Kasper contre les théologiens prétentieux
Il répond aux signataires du "Manifeste des 140", et se range clairement du côté du Saint-Père, cette fois!! Un article de Paolo Rodari.(16/2/2011)
Il parle de "crise de la foi".
-> Voir ici: L'appel des théologiens allemands
Article en italien: http://www.paolorodari.com/...
Ma traduction.
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Le manifeste «Kirche 2011» signée par quelques 200 théologiens de l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse où l'Eglise catholique est appelée à un «renouveau vital» qui comprend un nouvel exercice de la primauté de Pierre, l'ordination des femmes à la prêtrise, jusqu'à l'abolition du célibat des prêtres , secoue l'Église catholique. Après les invectives du journaliste allemand Peter Seewald, pour qui les théologiens ne sont qu' "une minorité prétentieuse», un poids lourd de l'Eglise en Allemagne descend sur le terrain.
C'est en effet le cardinal Walter Kasper qui donne son avis sur le Frankfurter Allgemeine Zeitung. «Ministre» de l'œcuménisme à l'époque de Jean Paul II et encore pendant quelques années, sous Benoît XVI, généralement habitué à jouer sur les grandes questions de la réforme de l'Eglise une partition autre de celle de la curie romaine et de l'institution, Kasper s'en prend cette fois aux théologiens innovateurs. Il s'interroge: Comment paut-on parler de la crise de l'Eglise, "sans mentionner ce que Johann Baptist Metz, il y a des décennies déjà, appelait " crise de Dieu? ".
La question de Kasper est précise: "Ces théologiens sont-ils vraiment convaincus que la structure de l'église est le principal problème des hommes? N'est-ce pas plutôt le contraire qui est vrai? Autrement dit que la crise de l'église est une crise de la foi en Dieu? ".
La ligne de Kasper est, en fait, celle de Ratzinger. Qui, aux difficultés de l'église n'a jamais déclaré son intention de répondre en changeant les structures, mais en éclairant les fidèles par les paroles et l'exemple.
Kasper a été récemment cité par la presse allemande, à cause d'un document confidentiel signé en 1970 avec Ratzinger, Karl Rahner, Karl Lehmann et Otto Semmelroth. Selon les journaux, le document appelait à l'abolition du célibat.
Il n'en est pas ainsi, selon Kasper: "Nous demandions seulement que le débat soit ouvert, a-t-il déclaré il y a deux jours. Mais hier, il a dit que ces luttes sont aujourd'hui dépassées. Aussi, parce que certaines "revendications" sont connues depuis longtemps et "chemin faisant, elles ont été répétées jusqu'à l'épuisement".
Il dit encore: "Il y a des Eglises - comme les protestantes, ndlr - qui ont depuis longtemps adopté ce qu'exigent les théologiens dans le manifeste. J'ai eu à plusieurs reprises ces dernières années l'occasion d'examiner ces Eglises, et de parler de leurs expériences. C'est pourquoi je me demande comment il peut avoir échappé à ces théologiens le fait que les Églises qui ont opté pour l'ordination des femmes et la reconnaissance des couples de même sexe sont, pour cette raison même, dans une crise plus profonde que l'Eglise catholique. "
Alors, Kasper invite à élever le regard. À regarder les églises qui ne connaissent pas une crise semblable à celle d'Allemagne. Par exemple, dit-il, les Églises des États-Unis et d'Italie. Le cardinal demande: «Les Allemands ne pourraient-ils pas apprendre quelque chose d'elles?".
Et aussi: «Si en Allemagne, le nombre de personnes qui vont régulièrement à l'église, a chuté des deux tiers depuis 1950, cela signifie que nous avons besoin d'une foi vécue avec plus de force, et non l'inverse. C'est à cet effort que mes collègues théologiens sont cordialement invités à contribuer, dans la mesure de leurs forces. "
