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Une occasion manquée de François Fillon

Au moment où l'on prétend découvrir que le premier ministre a passé ses vacances en Egypte, une uchronie de Maroun Chabel, dans Présent. (12/2/2011)


La chronique du correspondant de Présent au Liban, Maroun Chabel, est toujours très intéressante: loin des analyses toutes théoriques des politologues et autres spécialistes du Proche-Orient, qui puisent leur information chez leurs confrères et se servent mutuellement de caisse de résonnance, sa caractéristique la plus précieuse est d'être un témoin sur place.
Profitant d'un jour férié (la Saint-Maroun, qui est le patron du Liban), il raconte qu'il a passé sa journée devant la télé, à zapper d'une chaîne à l'autre, "avec une prédilection pour les chaînes françaises":
Voici ce qu'il écrit, imaginant ce qui n'est hélas par arrivé, après l'attentat contre l'église copte d'Alexandrie:
(article paru dans Présent d'hier):

Entre les vacances tunisiennes de Michèle Alliot-Marie et celles, égyptiennes, de François Fillon, cela ne volait pas bien haut. Et pourtant cela vaut la peine de s’arrêter sur les révélations du Premier ministre sur les coulisses de ses vacances en Haute-Egypte. Nous aurions pu titrer : Abou Simbel et Assouan (ndlr: lieux de villégiature du Premier Ministre) ou l’occasion ratée du Premier ministre de la France !

Souvenez-vous, nous étions le soir de la Saint-Sylvestre quand nous apprenions, horrifiés, l’attentat contre l’église d’Alexandrie où les fidèles célébraient les offices de nuit du dernier jour de l’année, accueillant dans la joie et la ferveur le premier de l’an nouveau.
François Fillon était en Egypte. Les services de Matignon nous informent le 1er janvier que le Premier ministre « a présenté les condoléances de son gouvernement au Président égyptien Hosni Moubarak ».
Le lendemain, 2 janvier, les mêmes services nous informent encore et nous apprendrons que « le Premier ministre, François Fillon, est allé se recueillir dans une cathédrale à Assouan pour se recueillir en mémoire des victimes de l’attentat d’Alexandrie ».

On comprend mieux aujourd’hui ce que nous avions qualifié alors d’occasion manquée de François Fillon, d’occasion ratée pour la France. On ne peut comprendre le service minimum du Fillon « en déplacement privé en Egypte » qu’au regard du cadeau pharaonique qu’étaient ses vacances offertes par le régime égyptien : avion privé entre Assouan et Abou Simbel et frais d’hôtel à la charge du Caire !

Quel geste magnifique c’eût été : François Fillon troquant ses pantalons de toile pour un costume sombre et une cravate noire, s’inclinant à Alexandrie, dans l’église profanée aux murs rougis du sang des victimes.


Nous n’avons eu droit à cette séquence que dans nos rêves les plus fous d’une France rendue à ses racines chrétiennes, d’une France qui se souvient qu’elle fut et qu’elle demeure, malgré elle, une grande Nation.


Pourquoi Fillon n’a-t-il pas su faire ce geste ? La réponse est simple, on pouvait la lire au lendemain de l’attentat chez notre ami Yves Daoudal qui, sur son blog, rapprochait alors le service minimum du Premier ministre de la déclaration du président égyptien Hosni Moubarak prévenant les « pays amis » qui « appellent à la protection des Coptes d’Egypte, que le temps de la protection et de la tutelle étrangère est révolu et ne reviendra pas ».

Aujourd’hui nous ajoutons que Fillon ne pouvait pas se fâcher avec un hôte si généreux.

Les joueurs de foot et le Saint-Père Ce qui se passe en Egypte