apporte de nombreux dommages: c'est l'éducation sexuelle limitée à la médicalisation entre préservatifs et pilules, comme si les angoisses et les émotions n'existaient pas en dehors du rayon d'une pharmacie, comme si le sexe était une maladie. Nous, nous aimons bien qu'on parle de sexe, mais pas comme un marché, une maladie, ou l'angoisse du "et si jamais on avait un bébé"

Le sexe n'est pas "métabolisme", mais quelque chose de plus complexe, qu'on ne peut pas épuiser dans une notice d'utilisation. Si on donne seulement des manuels, ou si on fait seulement des leçons sur la façon d'utiliser un préservatif, le sexe est réduit à ses mécanismes, c'est comme d'expliquer à quelqu'un ce qu'est une montre en lui mettant entre les mains une série d'engrenages et de vis.

Les jeunes vont au devant de grossesses adolescentes, non pas parce qu'ils ne savent pas ce que sont la pilule ou le préservatif, mais qu'ils ne savent pas ce que sont la responsabilité et l'amour.

"Responsabilité" est de nos jour un mot de Martien: ce que vous faites, on vous a a appris à le faire uniquement pour des raisons de commodité ou d'instinct, essayez de dire le contraire. Au mot amour, plus personne ne croit non plus: tous ont vu leurs familles éclater, ils sont ballottés d'un parent à l'autre, et vous croyez que les jeunes d'aujourd'hui pensent qu'il y a quelque chose qui va "durer éternellement" ou quelqu'un pour qui "donner sa vie"?

En outre, "la révolution sexuelle a laissé dans une grande partie de l'opinion publique le sentiment que tout ce qui va dans le sens de la liberté et la promiscuité sexuelle est louable, car conduirait au bonheur".
Mais l'éducation sexuelle vraie va au fond, pas sur la surface; c'est entrer dans les craintes de l'adolescent et l'aider à les vaincre, avant qu'il / elle ne glisse dans le labyrinthe de la drogue ou ne voit le sexe que comme un simple et parfois ennuyeux passe-temps, sinon comme le commerce de soi-même, comme cela se produit actuellement avec certains adolescents qui n'ont pas honte de vendre sur internet leurs photos sans voiles.

Ce n'est pas la médicalisation du sexe qui rend plus responsables, mais remplir l'adolescence et la dimension sexuelle d'un sens et d'une force désormais perdus.

Benoît XVI et Jean-Paul II. La pourpre et le choeur (I)