Le lobby gay dans l'Eglise

Le Père James Martin, SJ

Très dure analyse de Lawrence England, sur son blog <The Bones> après les provocations récurrentes du P. James Martin sur "l'accueil" des homosexuels, et plus récemment le scandale Barros et l'annonce des prédications de Carême pour la Curie (13/2/2018)

>>> Le double visage de François (Lawrence England)

>>> Et aussi:
¤ Le lobby gay a infiltré l'Eglise
¤ Relier les points (Père Ray)
¤ Le prédicateur de Carême du Pape

 

Avertissement


Ce que j'ai dit à propos du précédent billet du même auteur, traduit ici par Isabelle, continue évidemment à s'appliquer - et même encore plus, si c'est possible. Je laisse à l'auteur la responsabilité de ses propos, dont certains peuvent choquer.

Le texte en vo est illustré de nombreuses photos qui contribuent à en éclairer le sens. Je n'en ai reproduit qu'une.

Qui dirige la poussée LGBT dans l'Eglise?


thatthebonesyouhavecrushedmaythrill.blogspot.fr
11 février 2018
Ma traduction

* * *

Il faut de se souvenir de cette interview en avion d'il y a quelques années [c'était en juillet 2013, au retour des JMJ de Rio], quand le Pape, interrogé au sujet de Mgr Ricca et d'un scandale homosexuel, répondit avec son [tristement] célèbre commentaire: «Si quelqu'un qui est gay cherche le Seigneur et a de la bonne volonté, alors qui suis-je pour juger?». Il poursuivait en citant, à peu près correctement, une partie du Catéchisme, qu'il avait d'ailleurs mentionnée, comme il l'a dit, à propos de la nécessité de traiter les homosexuels avec respect, sensibilité et compassion [1].

Il se trouve que son confrère le P. James Martin [2], jésuite et son frère dans l'omission, assembleur et déformeur de la doctrine et de l'Évangile, est également très désireux de citer cette section du Catéchisme et de l'utiliser pour son actuel ministère LGBTQI ["Q" pour queer et "I" pour intersex]. Un ministère qui dans l'Église bénéficie d'un patronnage puissant, tacitement de la part de François, qui n'a pas intérêt à le mettre en avant, et ouvertement de la part d'étranges personnes que François a nommées cardinaux comme ++ Tobin, ++ Cupich et ++ Kevin Farrell (pour ceux qui doutent, voir ici) qui soutiennent en gros le ministère subversif du P. James Martin et le veulent dans leur diocèse pour tromper leur troupeau. Ces hommes sont très fidèles à François et en particulier à son Magistère contradictoire, ambigu et subrepticement révolutionnaire.
Ce Pape n'a jamais - pas une seule fois - enseigné dans le moindre document, discours ou interview, les parties précédentes du Catéchisme, qui attirent l'attention sur la gravité du péché de l'acte homosexuel ou sur la nature désordonnée de l'attirance. Pas davantage la partie qui relie cette condition à la Croix. Le P. James Martin SJ non plus. Certaines personnes pensent que François est si confus qu'il a mentionné le Catéchisme, l'a cité, mais que peut-être il "ne sait pas" en détail ce que le Catéchisme dit sur ces aspects de l'homosexualité qui ne sont pas acceptables pour le lobby homosexuel tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Vatican. Je pense que c'est le contraire qui est vrai. Le P. James Martin et le Pape François connaissent tous deux parfaitement l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité, mais tous deux négligent et refusent délibérément d'enseigner ces aspects de la position de l'Église qui entrent en conflit avec l'agenda gay militant. Il nous faut commencer à nous poser de sérieuses questions sur le rôle, le cas échéant, du pape François dans l'homosexualisation de l'Église, parce qu'il est certain qu'il fait sa part, par tous les moyens.

Dans le cas du P. James Martin, malgré le désavantage formel pardonnable d'être jésuite (comme François), on lui a fait remarquer à plusieurs reprises que sa présentation de l'enseignement de l'Église est incomplète, et déficiente du point de vue de l'intégrité catholique, parce que sa prémisse de base utilise le vocabulaire du Catéchisme sur le "respect" et la "sensibilité", mais se dépêche d'omettre le reste de l'enseignement de l'Église sur le sujet et dévie vers la théologie morale queer, en insérant parmi les arguments ses propres suppositions subjectives pour faire bonne mesure. Tout comme François, cependant, il consacre la majeure partie de son ministère LGBTQI à mettre l'accent sur les aspects positifs ou moralement neutres du christianisme. "Nous ne devrions pas juger", "les personnes LGBT ont une dignité", "je suis sûr qu'il y a des saints homosexuels", etc.

En revanche, le Pape François ne parle jamais d'homosexualité, mais chers lecteurs, pour renverser les enseignements de l'Église, il n'en a pas vraiment besoin. Pourquoi? Parce qu'il a le P. James Martin pour prêcher son vrai message en toute liberté et sans aucune forme de reproche. Il ne peut pas faire entendre son vrai message sans créer des conflits ou d'inutiles controverses. On ne veut pas réveiller les enfants, n'est-ce pas? Il estime clairement qu'il doit se taire à ce sujet. Tout ce que François a à faire, c'est créer l'atmosphère pour que certaines plantes puissent prospérer. Son confrère jésuite et conseiller en médias [3], le P. James Martin SJ, ne parle guère d'autre chose. C'est presque comme si c'était son job - être le commandant en chef de l'aile LGBT, liquider la doctrine catholique et tirer des balles sur l'Église tandis que François distrait les gens avec sa personnalité unique et, finalement, son culte toujours plus grand de la personnalité.

Mais ce que ces deux-là ont en commun, c'est la caractéristique de l'omission délibérée des enseignements tels qu'ils sont donnés pour l'instruction chrétienne des Fidèles. Et à la suite des scandales gay qui ont frappé l'Église durant ce pontificat, ainsi que du scandale autour de la crise des abus [sur des enfants] qui secoue aujourd'hui François, je ne peux m'empêcher de penser que cette tendance des deux hommes est éloquente. Ils se comportent exactement de la même façon. Martin se nourrit avec acharnement de l'ambiguïté de François et des récits sur les changements de paradigme et François, en utilisant exactement les mêmes méthodes de dissimulation que Martin, fournit tranquillement à Martin le vide doctrinal et les changements de paradigme dont il a besoin pour faire avancer son agenda LGBTQI dans l'Église. C'est une relation symbiotique, Martin vit de François et François crée la culture pour que Martin s'épanouisse.

On peut commencer à se poser la question: travaillent-ils ensemble pour la même cause? L'"émancipation" du mouvement gay militant dans l'Église? Il y a un an ou deux, je ne l'aurais pas cru, j'aurais pensé que François s'occupait de subvertir la morale catholique pour des raisons connues de lui seul; mais plus je pense à sa conduite des cinq dernières années, plus il apparaît que, loin de s'inquiéter du "lobby gay" au Vatican (qui, contrairement aux francs-maçons, n'ont pas de carte d'identité, comme nous le savons [ndt:allusion aux propos du Pape dans l'avion de retour des JM de Rio, après le fameux "qui suis-je..."]), ses efforts semblent soutenir et renforcer leur mouvement d'une manière vraiment stratégique et qui devient plus flagrante, simplement en raison du genre de compagnie qu'il choisit...

A la seule occasion où le Pape a vraiment abordé ce sujet - à cause d'un scandale gay qui rendait inévitable la question d'un journaliste - il a suivi directement la tactique précise du P. James Martin dans sa campagne pour manipuler et mutiler les enseignements de l'Église sur l'homosexualité: il a fourni un fondement à partir du Catéchisme, en ignorant la vérité moins populaire révélée, et en insérant son propre paradigme abusif là où la vraie doctrine catholique devrait suivre ou apparaître, la [ndt: ? je suppose que l'auteur parle de la doctrine] fixant dans une phrase suggérant la miséricorde et la clémence, mais reçue comme une attitude d'indifférence calculée au péché, et même comme le langage du péché.

La seule différence entre ce que le Saint-Père a fait dans l'avion et ce que le P. James Martin SJ fait chaque semaine, c'est que la conclusion du Saint-Père sur la question a été formulée dans le langage de la neutralité objective et équilibrée, en insistant plutôt sur la nécessité d'un jugement indulgent des individus de "bonne volonté". Nous pourrions tout à fait nous poser la question: Est-ce que ces ecclésiastiques dont le style de vie scandaleux compromet les enseignements de l'Église, et qui, justement, reçoivent une protection spéciale de François, sont vraiment des hommes de "bonne volonté" envers l'Église? Nous n'avons que l'autorité du Pape pour croire qu'ils le sont! Peut-être sont-ils de bonne volonté... envers François, leur fidèle ami et allié! La "neutralité" humaine, fondée sur la nécessité du "dialogue", est une marque critique de ce pontificat et elle éclaire tout, depuis l'accord conclu avec la Chine jusqu'à l'évidement de l'Académie pontificale pour la vie, en passant par l'éloge d'Emma Bonino, la persécution des FFI et le fait de dire: «Il n' y a pas de Dieu catholique».

Bien sûr, ce n'est pas du tout de la "neutralité", c'est la tentative de destruction du Christianisme par des moyens subversifs et trompeurs. Nous savons que ces choses sont toutes toxiques pour la Foi, mais pour affirmer la "neutralité", le vrai catholicisme doit être malmené à chaque tournant.

Il faut également noter que dans le scandale Chine-Vatican, l'Agent Parolin se prend des critiques, tout comme lorsqu'il annonce qu'Amoris Laetitia équivaut à un "changement de paradigme" dans l'Église qui remplace tout ce qui l'a précédé. François lui-même n'a jamais dit: «Mon Exhortation est un changement de paradigme qui altère la réalité». Ce n'est pas François qui a annoncé qu'un accord imminent de "percée" avec la Chine est à l'horizon, un accord qui remplacera les membres fidèles de la Hiérarchie par des larbins du régime communiste.

Des personnages controversés, facteurs de division, se sont dressés pour s'immoler à la place de François, prendre des décisions catastrophiques et dire des choses scandaleuses pour faire avancer l'agenda de François ou leur agenda commun, pour éloigner de François la chaleur des flammes, en annonçant eux-mêmes ces choses.

Mais pendant tout ce temps, François semble regarder en spectateur, applaudissant, comme un homme qui vient de recevoir un autre homme à peine vêtu faisant un spectacle de cirque juste pour lui.

Leur job semble être d'avoir l'air implacables et de faire sérieusement le sale boulot pendant que François continue à embrasser les bébés et à avoir l'air vertueux; et de gratifier d'un démenti immuable et plausible ceux, de moins en moins nombreux, qui persistent à vouloir désespérément croire que le Pape pourrait encore penser comme un catholique.

Jusqu'au Chili et aux révélations scandaleuses sur Barros, tout cela fonctionnait parfaitement.
Aujourd'hui, tout s'écroule. Pourquoi?
Parce que François a voulu trop en faire et a brisé sa propre règle de survie. Il a dit très clairement que l'affaire Barros était sa décision personnelle et qu'il ne l'a jamais laissée à personne d'autre. Il a même viré trois prêtres de la CDF pour préserver ce type. Il a même reçu une lettre d'une victime et s'est lui-même exposé à des accusations de mensonge au sujet de la réception de preuves. Il a fait la même erreur avec Maradiaga [cf. Maradiaga dans la tourmente] tranquillement exonéré de culpabilité avant l'enquête adéquate. A présent, il doit assumer des décisions qui paraissent totalement injustifiables. Protéger les personnes qui protègent les agresseurs et qui ont été témoins de violence envers des enfants? Oui, TeamFrancis devrait être très inquiète, à présent, parce que dans la mafia, "M. Gentil" lui-même semble complètement compromis, drapé à la fois dans un drapeau arc-en-ciel et dans le drapeau rouge de la corruption.
La question qui demeure est celle-ci: ces gens travaillent-ils pour François, travaille-t-il pour eux, travaillent-ils les uns pour les autres ou travaillent-ils tous pour une force extérieure?

Cela dit, un autre morceau du masque de François a glissé cette semaine, quand il a été annoncé que sa Retraite de Carême sera guidée par un prêtre très focalisé sur les LGBT, qui ne pense pas grand chose d'autre du Christ que «Il haïssait les règles» [Le prédicateur de Carême du Pape]. Un peu comme François, alors!
À l'évidence, le P. James Martin est occupé et en ce moment, il a les mains pleines, alors le Pape a trouvé quelqu'un d'autre pour guider la grande retraite gay. Ce qu'on en sait, c'est une dose massive d'approbation subtile du ministère LGBTI et de la théologie queer dans l'Église. Ceux qui en entendront parler supposeront que ce Pape démontre une fois de plus sa neutralité humaine sur les questions homosexuelles.

Personne ne soupçonnera jamais que l'homme en blanc est un agent subversif travaillant à décimer le christianisme, ou un acteur majeur du lobby homosexuel installé au Vatican, poursuivant la normalisation des relations et liaisons homosexuelles, ou pouvant lui-même être embourbé dans suffisamment de scandales homosexuels pour être objet de chantage ou sous contrôle [ndt: cette hypothèse est évidemment improuvable, et ne représente que l'opinion de l'auteur de l'article]. Personne n'y pensera jamais, parce que le Pape porte du blanc, symbole de pureté. En ce moment, ce Pape n'est en fonction que parce que personne ne peut le destituer. Dans le sillage de ce scandale, s'il avait été évêque, cardinal ou prêtre, il aurait été discrètement enlevé ou mis à la retraite.

Tout ceci soulève quelques questions: qu'est-il advenu du rapport sur la mafia homosexuelle que Benoît XVI a remis à son successeur pour qu'il s'en occupe? Qui voulait voir la "saleté" de l'Église catholique purgée? Et sérieusement, qui d'autre était à la fête de Cocco [4]), durant le Carême, l'an dernier? Nous ne le saurons peut-être jamais, mais même le bilan du pape François sur la question pourrait donner à certains des raisons de s'inquiéter. Nous semblons avoir actuellement dans l'Église une situation où l'agenda homosexuel s'épanouit librement dans les murs de l'Église catholique. François aide leur cause à un point tel qu'il serait excusable de se demander si, en réalité, il n'est pas en train de le diriger.

Quel que soit le rôle du Pape François dans cette épidémie grandissante, cette contagion de l'hérésie et la promotion du péché affligent les âmes dans l'Église, et les personnes homosexuelles font partie des fidèles catholiques qui, adhérant au Magistère intemporel de l'Église et cherchant à témoigner de la Vérité, souffrent d'une réelle marginalisation au sein de l'Église. Ce sont eux, pas des évêques renégats, des ecclésiastiques sans foi et des avocats du ministère LGBTQ, qui semblent de plus en plus à être mis à l'écart et à qui l'on désigne la porte d'un endroit désert "en dehors du camp" - mais je laisserai Joseph Sciambra vous en dire plus dans cette vidéo: https://youtu.be/ainqZf54y-E (Un ex-gay répond à James Martin)....

 

NDT


[1] Rappelons ce que disait le Pape, dans la traduction "officielle":
« On écrit beaucoup sur le lobby gay. Je n’ai encore trouvé personne au Vatican qui me donne sa carte d’identité avec "gay". On dit qu’il y en a. Je crois que lorsqu’on se trouve avec une telle personne on doit distinguer le fait d’être « gay », du fait de faire un lobby ; parce que les lobbies, tous ne sont pas bons. Celui-ci est mauvais. Si une personne est gay et cherche le Seigneur, fait preuve de bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? Le catéchisme de l’Église catholique l’explique de manière très belle, mais il dit, attendez un peu comment il dit… il dit : "Nous ne devons pas mettre en marge ces personnes pour cela, elles doivent être intégrées dans la société". Le problème n’est pas d’avoir cette tendance, non, nous devons être frères, car ceci est une chose, mais s’il y a autre chose, autre chose. Le problème est de faire de cette tendance, un lobby: lobby des avares, lobby des politiciens, lobby des maçons, beaucoup de lobby. Voilà le problème le plus grave pour moi. Et je vous remercie beaucoup pour avoir fait cette demande. Merci beaucoup!»

[2] Au sujet de ce jésuite américain controversé, «figure médiatique et populaire – habituée des polémiques, notamment sur les réseaux sociaux», très impliqué dans la promotion de l'accueil des LGBT au sein de l'Eglise et auteur d'un livre au titre éloquent "Building a Bridge : How the Catholic Church and the LGBT Community Can Enter into a Relationship of Respect, Compassion and Sensitivity", voir La Vie et surtout l'article très éclairant de Jeanne Smits.

[3] En avril 2017, le P. Martin a été nommé par le Pape consultant au service de communication du Vatican (cf. reinformation.tv).

[4] Le cardinal Coccopalmerio, cf. www.riposte-catholique.fr.

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