Accueil | D'un Pape à l'autre | Retour au Vatican | Collages de Gloria | The hidden agenda | Lumen Fidei | Lampedusa | Benoît et les jeunes

François consacre le Vatican à St Michel...

et invite Benoît XVI. Explications et commentaires de Gianni Valente pour Vatican Insider (5/7/2013)

Cf. Consécration du Vatican à Saint-MicheL...

Il était important que Benoît XVI soit présent aujourd'hui, jour de publication de l'Encyclique, aux côtés du Saint-Père (je ne crois pas entièrement au hasard du calendrier). Il en va de la "continuité".

     

Et François (avec Benoît) consacre le Vatican à Saint-Michel
http://vaticaninsider.lastampa.it/vaticano/dettaglio-articolo/articolo/francesco-francis-francisco-26233/

L'évêque de Rome - en présence de son prédécesseur - a inauguré une statue de Saint-Michel dans les jardins du Vatican. Il met la Cité du Vatican sous la protection de saint Joseph et de l'Archange
Gianni Valente
-----

Ce devait être «juste» l'inauguration d'une statue dans les jardins du Vatican: la sculpture en bronze qui reproduit l'Archange Saint Michel, par l'artiste Antonio Lomuscio, placée à proximité du palais du Gouvernorat. Mais avec le pape François, rien n'est évident, et même la routine du Vatican - Santa Marta docet - devient la trame dont se dégagent gratuitement des surprises quotidiennes.

Première surprise: ce matin, avant neuf heures, avec l'évêque actuel de Rome, il y avait aussi son prédécesseur, le Pape Benoît XVI, venu prendre part à l'événement inaugural devant une petite foule de quelques centaines de personnes. Joseph Ratzinger a été personnellement invité par le pape François, et il a volontiers accepté la proposition. Le pape émérite a été accueilli avec chaleur et affection par les personnes présentes - qui l'ont aussi applaudi - distribuant des sourires à tout le monde.
Le jour où est présentée au monde l'encyclique écrite «à quatre mains» Lumen Fidei, signée par François mais de prédominante facture ratzingérienne, le pape Bergoglio appelle son prédécesseur à se manifester en un moment public «ordinaire» et il «décongestionne» ainsi nonchalamment tout psychodrame sur les «deux papes« exprimés par des essaims d'analystes ronchons. Ceux pour qui les gens «ne comprendraient pas» et «resteraient dans la confusion».

En fait, le peuple de Dieu semble cueillir au vol tout ce qui se passe dans l'Église du Christ. Même dans l'amitié affectueuse entre François et Benoît, le sensus fidei saisit un reflet de la lumière de la grâce qui nourrit et maintient l'Eglise vivante.
A François, la présence de Benoît au Vatican ne crée aucune gêne. Il est content qu'il reçoive des personnes, et vive non reclus.
Pour le Pape Bergoglio, Ratzinger est comme le «grand-père» du Vatican.
Et il suffit d'écouter les homélies de l'actuel évêque de Rome - avec ses souvenirs de «Abuela (grand-mère) Rosa», souvent citée comme celle qui a enseigné au petit Jorge Mario les premières prières chrétiennes - pour déchiffrer la portée du rapprochement. Ainsi, le pape régnant réduit en fumée les élucubrations de de ceux qui voudraient transformer le pape émérite en un enterré vivant, enfermé dans son cercle doré.
Aux yeux de Bergoglio, l'intention exprimée par son prédécesseur de vivre les dernières années de sa vie dans le silence et la prière, en restant dans «l'enceinte de Saint-Pierre» place ipso facto Ratzinger dans le cœur battant de la vie de l'Église. Pour François - il l'a dit à l'Angélus de dimanche - Ratzinger a donné «un merveilleux exemple de ce que signifie suivre la volonté de Jésus dans sa conscience». «L'exemple de notre père - a-t-il répété - nous fait du bien, cela fait du bien à chacun d'entre nous à suivre». C'est aussi pour cela qu'aujourd'hui, il l'a voulu à côté de lui et lui ai demandé de partager avec lui un geste suggestif et éloquent.
(...)