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Dérive intolérante en Europe

Des faits convergents en France, en Allemagne, en Angleterre, prouvent que l'Europe devient un endroit dangereux (La Bussola). Une série d'agressions contre Mgr Léonard, rapportées par Belgicatho le confirme. Mais n'est-ce pas notre faute si nous n'opposons à la dictature du relativisme qu'une résistance passive, ou parfois, contre-productive (Robi Ronza)? (6/4/2011)

En vrac...


L'Europe est un endroit dangereux


Riccardo Cascioli, La Bussola
06-04-2011

En France on peut perdre son poste de professeur pour avoir montré à des élèves de 16 ans un documentaire qui explique exactement ce qui est l'avortement (ndt: allusion à Philippe Isnard, ce professeur de SVT courageux, mis à pied par l'Education Nationale, pour avoir montré à ses élèves de collège un documentaire réaliste sur l'avortement). En Allemagne , au contraire, les parents peuvent aller en prison parce qu'ils refusent de laisser leurs enfants de l'école primaire assister à des cours d'éducation sexuelle, qu'il serait mieux de définir images explicites de la technique sexuelle (ndt: ce n'est pas sans rapport avec ceci: Education, ou incitation...?). En Angleterre, l'adoption d'un enfant a été refusée à un couple chrétien qui considère l'homosexualité comme un péché, tandis que pour les homosexuels, l'adoption est possible. Et en Italie, on réclame la démission d'une chaire scientifique (ndt: le professeur De Mattei, voir ci-dessous) pour inconciliabilité avec la foi.
Ce ne sont que quelques exemples, tirés d'articles publiés ces derniers mois par La Bussola , qui nous disent ce qu'est l'Europe aujourd'hui.

C'est un ensemble de pays où est en train de triompher cette forme de «démocratie totalitaire» mentionnée par Jean-Paul II, où à une forme extérieure de démocratie est associée la violence totalitaire de l'État éthique. Quand une démocratie s'allie avec le relativisme, quand - disait Jean-Paul II dans l'encyclique Veritatis Splendor - "il n'existe aucune vérité ultime qui guide et oriente l'action politique, alors les idées et les convictions peuvent être facilement exploitées au profit du pouvoir . Une démocratie sans valeurs [sans vérité] se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre l'histoire".
Et comme en témoignent les nouvelles quotidiennes: au nom des droits civils, on supprime la liberté de conscience, ultime rempart dans la défense de la dignité inviolable de l'homme contre l'intrusion de l'État; en vertu du principe de non-discrimination , on discrimine celui qui n'est pas aligné avec la pensée unique dominante; au nom de l'autodétermination, on nie la conscience de la réalité; au nom de la liberté, on impose une vision de la personne contraire à la raison.

L'idéologie dominante aujourd'hui en Europe est contraire à l'homme, à sa dignité, à sa vérité. Et nous devons nous préparer à enregistrer la multiplication de cas comme ceux énumérés au début, et même pire.

Notre tâche n'est pas d'opposer une idéologie différente, mais de témoigner la vérité irréductible de l'homme, sa dignité et sa tension vers l'infini, qui passe avant toute autre institution d'Etat, chronologiquement et ontologiquement. Et nous devons être conscients que dans cette bataille, ce n'est pas seulement le rôle et le pouvoir d'une église ou une religion qui sont en jeu, mais l'avenir de la civilisation, la liberté de tous et de chacun.

Dans cette bataille, l'information joue un rôle important, qui souvent, au contraire, couvre l'essentiel avec le bruit de l'éphémère (1). C'est pour cela qu'est née la Bussola, pour informer et orienter le regard sur ce qui est important, ce qui où se joue notre destin d'hommes (2).

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(1) Il est facile de donner des exemples dans l'actualité immédiate. Ce matin encore, alors qu'il se passe des choses dramatiques pour notre avenir d'européens au sud de l'Italie, j'ai tendu l'oreille en entendant: "nouvelles de l'Italie". Fausse alerte: il s'agissait seulement de l'ouverture du "procès contre Berlusconi", acompagné de ricanements graveleux sur ses frasques sexuelles. Et que dire des cries d'orfraie de la gauche autour du débat (le problème n'était pas de savoir s'il était bien ou mal posé, mais qu'il ne devait à aucun prix avoir lieu) sur l'identité nationale. Les français ne veulent pas en entendre parler, nous tympanise-t-on. C'est un gadget, de la poudre aux yeux. Les français s'intéressent à des choses autrement importantes, leur pouvoir d'achat, l'augmentation du prix du gaz.
Sujets importants, peut-être, à court terme - mais à long terme, infiniment moins que leur "identité nationale".
Quand les gens s'en apercevront, il sera trop tard.

(2): Et c'est pour cela que je crois important de traduire quelques articles, dans la mesure de mes moyens, car il n'existe rien d'équivalent en français: un ensemble d'éditoriaux originaux (et issus de signatures professionnelles) qui ne prétendent pas nous guider notre conduite, mais nous aident à voir clair, sans aucune connotation moraliste, idéologique ou agressive.

Agressions à répétition contre Mgr Léonard


A lire en entier sur Belgicatho

A quatre reprises, hier soir, Monseigneur Léonard a été "entarté" à l'occasion d'une conférence qu'il donnait à Louvain... Les agresseurs prétendaient ainsi sanctionner l'archevêque pour ses propos "homophobes" et son opposition à l'avortement.

Ces agresseurs révèlent ainsi leur véritable visage en s'érigeant publiquement contre la liberté d'expression (1) et en recourant à des voies de fait contre un de leurs "adversaires", quel que soit son âge ou son rang, sans aucun souci de la dignité des personnes.

Cela montre que nous en sommes arrivés à un stade où il est dangereux de prendre des positions "dissidentes" par rapport au discours politiquement et culturellement correct qui sévit dans notre pays. Certains jeunes qui ont fait la propagande en faveur de la Marche pour la Vie ont été également insultés et frappés.

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(1) Rien de nouveau, hélas: les plus zélés défenseurs de la liberté d'expression la pratiquent fort peu eux-mêmes, à l'image de leur maître, Voltaire, qui était soi-disant prêt à mourir pour elle!
Invité sur la RAI, dimanche, Vittorio Messori l'a rappelé, lui qui, en 1985, lors de la parution de son livre-interviewe "Entretiens sur la foi" a reçu des menaces de mort (de la part de clercs!!) alors que le cardinal Ratzinger a dû lui-même être mis sous protection policière...

Obama, et le débat de société


Une réflexion de Robi Ronza autour d'une décision démagogique d'Obama
27 Février 2011,
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Bien que ces jours-ci, la chronique n'ait pas été avare de drames et de tragédies qui ont à juste titre attiré l'attention du public, la façon dont la presse italienne et la télévision d'orientation «progressiste» ont parlé d'une décision du président Obama, soutenant indirectement la légalisation du pseudo-mariage entre homosexuels, mérite de toutes façons un commentaire.
Avant d'entrer dans les détails, il est utile de donner quelques informations d'ensemble.
Aux États-Unis le droit de la famille est de la compétence exclusive des Etats et non de l'Union.
Donc, ce que le président fait ou ne fait pas a une importance relative.
Seulement cinq des 50 États (plus le District fédéral, à savoir Washington) ont introduit dans leur législation nationale le «mariage» entre homosexuels, par ailleurs à des degrés divers, et 42 l'interdisent explicitement. Sans parler du cas retentissant de la Californie, souvent présentée comme un paradis pour les homosexuels. Ici, le mariage entre personnes du même sexe a duré peu de mois, puisque, entré en vigueur le 16 Juin 2008, il a été éliminé par référendum le 5 Novembre de cette même année. Les derniers résultats de sondage indiquent enfin que seulement 40 pour cent des Américains sont en faveur de sa légalisation, un pourcentage qui, après avoir fortement augmenté au cours des années 70 du siècle dernier, n'augmente plus depuis une trentaine d'années, et montre même des signes d'affaiblissement.
Dans ce contexte, Barack Obama a ordonné à l'équivalent américain de notre Avvocatura dello Stato (ndt: Corps d'avocat d'Etat) de ne plus aller au tribunal pour défendre l'application du Defense of Marriage Act, une loi fédérale de 1996 par laquelle n'est reconnu comme mariage que l'union entre un homme et une femme: une mesure à laquelle beaucoup s'opposent par principe, indépendamment de son contenu, comme une ingérence de l'Union dans un domaine qui revient exclusivement aux États.
C'est certes une décision grave, et de plus d'une légitimité douteuse, mais il ne s'agit pas, comme on a voulu nous la présenter, d'une étape de plus dans une prétendue marche triomphale vers l'objectif de la légalisation du pseudo-mariage homosexuel.
C'est seulement la tentative par l'actuel président américain de consolider de manière assez sournoise la majorité électorale composite qui l'a élu. Déclarant qu'il ne voulait plus défendre le Defense of Marriage Act, il fait un clin d'œil à ceux qui affirment que l'homosexualité et l'hétérosexualité sont deux conditions de valeur équivalente. Le faisant dans une initiative de maigre efficacité pratique, il fait aussi un clin d'œil à cette majorité d'Américains qui continue louablement à ne pas prendre les vessies pour des lanternes.
Une fois de plus dans ce cas, les milieux «progressistes» qui prédominent dans la presse et à la télévision italiennes, et ont un quasi-monopole dans les bureaux des correspondants à New York et Washington, ont saisi la balle au bond, afin d'utiliser quelque chose qui s'est passé aux États-Unis à des fins soi-disant «internes», faussant la signification là où cela s'est passé.
Mais le fait demeure que, dans notre pays, les milieux qui ne partagent pas cette culture, n'opposent pour la plupart à la pression qu'une résistance passive, voire des réactions maladroites et à long terme certainement contre-productives (comme le démontre amplement le cas de la légalisation de l'avortement ).
Nous vivons dans une société ouverte, une situation qui implique de grands avantages, mais aussi de grandes responsabilités. Aucune valeur ne perdure, si d'une part, elle n'est pas vécue ouvertement, et de l'autre soutenue culturellement.
Cela étant, dans le cas en question, on doit commencer par dire haut et fort que l'hétérosexualité et l'homosexualité ne sont pas deux variantes équivalentes entre elles: la première est selon la nature, orientée vers la fécondité, en harmonie avec le grand moteur du réel, c'est à dire, l'attrait pour l'autre; la seconde est contre nature, et est ordonnée à la stérilité dans tous les sens, comme recherche de la rencontre avec qui est pareil à soi. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu'il est permis de faire de la discrimination, ni de harceler ou de ridiculiser la personne homosexuelle. Mais nous ne devrions pas accepter l'ambiguïté du relativisme, à savoir que chaque chose et son contraire valent de la même manière: ainsi, tout jugement de valeur équivaut à une discrimination. Comme l'histoire le démontre amplement, aucune civilisation n'a jamais survécu longtemps à une telle catastrophe culturelle.

[Conclusion de l'auteur, que je laisse prudemment "dans son jus"!]:
Nella misura in cui è effettiva e non indotta, l’omosessualità è un handicap. E come tale non va discriminata ma neanche normalizzata, né tanto meno glorificata.

La dictature du relativisme


Un livre du Professeur De Mattei (le professeur cité dans l'article de La Bussola):
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Présentation sur le site:
"(...)
Oui, il existe une « dictature du relativisme ! » Le Professeur Roberto de Mattei, excellent connaisseur de la pensée du cardinal Ratzinger, puis de Benoît XVI, a donc parfaitement raison de dénoncer cette inhumaine dictature.
Sans une référence explicite à la loi naturelle, nos constitutions sont aussi mortifères que les régimes totalitaires. À la lecture de ce livre, une évidence saute aux yeux : il faut choisir entre loi naturelle et civilisation de l’amour, d’une part, et relativisme et culture de mort, d’autre part ! "

La parabole de la genouille dans l'eau tiède


Je vous laisse la redécouvrir ici (merci à celui à qui je la dois!)

Il y a deux ans, l'Aquila Ombres et lumières de la béatification de JP II