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Guide des messes d'Italie


Un peu à la manière du guide Michelin! (13/4/2009)

Un lecteur qui vit à Rome, Guillaume L., m'écrit:
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Bonjour Béatrice,

Voici la traduction partielle d'un entretien lu ce matin (NDLR: dans L'Espresso). Si vous jugez cela convaincant, je vous laisse le proposer à vos lecteurs.
Source


L'entretien du jour - par Giuliano Di Tanna - 2 avril 2009

Publication d'un guide des messes d'Italie : le meilleur et le pire de la liturgie

"Il n'y a pas de lien géographique entre les bons restaurants et les belles messes. Au Sud on mange mieux que dans le reste de l'Italie mais la liturgie ne me plaît pas. La liturgie ambrosienne est une pdes plus belles mais je me garde bien de dire qu'on mange mieux à Milan qu'ailleurs."
Avec Camillo Langone, on en vient naturellement à parler de nourriture même à propos d'eau bénite et d'encens. Né à Potenza mais Parmesan d'adoption, écrivain et journaliste, Langone, 47 ans, est connu notamment pour la rubrique gastronomique qu'il tient depuis des années sur le "Foglio" : la "Maccheronica", dédiée aux restaurants italiens. D'une autre de ses rubriques, toujours hébergée sur le quotidien dirigée per Giuliano Ferrara (soixante-huitard devenu figure du combat anti-avortement, NdT), "Le guide des messes", est né un livre du même titre publié ces jours-ci chez Mondadori. Dans cet ouvrage, Langone recense les messes célébrées dans les églises italiennes. Et, à en croire l'auteur, la liturgie semble traverser des heures sombres dans tout le pays, en particulier dans la région des Abruzzes comme il l'explique dans cet entretien publié par le "Centro", quotidien local.

(...)

Quels critères vous ont guidé dans votre choix des églises ?
Comme je le fais pour les restaurants, j'ai cherché d'assister à des messes dans des églises que j'imaginais pouvoir me plaire, en cherchant de représenter toutes les familles du catholicisme. (...)

Vos jugements, en revanche, sur quoi se basent-ils ?
Sur les textes surtout. J'ai étudié "L'Esprit de la Liturgie", le livre écrit par le Cardinal Ratzinger avant de devenir Pape. Ma référence, en fait, c'est la messe papale, l'ordonnancement général du missel romain, celui que les prêtres utilisent pour dire la messe. Je suis pour le respect des livres de messe. Ensuite, naturellement, entre en jeu ma sensibilité personnelle pour certaines choses.

Qu'est-ce qui vous dérange le plus actuellement dans la liturgie en Italie ?
Il y a des problèmes qui peuvent sembler d'ordre esthétique mais qui ne le sont pas. Par exemple la génuflexion, le fait de s'agenouiller à l'église. J'ai observé que le point discriminant est vraiment la génuflexion. Selon moi, là où l'on ne s'agenouille pas il n'y a pas de messe catholique.

Pourquoi ?
Parce que cela signifie qu'on ne croit pas à la présence réelle du Christ dans l'hostie. S'agenouiller c'est reconnaître le caractère divin de la messe. Rester debout, en revanche, signifie participer à un rite humain. Et alors à quoi bon aller à la messe s'il n'y a pas Dieu !? Le missel, d'ailleurs, précise bien qu'il est obligatoire de s'agenouiller, sauf empêchement physique. S'il n'y a pas de génuflexion, il y a un problème théologique majeur et grave.

(...)

Vous soutenez que sans les innovations liturgiques survenues lors du Concile Vatican II, l'Église aurait perdu en Italie plus de fidèles encore qu'elle n'en a perdu depuis : pourquoi ?
Bien qu'il difficile soit difficile de démontrer cette thèse, je me fie à l'expérience du Cardinal Biffi qui raconte, dans un de ses livres, que c'est en tant que curé de Legnano (ville de Lombardie, NdT) qu'il se rendit compte que la messe en latin représentait un vrai un problème. Je crois que la messe en langue vernaculaire se justifie, qu'elle est nécessaire. Je ne suis pas de ceux qui disent qu'il faut faire marche arrière toute. En tant que catholique, je crois qu'il faut accueillir toutes les sensibilités dans l'Église et je suis favorable au motu proprio du Pape Benoît XVI sur la réintroduction mesurée de la messe de Saint Pie V. Et pour moi, la mesure c'est qu'il y ait une messe en latin, chantée en grégorien, dans chaque cathédrale de chaque ville siège d'archevêché.

Pourquoi le rite est-il si important pour vous ?
Parce que le rite c'est ce qui nous élève. L'improvisation est humaine. Le rite, en revanche, est quelque chose de stable et qui stabilise. (...) Or moi, dans la messe, je ne veux pas trouver l'homme mais plutôt quelque chose qui me rapproche de Dieu. C'est ça, le rite est important parce qu'il nous aide à nous approcher de Dieu. Le rite doit tendre à l'éternel. On ne peut pas inventer chaque jour une langue nouvelle. Or la langue de la religion, c'est le rite.

Impressions de la Semaine Sainte Lettre d'un lycéen au Pape