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4 ans de pontificat

Un texte traduit par mon amie Marianne; l'auteur est un jésuite (19/4/2009)

Joseph Ratzinger est un gentilhomme. Je le sais depuis toujours.
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En octobre dernier, j’ai passé trois semaines à Rome pour couvrir le synode sur la Bible. À cette occasion, j’ai pu voir le pape en plusieurs circonstances : aux messes du dimanche et aux audiences publiques du mercredi à la Place Saint Pierre. En avril, il aura 82 ans et aura accompli quatre années en tant que Pasteur suprême et vicaire du Christ sur terre.

En un temps très court, il a déjà exercé un effet considérable sur l’Église.
À Rome, il est très populaire et il attire de grandes foules à ses audiences hebdomadaires. Les Allemands, bien sûr, sont au premier plan et on dirait qu’ils sont plus nombreux que les Italiens. Au début de son pontificat, Benoît semblait manquer un peu d’assurance et surpris que des milliers de personnes viennent le voir et l’applaudir. Il surmonta vite cette timidité et il a visiblement du plaisir à bénir la foule en roulant dans la fameuse papamobile blanche autour de la Place Saint Pierre.

Originaire de Bavière, professeur, universitaire et théologien de premier ordre, il ne semblait pas, de prime abord, à sa place à la tête de l’Église catholique romaine. Peu après son élection, il alla rendre visite à son équipe à la Congrégation pour la doctrine de la foi et lui déclara qu’il ne voulait pas être le centre de l’attention. Mais un de ses amis lui dit : « Votre sainteté, c’est impossible puisque vous êtes maintenant le vicaire du Christ. »

Joseph Ratzinger est d’un naturel plutôt timide et réservé. Il a une voix douce et il est gentil envers tous. Pour moi, l’expression qui le caractériserait le mieux serait de dire qu’il est un gentilhomme (he is a gentleman). Dans les années 1970, j’ai assisté à deux ou trois réunions auxquelles il fut présent. Il était alors professeur. À l’époque, je fus touché par sa douceur et sa gentillesse envers les autres et quand il en parlait.

Benoît est un théologien remarquable. Au récent synode, il fit une intervention de 8 minutes environ portant sur la Bible et la relation entre les exégètes (les érudits qui interprètent et commentent la Bible) et les théologiens. Il alla droit au cœur du sujet, disant qu’il y avait deux dimensions dans la Parole écrite :
1) la dimension historique qui a trait aux événements passés.
2) la dimension divine qui a trait à l’inspiration et à l’infaillibilité de la Bible.
Selon lui, les exégètes s’étaient trop longtemps concentrés presque exclusivement sur l’aspect humain et historique de la Bible dont ils avaient négligé l’aspect divin qui se rapporte à la théologie. Il ajouta que les exégètes et les théologiens devaient apprendre à travailler ensemble et s’instruire mutuellement.

L’un des soucis principaux du pape est la liturgie de l’Église. Il a introduit des changements significatifs dans les messes papales, reliant la liturgie à la tradition de l’Église. Lorsque j’étais à Rome, le premier volume de ses œuvres complètes en 16 volumes est sorti. Il contient ses plus importants écrits sur la liturgie. C’était son souhait explicite que le 1er volume à paraître fut celui qui était consacré à la liturgie. Il faudra 8 ans pour éditer l’ensemble de l’œuvre, à raison de 2 volumes en allemand par an. Des arrangements sont en cours afin de rendre cette œuvre disponible en d’autres langues. De plus, son motu proprio – Summorum pontificum – qui remit la messe traditionnelle en latin au rang du culte catholique régulier (as regular part of catholic worship) montre le souci qu’il a de la tradition de l’Église. Pendant des années, il a soutenu qu’il n’y avait pas de discontinuité entre Vatican II et toute l’histoire antérieure de l’Église, à savoir que Vatican II n’a jamais été conçu pour être un tout nouveau départ de l’Église et un rejet du passé.

Benoît XVI a réduit son emploi du temps par rapport à celui de son prédécesseur, Jean-Paul II. Il n’a pas d’invités à tous ses repas ; il n’invite pas beaucoup de concélébrants à sa messe du matin ; il ne voyage pas autant que le fit Jean-Paul. S’il a modifié cet emploi du temps, c’est pour trouver du temps, chaque jour, pour étudier et écrire et, comme il aime la musique classique, il se réserve quelques minutes tous les jours pour jouer du piano. Il travaille en ce moment au 2ème tome de son « Jésus de Nazareth » - remarquable ouvrage sur la vie de Jésus. On dit aussi à Rome qu’il travaille à une nouvelle encyclique. Tout ceci prend du temps.

Pour n’importe quel homme, être le Vicaire du Christ est une tâche difficile. Pour un homme de son âge, Benoît XVI a l’air très vigoureux et ne marche pas comme un vieil homme. Il est manifestement un saint homme, un prêtre qui non seulement connaît la foi catholique de fond en comble, mais qui la vit. Il a besoin des prières des fidèles puisqu’il est notre père en Christ.
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Une fois que vous aurez lu ce court essai, s’il-vous plaît, dites une prière pour lui.

Source.
Kenneth Baker, s.j.
April 2009
Homiletic and pastoral review,
via Ignatius Insight
http://www.ignatiusinsight.com/

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