Le bâton pour les catholiques
Carlota a traduit une "tribune" parue dans le quotidien espagnol "de gauche" El Pais. Le titre: La laïcité, objectif de la démocratie en Espagne (12/4/2011).
Carlota a traduit une "tribune" parue dans le quotidien espagnol de gauche (ce qui devient malheureusement de plus en plus un pléonasme!!) El Pais.
Le titre: La laïcité, objectif de la démocratie en Espagne.
On sait ce qu'est une "tribune" dans un journal "de gauche"! Rien d'autre qu'une volonté hypocrite de maintenir la fiction de la pluralité d'opinions, et une façon subliminale de faire passer les idées subversives que l'on veut imposer.
L'auteur est le "juriste, homme politique et universitaire" espagnol Gregorio Peces-Barba Martínez, membre de l'Académie royale des sciences morales et politiques, qui signe son article comme fondateur et ex-recteur de l'Universite Carlos III de Madrid (!) Un CV qui écrase, mais qui prouve surtout dans quelles mains est elle aussi l'Université espagnole.
Carlota :
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"Dans les pages opinions du journal el País, Gregorio Peces-Barba Martínez vient d’écrire un morceau d’anthologie qui mériterait d’être encadré tant il est un modèle du genre, digne des époques que l’on aurait pu croire révolues et que je vous laisse deviner. Les ficelles sont si grosses et le texte déjà tellement connu, qu’on a du mal à imaginer qu’il peut encore faire l’objet d’une tribune en 2011. Et pourtant… les loups seraient-ils à ce point aux abois, qu’ils soient obligés de sortir ainsi à découvert ?
La romancière espagnole Mercedes Salisaches qui vient de fêter ses 94 ans et de sortir un nouveau livre cette année, ne s’est pas embarrassée de grands discours quand elle a déclaré tout récemment : « S’ils ne croient pas en Dieu, pourquoi l’attaquent-ils autant ? » (article de Sergi Doria journal ABC ici)"
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Carlota ne m'en voudra pas si je ne reproduis pas son travail en entier: la prose de l'important personnage est aussi absconse que sa haine du catholicisme est violente, et elle ne mérite pas le temps passé à essayer de la comprendre; quand je pense à la façon lumineuse dont le Saint-Père a l'art d'expliquer des choses en apparence compliquées, j'ai presque envie de rire. Sauf que ce n'est pas drôle.
Voici donc un extrait significatif, juste pour dire qu'il ne s'agit pas de paranoïa de notre part, mais simplement de réalisme (article original ici, traduction de Carlota).
Au XXIème siècle, impulser, surtout à partir des partis des diverses gauches et du centre (!!!) gauche, le processus de sécularisation, dont l’ultime objectif est la laïcité, entendue comme une situation pacifique et largement acceptée par la société, est un signe de culture politique et juridique.
Les gouvernements de Zapatero ont trop temporisé avec les pires usages cléricaux.
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L’Espagne a été l’un des pays qui a subi le plus de préjudices à cause du cléricalisme, et en a souffert dans sa chair avant le franquisme, durant le franquisme et avec la démocratie, alors qu'il y a encore trop de temporisation avec les pires usages cléricaux.
Il y a beaucoup d’aspects en suspens et le gouvernement de Rodríguez Zapatero consent à trop de choses en pensant que c’est une bonne formule. Erreur crasse ! Dès que l’occasion se présente, comme pour ces élections autonomes (ndt: en cours), ils (ndt: dans tout le reste du texte « ils » ne sont pas nommés expressément, mais il n’est pas difficile de comprendre à qui pense l’auteur!) pensent qu’on ne peut pas voter pour des partis qui soutiennent le divorce, l’avortement ou le mariage entre personnes du même sexe.
Il est encore temps et je demande au PSOE (parti social ouvrier espagnol, le partide Zapatero) et à son gouvernement de se décider à prendre des mesures qui se situent clairement sur la ligne qui est due.
Au moins deux mesures - dérogation aux accords avec le Saint Siège et suppression de l’enseignement de la religion - doivent être prises. On peut encore le faire!
Nous ne pouvons pas être à ce point naïfs en pensant qu’à l’inaction de notre côté vont correspondre la neutralité et le jeu de la transparence. Cela n’est arrivé qu’avec Jean XXIII et Paul VI. Après les choses sont revenues à leur cours traditionnel et la déloyauté vis à vis des autorités civiles est redevenue la règle. Ils sont partisans de tout ce que représente Dame Espérance et on ne peut rien espérer.
Plus on leur accorde, plus on les supporte, et pire ils répondent. Ils ne comprennent que le bâton et la séparation entre les domaines. Un État libre et une Église libre, chacun dans son domaine et sans qu’on puisse avoir un domaine omis ni aucun privilégié. Faire de bonne foi un pacte avec eux, c’est être sûr qu’ils profiteront de tout ce qu’ils pourront.
