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Egypte: musulmans et chrétiens ensemble

C'est l'opinion du Père Samir Khalil Samir, qui illustre son propos par dix photos prises durant les manifestations du Caire (26/2/2011)

Le dernier billet de Sandro Magister rend pour moi de plus en plus complexe la lecture des évènements au Moyen-Orient et au Maghreb. Sous le titre Un Afghanistan en Méditerranée , il donne la parole à Khaled Fouad Allam, un intellectuel algérien de nationalité italienne (!); celui-ci, s'exprimant dans les colonnes de l'Avvenire, mettait en opposition "deux scénarios de la révolte dans les pays arabes. Celui de l'Égypte, avec une alliance inédite entre les chrétiens et les musulmans. Et celui de la Libye, où l'effondrement de l'état ouvre la voie à l'islamisme radical".
Selon lui:

"(..) Les protagonistes de la révolte actuelle sont les jeunes générations: Les jeunes gens de 18 à 30 ans ont une pratique religieuse de type piétiste. L’islam n’est plus perçu comme la solution, ce qui aurait probablement été le cas il y a dix ou quinze ans. Les jeunes ne croient plus que le Coran leur donnera du travail, comme leurs pères pouvaient le penser. Ils sont croyants et pratiquants mais ils n’ont pas une charge idéologique. Du Yémen à l’Algérie, on n’entend pas de slogans religieux.
...
Il y a également l’aspect de la globalisation : une conscience mondiale de la démocratie est en train de se développer. Un jeune d’Alger qui correspond par internet avec un de ses amis vivant à Rome se demande comment il est possible qu’il y ait la liberté sur l’autre rive de la Méditerranée mais pas dans son pays. Cela crée un sentiment très fort. La technologie informatique ne compte pas en elle-même, mais par son effet, c’est-à-dire une accélération de la maturation de la prise de conscience.
...
La révolte ne paraît pas avoir de direction précise. Elle n’a pas de leader. Elle n’a pas de grandes organisations. Elle va durer longtemps..."

L'article du vaticaniste s'ouvrait sur trois photos et une allusion à un article du Père Samir Khalil Samir, paru sur le site Asia News.
Le jésuite égyptien est peu-être exagérément optimiste, mais c'est un témoin direct, et il passe pour avoir l'oreille du Saint-Père.
Voici donc les photos, ma traduction de son analyse.
Original ici: http://www.asianews.it/index.php?l=it&dos=144&size=A

Révolution égyptienne: chrétiens et musulmans unis
par Samir Khalil Samir
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Beaucoup se demandent si la révolution égyptienne et le renversement de Mohammed Hosni Moubarak, qui était un président politiquement modérés, n'est pas susceptible de faire tomber l'Egypte les bras des Frères musulmans ou de quelque groupe extrémiste islamiste.

Il ne fait aucun doute que Moubarak s'était opposé aux Frères musulmans et qu'il aspirait à un État laïque et à une société moderne laïque (dawlah madaniyyah hadîthah, plutôt que dawlah ‘almâniyyah, comme il l'a dit lui-même dans son discours du 5 Septembre 2010 à Al'Azhar et à nouveau au Parlement, le 19 Décembre 2010.

Entre-temps, cependant, le mouvement des Frères musulmans a un peu changé: après avoir renoncé à la violence, il ne vise plus à établir un califat islamique, ou à appliquer la charia islamique dans tous ses aspects. Il vise certes à garder les grandes lignes de la pratique musulmane, mais on ne sait pas jusqu'à quel point. Quoi qu'il en soit, parallèlement à ce mouvement, d'autres tout aussi forts, veulent une socité plus neutre, et plus libre, même pour ce qui regarde les traditions religieuses, comme cela apparaît clairement dans l'enquête menée au Caire et à Alexandrie entre le 5 et le 8 Février, dont nous reparlerons.

Nous savons que le patriarche Chenouda III n'était pas favorable, la première semaine, au mouvement populaire et a ardemment défendu le président Moubarak. La raison en est que personne ne savait comment allait finir ce mouvement. Le peuple copte, en revanche, est descendu dans la rue dès les premiers jours. La «révolution», ou mieux, l'Intifada égyptienne, était populaire. Coptes et musulmans allaient main dans la main, sans discrimination. Peut-être en réaction à l'attaque sauvage contre l'église des Saints à Alexandrie la nuit du nouvel an.

Plutôt que de faire un discours, il m'a semblé plus utile - pour une fois - de montrer des images de la Place de la Libération (Midân al-Tahrîr). Ce sont dix images montrant des musulmans et des chrétiens, avec leurs symboles religieux, main dans la main. Pour nous, Egyptiens , ce fait rappelle la révolution égyptienne de 1919 contre le Royaume-Uni, qui occupait l'Egypte et le Soudan, juste après l'armistice du 11 Novembre 1918 en l'Europe après la Première Guerre mondiale.
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Note: Les banderoles traduites par le Père Samir proclament entre autre:
. Les égyptiens, une seule main
. Musulmans et chrétiens sont frères, va-t-en Moubarak, tu es un lâche


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