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L'Espagne sort d'un climat de mensonges

Le père Fidel González, historien de l'Église, commente pour Andrea Tornielli le résultat des élections espagnoles (24/11/2011)

Article ici: http://vaticaninsider.lastampa.it
Ma traduction.

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"L'Espagne sort d'un climat de mensonges"
Le père Fidel González, historien de l'Église, commente le résultat des élections qui ont conduit à la victoire massive du Parti Populaire de Mariano Rajoy
Andrea Tornielli
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"L'Espagne a vécu de trop nombreuses années dans le mensonge, les évêques l'ont clairement indiqué, rappelant chacun, avec réalisme, aux valeurs fondamentales qui concernent la vie et la liberté. Ils ont eu du courage, en photographiant la situation à la veille des élections. Aujourdh'ui, la tâche qui attend le nouveau gouvernement est difficile et dure .... "

Pour l'Eglise espagnole, le départ de de Luis Zapatero et la défaite retentissante des socialistes, la plus grave depuis le retour de l'Espagne à des élections libres après la dictature, représente un signal important. Le père Fidel González , professeur d'Histoire de l'Église moderne à l'universités grégorienne, et consultant auprès de divers dicastères du Vatican, commente le vote de dimanche avec Vatican Insider. Il explique: "Je ne sais pas à quel point le nouveau gouvernement pourra changer les lois déjà promulguées, mais certainement, il pourra agir avec une interprétation plus restreinte et une application plus prudente."

Le père Fidel González souligne avant tout l'importance du document rédigé par la Conference Episcopale espagnole avant l'élection. "Un texte clair, qui s'adresse non seulement aux croyants, mais à tous les Espagnols, fondé sur un juste usage de la raison, exactement comme l'enseigne Benoît XVI".
Tout d'abord, le thème de "a liberté et la vérité", car "ces dernières années, des médias trop partisans ont censuré la vérité des choses". Et puis surtout, le grand thème de la défense de la vie "comme valeur fondamentale qui ne peut pas devenir une monnaie d'échange par opportunisme, ou être négociée. Aujourd'hui, en Espagne, parler de la valeur de la vie n'est pas politiquement correct. Les évêques l'ont fait avec clarté et courage, en expliquant que la vie doit être défendue depuis sa conception jusqu'à sa fin naturelle, sans parler de tout ce qu'il y a dans l'intervalle, entre les points de début et de fin, à savoir les problèmes de chômage, les familles, les malades, les faibles".

Le pays, poursuit le père González, "est considéré comme catholique, mais il y a peu de pratiquants. Nous avons assisté ces dernières années à la manipulation de la vie, à des lois démagogiques, qui violent les droits plutôt que de les défendre. En Espagne, les mots et leur signification ont été changés par loi: on ne parle plus de famille, d'homme et de femme, de mâle et femelle, il y a une confusion terrible. La manipulation de l'opinion publique a eu lieu pour justifier des règles imposées sur la vague d'émotion, oubliant les principes et la raison".

Pour l'historien espagnol, "il est très important que cette fois, les évêques aient parlé à voix haute, sans peur, sans rester silencieux. Et qu'ils aitent voulu faire une liste des violations des principes fondamentaux qui ont eu lieu dans ce laboratoire du laïcisme anti-chrétien que semblait devenir l'Espagne : les lois sur la bioéthique, la manipulation des embryons, la loi sur l'euthanasie, qui n'a pas été adoptée pour la seule raison que le gouvernement a terminé son mandat un an avant"

Le Père Fidel affirme qu'il ne sera pas facile de revenir sur ces mesures. "Il est difficile pour un gouvernement de revenir sur ce qu' fait un gouvernement précédent, tout ne peut pas être changé. Mais il sera possible de ré-interpréter de manière différente, d'étudier des applications allant dans une certaine direction, parce que le Parti Populaire, qui a remporté les élections, a un électorat sensible à ces questions".

"L'Espagne a été maintenue sous une chape de mensonges", dit Gonzalez, "on nous a dit que tout allait bien du point de vue économique, et maintenant nous nous retrouvons avec cinq millions et demi de chômeurs, dont un pourcentage élevé parmi les jeunes de moins de 35 ans. La crise financière, qui n'est pas un phénomène des derniers mois, a été gérée sans dire la vérité, sans regarder la réalité des choses. Nous sommes un pays en morceaux du point de vue social, politique et moral. "

Pour le père Fidel, ce qui attend aujourd'hui l'Espagne "sera le moment le plus difficile, car on ne peut plus cacher la vérité. Nous devons reconnaître la réalité des choses, comme l'ont rappelé les évêques. Et le gouvernement de Mariano Rajoy , qui ne sera certes pas un gouvernement de saints, devra répondre à la grande responsabilité qui lui est confiée.

Enfin, l'historien espagnol rappelle les Journées Mondiales de la Jeunesse : "Pour être honnête, connaissant mon pays et la laïcité galopante, j'étais convaincu que ce serait un flop. J'ai voulu être là personnellement et suivre chaque rendez-vous du Pape avec les jeunes. Mais pas de la tribune des invités. J'étais parmi les gens, avec des amis. Et j'ai réalisé alors qu'il existe encore un peuple, un peuple différent de celui représenté par les médias de masse, comme en témoigne le misérable échec de la tentative de contester les jeunes des JMJ par les indignados. Ce peuple, qui utilise sa raison et regarde la réalité avec réalisme est l'espoir de l'Espagne. "

Le Pape contre la peine de mort. La trappola