Le 18 octobre dernier, Michelle et Gabriella (les amies que j'ai rencontrées cet été à Lorenzago di Cadore) se sont rendues à Ratisbonne dans l'espoir de voir le frère du Pape.
Leur souhait a été exaucé.

Récit et photos de Michelle.
La photo de Frau Heindl, et celle de Mgr Georg à sa fenêtre sont tirées du livre Der Brüder des Papsts
Les deux autres (maison rose et boîte aux lettres) ont été prises par moi en juillet 2005

Depuis mes vacances avec LUI dans les Dolomites italiennes et NOTRE rencontre le 23 juillet, je ne pense plus qu´à le voir encore... Et le ciel m´a entendu, si je n'ai pu le rencontrer, au moins ai-je eu le grand bonheur de voir SON frère.
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La journée s'annonce mal
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En septembre dernier, un courriel de Béatrice m´apprend que Gabriella et Gloria (je les ai connues toutes les 3 cet été à Lorenzago-di-Cadore) veulent venir en Bavière et demandent si je peux les accompagner à Ratisbonne. Gabriella a correspondu avec Herr Domkapellmeister Georg Ratzinger et aimerait aller le voir... Ma décision est vite prise et j´organise le voyage en train.

Le jour dit, les chemins-de-fer allemands sont en grève...
Après 2 heures de "stop and go" sur l´autoroute vers Munich (normalement il faut une petite heure) nous trouvons Gabriella au lieu convenu. Nouveau problème avec la grève, le "S-Bahn" (équivalent du RER) nous passe sous le nez et nous devons attendre une bonne heure avant que l´on puisse se rendre à la gare... où notre train est déjà parti. Nous arrivons 3 heures plus tard que prévu à Ratisbonne. Gloria n´est pas venue, elle voulait se rendre à Dachau et Freising. Le temps est gris et il fait froid.

Heureusement le chemin n´est pas long jusqu´au centre et nous décidons de passer tout de suite chez le Domkapellmeister (maître de chapelle du choeur du Dôme de Ratisbonne). Nous ne savons pas exactement où il demeure, mais une dame charmante nous y conduit et nous raconte quelques anecdotes - son fils a été voisin de la jolie maison rose où demeure le frère du Pape -.

Nous entrons dans la cour. Là j´apprends que Gabriella, contrairement à ce que je pensais, n´a pas de rendez-vous... Je suis désarçonnée et la peur me prend ! Mais Siegfried, qui nous a accompagnées, et Gabriella, me regardent avec une telle confiance que je ne veux pas les décevoir... et puis moi aussi j´ai fait le voyage tout exprès pour cette rencontre... Nous sonnons... Aucun mouvement... Attendons... re-sonnons... et décidons de repasser plus tard..

Le Ciel nous entend
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Mais Dieu a entendu mes prières. Une mercedès blanche - un vieux modèle - entre dans la cours. Une petite femme pleine de dynamisme au regard interrogateur en descend. Je m´avance et la salue en m´excusant de venir sans être annoncés, mais nous avons des cadeaux pour Herr Kappelmeister et nous aimerions les donner ou les remettre en main-propre.

Je sens qu´elle nous jauge... elle sourit et nous dit qu´elle va s'informer, car Herr Kappelmeister a un rendez-vous à l´université et a peu de temps... Elle ouvre la porte, monte l´escalier qui est tout de suite sur la gauche et laisse la porte ouverte. Nous attendons dehors, elle redescend et nous dit d´entrer, nous allons être reçus....
Quel bonheur !
Nous la suivons dans la pièce qui fait face à la porte d´entrée: la pièce, meublée d'un buffet, d'une commode, de fauteuils et d´une table ronde en son milieu, est chaude et accueillante... Je m´imagine les deux frères assis à cette table et savourant un bon repas mijoté par Frau Heindl...
Mais une photo sur le mur attire mon regard. IL est là et nous regarde.

Rencontre avec Mgr Georg
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Je n´ai pas le temps de regarder plus ou de réfléchir, je suis émue, mais en même temps comme personne ne parle, je m´adresse à Frau Heindl pour la remercier et lui remettre le cadeau - un calendrier alsacien - que Béatrice m´a remis pour elle. Elle est surprise, mais touchée de cette attention. Nous parlons un peu - elle est très gentille- elle bavarde avec moi. La porte s´ouvre doucement derrière nous. Il est là. Etonné. Je lui dis bonjour en nous excusant de venir ainsi le déranger. Il nous salue gentiment et accepte très simplement les cadeaux que nous lui remettons : une bougie de la part de Gabriella, un CD de la part de Béatrice - je lui donne quelques explications sur le musicien et la musique. Je lui remets un pot de gelée faite à base de vin "Trollinger" un souvenir de la région de Stuttgart où je demeure, en lui disant que j´ai lu qu´il aimait les pâtisseries et les sucreries et que j´espère qu´il aura plaisir à gôuter cette spécialité au petit- déjeuner. Frau Heindl, à qui il remet les cadeaux confirme que oui en les emportant dans la pièce voisine. Il est stressé et nous dit qu´il doit bientôt partir pour un rendez-vous. Il se dirige - avec sûreté - bien que l´on se rende compte qu´il a des problèmes de vision, sur la gauche où il entre dans une pièce voisine. Il en revient avec 3 chapelets dans des petits étuis marqués au blason du Pape et nous les remets : étuis marron avec chapelet au perles blanches pour les dames et étui vert / perles noires pour Siegfried.

La photo de Frau Heindl
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Je leur dis que nous ne voulons pas déranger plus longtemps - je le sens nerveux - et demande la permission d´une photo souvenir. Il acquièsce. Frau Heindl se fait expliquer rapidement le fontionnement de l´appareil et nous nous plaçons derrière la table. Notre "photographe" nous demande de nous déplacer vers la droite pour que le portrait du Pape soit entre nous. Gabriella et Herr Domkappelmeister échangent quelques mots en italien et ne réagissent pas... Je me permets de prendre ce gentil Monsieur par le bras et le tire un peu sur le côté...
Voyez le résultat, la photo n´est-elle pas belle ????

Retour sur terre!
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Nous prenons congé, remercions... et nous retrouvons dans la rue comme dans un état second... Hébétés... mais si heureux... Siegried et Gabriella retrouvent alors leur langue.
Que vous dire de plus de ce moment merveilleux pour nous... Frau Heindl m´a beaucoup plu et fait grande impression - Mon Dieu, si je dois un jour avoir 81 ans, faites que je sois comme cette femme -. Herr Domkapellmeister dégage une gentillesse naturelle qui donne envie de lui donner la main pour l´emmener faire une promenade dans cette belle ville de Ratisbonne ou de lui lire le journal, ou l´aider à répondre à son courrier, en tout cas à donner le meilleur de soi même.

J´espère que nous ne l´avons pas dérangé. Dommage qu´il ait eu si peu de temps. Gabriella aurait tant voulu savoir si ses poemes sur son frère ou lui-même lui ont plus. Siegfried, simplement son admiration pour les ces deux frères qui nous apportent tant.
Pour ma part, avant la photo je lui ai parlé de mon admiration pour son frère que je remercie pour le courage qu´il a de parler de problèmes que l´on rencontre en Europe - de nos jours ils sont les mêmes en Allemange comme en France - et de lancer un appel QU´IL NOUS FAUT ECOUTER ET SUIVRE. VOUS ET MOI.

L'arc-en-ciel de Ratisbonne
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Vous rappelez-vous de l´arc-en-ciel d´Auschwitz ? Regardez : en sortant, nous sommes allés sur "le pont de Ratisbonne"...
N´est-ce pas un signe ! Mon Dieu faites que je LE/les revoie... C´est pourquoi je vous dis : -"A bientôt...".
Michelle.