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Non à cette Europe

La machine à décerveler les peuples, selon Serge de Bekecht. Et le colonialisme juridique, vu par Andrea Tornielli (2/6/2009)

Cela a évidemment un rapport avec ce site.
Le Saint-Père est un zélateur infatigable de notre Europe, qui est chrétienne, et celle qu'on nous propose en est un vilain ertzatz.
Serge de Bekecht l'appelait "la machine à décerveler les peuples".

Voici ce qu'il écrivait (ou disait, car c'était tout autant un homme de parole que d'écrit) en 1998, lors d'une université de Renaissance Catholique sur le thème "Europe et chrétienté":
Voir ici: A l'appel de Denikine

La machine à décerveler les peuples
Europe ou Chrétienté, Hurigny, juillet 1998
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Qu'est-ce qu'une cervelle ? À quoi sert un cerveau ? La question est intéressante parce qu'il semblerait que nos contemporains aient majoritairement perdu jusqu'au sens du mot. Ils ne savent pas ce qu'est un cerveau, ou en tout cas, ils s'en servent d'une façon tellement limitée, tellement prudente, qu'on peut pratiquement considérer qu'ils ne se servent que de la moitié de leur cerveau. Mais, contrairement à ce qu'on pourrait croire, il ne s'agit pas de la moitié droite ou de la moitié gauche : ils ne se servent que de la moitié arrière qu'on appelle le cerveau reptilien. Il faut bien reconnaître que la majorité de nos contemporains semblent être réduits au fonctionnement neurovégétatif.
Le cerveau est l'organe de l'intelligence, du discernement, de la mémoire, de l'initiative, de la responsabilité. Il permet de formuler des projets, de prendre les décisions nécessaires à la réalisation de ces projets. Le cerveau est un muscle qui, si on ne le fait pas travailler, devient spongiforme.

La première méthode utilisée pour décerveler les Français est celle de l'inintelligibilité : on rend les choses inintelligibles pour que l'intelligence ne puisse pas s'y appliquer, le meilleur exemple en ayant été donné par le traité de Maastricht sur lequel on nous a appelé à voter, alors que personne ne l'avait lu ! Personne ne l'a lu, à commencer par ceux qui l'ont écrit, car s'ils l'avaient lu, ils ne l'auraient pas laissé sortir tel quel des presses. J'ai essayé de le lire : je ne pense pas que quelqu'un ait jamais pu lire le traité de Maastricht jusqu'au bout.
Ce traité est inintelligible parce qu'il est écrit dans un sabir qui le rend, à proprement parler, illisible. Il comporte plusieurs centaines de pages dont l'essentiel consiste à des renvois à des textes antérieurs auxquels les experts ont seuls accès. Ce désordre est volontaire. Il visait dès l'abord à nous décourager. À nous faire admettre qu'il faudrait voter sans savoir, sans comprendre. Parce que l'essentiel était la soumission de notre intelligence à la grande machine technocratique à laquelle nous avons délégué le soin de penser.
Inintelligible du fait du désordre de sa construction et de l'obscurité des concepts employés, le traité l'était également du fait de l'opacité de son vocabulaire. Il y a des mots opaques à toutes les pages dans les traités européens. Des sigles comme s'il en pleuvait : le GATT, le FMI, l'OCDE, l'UEO. Des formules pour initiés : la « première corbeille », la deuxième, la troisième.
(..)

Le traité de Maastricht (1992), c'est déjà de l'histoire ancienne, me direz-vous.

Mais le traité établissant une constitution européenne, que les français ont refusé de ratifier en 2005 était lui aussi de ce point de vue une véritable arnaque.
Les gondoles des grandes surfaces "culturelles" débordaient de résumés, mini-guides, et autres gadgets "pédagogiques" (sommes-nous des enfants?) en papier pour convaincre Monsieur Tout Le Monde que son intelligence était sollicitée, et que s'il ne savait pas pourquoi il mettait son bulletin dans l'urne, c'est vraiment qu'il était idiot.

Serge de Beketch poursuit par ce que je trouve le point fort de son argumentation:

[Autre] cible : la destruction de la responsabilité.
Elle marche d'abord par la délégation anonyme.
La plupart des gens ne savent pas qui est le président de la Commission européenne, ou même qui sont les députés européens français, tout simplement parce qu'il n'y a pas de député européen français. Il y a des députés européens élus par la France qui figurent dans des groupes qui sont transnationaux. Donc vous ne savez plus qui vous représente, qui prend les décisions.
Vous ne savez pas à qui vous adresser, et quand une erreur est commise, vous ne savez pas qui est le coupable.

Le plus grave: le colonialisme juridique

Oui, la confiscation de la démocratie se fait à travers l'anonymisation, qui génère l'indifférence - car on ne se sent pas concerné. Exactement l'opposé d'institutions comme la monarchie et la papauté, où un homme incarne le pouvoir, et la responsabilité finale.
Le plus important est devenu cela: plus de personnes, ni de pays, mais des lobbies, et des partis...
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Même thème, mais là, il est peut-être trop tard. Tout juste peut-on prendre conscience.
Dans un article A (RE)LIRE ABSOLUMENT publié l'année dernière dans Il Giornale, Andrea Tornielli expliquait comment les sentences des cours de la Communauté Européenne, et les directives anti-discrimination, entraient en conflit avec les Constitutions nationales. Ce qu'il appelait le colonialisme juridique.
http://benoit-et-moi.fr/2008-II/...

Parlant de l'Italie, et spécialement des législations contre la famille (mais évidemment, la France est concernée au même titre), il écrivait:
"Tout ce nous croyons avoir mis à la porte de notre pays risque à présent d’y rentrer par la fenêtre de l’Europe."

On m'objectera que voter ou ne pas voter dimanche prochain, 7 juin 2009, ne changera rien, et que le processus est trop bien enclenché.
Ou encore que "les points non négociables"... sont en réalité de simples broutilles, en regard des enjeux économiques...
Voire.
Oui, mais aussi, n'avons-nous pas été sciemment trompés?
Mieux vaut en être conscient.


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