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Benoît XVI à bord de la Navette spatiale

Encore des photos, et des anecdotes dans la presse italienne (22/5/2011)

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Images du Benedetto XVI Forum.
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Benoît XVI à bord de la navette

Benoît XVI s'est entretenu hier, pendant une vingtaine de minutes avec douze (!!) astronautes de la Station spatiale internationale, et je regrette que la presse française ait donné aussi peu d'écho à l'évènement. Elle avait sans doute ses raisons, et son propre agenda, que l'on devine.

Le Saint-Père a posé quatre questions remarquablement pertinentes (car ce n'est pas évident, à y réfléchir, de trouver le "bon angle" pour discuter avec des spécialistes) en anglais, sur les sujets que suggéraient un regard "d'en haut" sur la planète: la paix et l'absence de frontière (une réflexion connexe au concept de "famille humaine", qui lui est cher), la protection de l'environnement, l'aide que la science, dans la coopération de tous, peut apporter pour résoudre les problèmes de notre planète, l'exploration de l'inconnu, indépendamment de l'aspect utilitaire, pour repousser les frontières de la connaissance humaine, et même la prière.
La réponse à la quatrième question, par l'un des deux italiens (celui à qui il avait confié une médaille représentant la Création du monde, par Michel-Ange), était particulièrement belle (cf. Conversation avec les astronautes ).

Mais le plus beau, c'était la dernière question, posée en italien: le Saint-Père s'adressait (en le tutoyant et en l'appelant par son prénom, ce qui est très inhabituel ! mais que pratiquement personne n'a relevé) à l'autre astronaute italien, qui a perdu sa mère pendant la mission. C'était vraiment l'expression pleine de délicatesse d'une bonté paternelle et d'une grande humanité. Une attitude qui m'a rappelé l'adieu à Manuela, la "memor domini", membre de la famille pontificale, décédée accidentellement en décembre dernier, qu'il appelait aussi sa "chère Manuela":

Voici deux échos dans la presse italienne.

1. Il sole 24 ore

Le Pape appelle les astronautes de la Station spatiale internationale.
"Votre Sainteté, bienvenue à bord".
Léopold Benacchio
21 mai 2011

Aujourd'hui, samedi 21, ils ont parlé pendant une demi-heure avec le pape, et le 23 ils s'entretiendront avec le président Napolitano. Ce ne sont pas des chefs d'État ou de gouvernement, mais les astronautes actuellement à bord de la Station spatiale internationale, à laquelle s'est ajoutée pour quelques jours la navette spatiale Endeavour, pour son dernier vol, qui a apporté à l'ISS du matériel et des outils importants, et six astronautes, dont l'Italien Roberto Vittori.

L'occasion est importante, cela n'est jamais arrivé auparavant qu'un pape soit si profondément intéressé par les activités spatiales au point d'établir un contact direct. Tension, et émotion des deux côtés, qu'on pourrait dire palpable lorsque la transmission a quelque problème technique normal au début.

A Rome, dans la bibliothèque du Vatican, à côté du pape, il y a le président de notre agence spatiale , Enrico Saggese, qui est en quelque sorte le strict minimum pour faire les honneurs de la maison, le commandant de la force aérienne italienne, le général Giuseppe Bernardis, et un représentant du l'Agence spatiale européenne.
Sur l'ISS, à environ 400 kilomètres de la Terre, première surprise qui démontre l'intérêt pour l'opportunité: Les 12 astronautes sont tous là, les six de la station, y compris l'astronaute italien Paolo Nespoli, et les six de la navette.
Ce n'était pas prévu, l'emploi du temps de la station est très strict, mais tous ont quitté ce qu'ils avaient à faire et sont venus pour l'entrevue avec Benoît XVI. Trop important.

Le premier moment d'émotion et d'embarras se dénoue très vite, grâce au ton serein, cordial et visiblement interessé du pape, qui a salué les astronautes et les a immédiatement remerciés pour leur courage, leur préparation et leur dévouement à faire avancer la science dans l'espace. Des mots qui ont touché autant les 12 astronautes que ceux qui écoutaient derrière un téléviseur ou un ordinateur.
Et l'intérêt du pape s'est vu dans le rythme serré avec lequel il a posé des questions et cherché à obtenir des réponses , comme s'il était conscient du fait que ces 20 minutes étaient vraiment peu de chose.
L'environnement, la fragilité du système terrestre, en particulier la nécessité éthique, surtout pour les scientifiques de faire passer le message sur la préservation de notre environnement. Thèmes déjà abordés dans d'autres situations, mais qui, compte tenu de la vue extraordinaire des astronautes depuis la Station spatiale, assument une plus grande importance encore. Et eux sont bien présents, ils disent par exemple, qu'on peut voir la fragilité de cette mince feuille qui est l'atmosphère, dont ils sont très loin. Une couverture essentielle à notre vie.

"Vous survolez les différents continents et nations plusieurs fois par jour. Je pense qu'il doit être évident pour vous que nous vivons tous ensemble sur une seule terre et combien il est absurde que nous nous battions et nous entre-tuions", demande le pape sur un ton à la fois simple et direct. Et en effet, cela prend les interlocuteurs par surprise, mais ils se reprennent très vite en disant que la science et la technologie peuvent apporter des bienfaits et la paix, si elles sont utilisées de manière collaborative comme ils le font dans la station spatiale internationale, qui est depuis longtemps mise au point par de nombreux pays et non seulement l'Europe et l'Amérique.
Deux questions particulières pour les deux Italiens; Vittori "confesse" presque qu'il y a un horaire de travail très prenant, mais quand vient la nuit, voyant le bleu du ciel et celui de la Terre, on peut se retrouver soi-même, réfléchir et prier pour soi et sa famille et pour tous.

L'atmosphère est maintenant presque ludique et Vittori tire de sa poche une médaille avec gravée dessus la «Création» de Michel-Ange, que le Pape lui a confiée; plaisamment, il la fait tournoyer dans la salle en apesanteur et la lance ensuite à Nespoli qui l'apportera au Pape en redescendant avec la fusée russe Soyouz vers la Terre. Relais parfait. Et avec Nespoli, bien que lui et le pape soient séparés par des milliers et des milliers de km dans l'espace sidérakl, il y a un moment de participation affectueuse de Benoît XVI à la douleur de l'astronaute pour la mort de sa mère alors qu'il était en orbite. Pour un instant, les deux hommes parlent comme s'ils étaient seuls au monde, un moment très particulier.

Vous reviendrez comme des héros, dit le Pape, quel message apporterez-vous aux jeunes. Sur ce point, il n'y a aucun doute pour quiconque: un message de paix , de coopération et d'engagement à faire des choses ensemble et non les uns contre les autres, comme ils le font là-haut. La connexion est fermée, parce que le temps est compté avec les papes aussi, et on en est presque aux blagues; l'unique femme astronaute agite ses longs cheveux que l'apesanteur fait onduler comme la crinière d'un lion, tandis qu'un autre se lance en l'air et est filmé alors qu'il flotte. Un sourire et tous retournent à leur travail autrement difficile.

"L'atmosphère, dans la bibliothèque du Vatican aussi, dit Enrico Saggese, était d'émotion pour l'intérêt de Benoît XVI qui a quasiment emballé les 12 astronautes avec les questions posées. Toutes importantes, bien sûr, mais je tiens à souligner, en plus des questions environnementales, de la solidarité et de la paix, comment le pape a réaffirmé l'importance sociale de la science pour aider l'humanité à se comprendre elle-même et comprendre ses origines. Ce message m'a vraiment frappé, même s'il était d'un Pape que nous savons être toujours très attentif à la science. "

2. Il seccolo XIX

Le Pape monte à bord de la navette
Benoît XVI «entre» dans la mission pendant vingt minutes, en liaison video avec les douze astronautes
Le réconfort à Nespoli, qui a perdu sa mère alors qu'il était dans l'espac
e.
Il secolo XIX,
Patrizia Albanese
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Il plane en l'air, dans l'espace. Arrachant même un sourire au Pape
D'ailleurs, Benoît XVI avait confié une médaille d'argent à Roberto Vittori, justemment pour qu'il emmène la-haut "La création de l'homme" de Michel-Ange. Mission accomplie. Aux côtés de Mark Kelly, commandant de la navette Endeavour, l'astronaute italien ouvre sa main, et comme par magie libére "La création de l'homme". Qui flotte dans le vaisseau, lors de la connexion exceptionnelle avec la terre. Pour parler avec le Pape

Un entretien aussi incroyable qu'humain. Par le ton et le contenu. Avec la bienvenue à bord du capitaine Mark Kelly au pape, qui répond en remerciant et en s'informant de sa femme, la députée américaine Gabrielle Giffords épouse Kelly (ndt: blessée lors de la tuerie de Tucson, Arizona). Et le Pape demande au commandant comment se porte Gabrielle, à présent. Comme deux amis. Question normale, entre gens normaux.
Mais hier, dans la Salle Foconi du Palais Apostolique, il n'y avait vraiment rien de normal. Il n'est pas normal que le Pape aille dans l'espace, même à travers une connexion. De même qu'il n'est pas normal que douze astronautes interrompent leur mission pour une telle liaison. Qui se révèle incroyablement amicale. Et tellement humaine. Avec Benoît XVI, dans le rôle du père, qui se renseigne sur ses enfants. Douze, en l'occurence. Il est naturel qu'il s'informe comment ils vont. Ce qu'ils voient. Et avec quelles sensations merveilleuses. Il y a aussi toute la fierté légitime du père. Avec Benoît XVI qui dit aux astronautes combien il les admire. Pour leur courage, pour les études qu'ils mènent qui seront une aide pour le monde. «Un Monde sans frontières, de là-haut», explique le commandant de la navette Endeavour. Et en même temps, un monde qui embrasse la mission de ces douze scientifiques. Et les réconforte aussi dans la douleur. Comme celle, lancinante, de Paolo Nespoli, le deuième italien de l'équipe ides douze. Alors qu'il était en orbite, Paolo a connu la douleur de perdre sa mère. Et c'est à lui, exactement comme le ferait un père lointain mais très proche, que s'adresse le pape. Qui réserve à Paolo, comme il l'appelle affectueusement, sa cinquième et dernière question. Non plus en anglais, comme avant. Mais en italien. "Ma dernière question est pour Paolo explique calmement le pape. Qui lui dit doucement, comme le feraient deux amis au téléphone: "Cher Paolo, je sais que ces derniers jours ta mère t'a quitté. Lorsque tu rentreras chez toi dans quelques jours, tu ne la trouveras pas à t'attendre". L'émotion traverse l'espace. Dans une affirmation aussi humaine que peinée, pour la mère que Paolo Nespoli ne verra jamais plus. Et qui ramène d'un coup ceux qui suivent le dialogue - partout dans le monde - à un flash-back terrible ou à un avenir inévitable. Le Pape poursuit: "Nous t'avons tous été proches, moi aussi, j'ai prié pour elle. Comment as-tu vécu cette période de deuil? Sur la Station, vous sentez-vous lointains, isolés? Souffrez-vous d'un sentiment de désespoir ou bien vous sentez-vous unis entre vous, insérés dans une communauté qui vous accompagne? ".

"Paolo" remercie: "Saint-Père, j'ai entendu vos prières, les prières de tous, arrivées jusqu'ici. Oui, nous sommes hors de ce monde. Nous sommes en orbite autour de la terre et nous avons un point de vue pour regarder la terre et ressentir tout ce qu'il y a autour de nous". Y compris l' étreinte très humaine de Benoît XVI. Qui sourit, plissant les yeux comme un enfant. A côté du président de l'Agence spatiale italienne (ASI), Enrico Saggese, du chef du personnel aérien, Giuseppe Bernardis et du chef de la Direction pour le vol de l'homme de l'ESA, Thomas Reiter, le pape salue les astronautes en agitant la main, avec ses doigts qui tambourinent dans l'air.

Même dans les films les plus fantaisistes, on n'avait jamais vu le successeur de Pierre - du moins pour ceux qui croient - relié à l'espace. Près de chez lui, a murmuré quelqu'un, couvrant immédiatement son visage avec sa main. Comme pour s'accuser de la blague. Certes, Jean-Paul II aurait ri . Peut-être même aussi son successeur .

Strauss-Kahn et Cie Le doigt et la lune