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Le document de "Justice et Paix" retoqué

Il avait fait couler beaucoup d'encre, certains, parmi les catholiques progressistes l'ayant hâtivement interprété comme une condamnation de l'économie de marché, et une apologie de la taxe Tobin. Et d'autres, comme George Weigel, s'étant vigoureusement insurgés contre cette interprétation. Une (curieuse!) mise au point de Sandro Magister (10/11/2011)

Sur ce sujet, relire



Extrait du billet de Sandro Magister (chiesa.espresso.repubblica.it/):

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Bertone verrouille la Curie
Le document de "Justitia et pax" relatif à la crise financière mondiale sous le feu des critiques. Le secrétaire d'état le désavoue. "L'Osservatore Romano" le massacre. Désormais tout nouveau texte du Vatican devra obtenir l'autorisation du cardinal avant d'être publié
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Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’état, déplorait de n’en avoir rien su jusqu'au dernier moment. Et c’est précisément pour cela qu’il avait réuni [un] sommet à la secrétairerie.
La conclusion du sommet a été de transmettre à tous les services de la curie romaine cet ordre péremptoire : désormais, aucun écrit ne doit être publié sans contrôle préalable et autorisation de la secrétairerie d’état.

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(...) ce qui a le plus irrité beaucoup de lecteurs compétents du document du conseil pontifical Justice et Paix, c’est qu’il est en contradiction flagrante avec l'encyclique "Caritas in veritate" de Benoît XVI.
Dans son encyclique, le pape Joseph Ratzinger ne fait pas du tout appel à une "autorité publique à compétence universelle" pour la politique et l’économie, c’est-à-dire à cette espèce de grand Léviathan, inventé on ne sait ni comment ni par qui, dont le document du 24 octobre parle si favorablement.
Dans "Caritas in veritate" le pape parle plus justement de “governance" (c’est-à-dire de réglementation, en latin "moderamen") de la mondialisation, à travers des institutions subsidiaires et polyarchiques. Cela n’a rien à voir avec un gouvernement monocratique du monde.
D’autre part lorsque l’on rentre dans le détail des analyses et des propositions spécifiques, on est également étonné de l’important écart entre ce que dit le document du conseil pontifical Justice et Paix et ce que soutient depuis longtemps "L'Osservatore Romano" dans les éditoriaux de son commentateur économique, Ettore Gotti Tedeschi, président de l'Institut pour les Œuvres de Religion [IOR], lui aussi nommé à ce poste parce que le cardinal Bertone l’a voulu.
Par exemple, il n’y a pas une seule ligne, dans le document, qui attribue la crise mondiale de l'économie et de la finance à la baisse de la natalité et à sa conséquence, le vieillissement de plus en plus coûteux de la population.
Il était facile de prévoir que Gotti Tedeschi n’allait pas rester silencieux. Et de fait, le 4 novembre – le jour même où a eu lieu le sommet convoqué par Bertone à la secrétairerie d’état –"L'Osservatore Romano" a publié un éditorial de lui qui apparaît comme un désaveu total du document du conseil pontifical Justice et Paix.
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(La suite à lire ici, avec l'édito de Gotti Tedeschi, dans l'OR)

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Au bout du compte, il faut se méfier de plus en plus quand des gens prétendent parler au nom du Saint-Père. Ce que le Saint-Père avait à dire, il l'a dit dans son encyclique, comme je l'ai rappelé (ceci dit en toute modestie!) immédiatement ici: Le Pape peut-il sauver le monde... .


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