Le Saint-Père visite une prison
Avant la visite de dimanche 18 décembre, interviewe du directeur de la prison de Rebbibia, par Radio Vatican (16/12/2011)
Voir aussi
Le Directeur de Rebibbia: les détenus attendent avec joie la visite du Pape
(Radio Vatican en italien, ma traduction)
Le nouveau complexe de Rebibbia finalise les préparatifs en vue de la visite du Pape dimanche prochain.
Opérateurs, bénévoles et détenus s'emploient à réserver au Saint-Père un accueil privilégié.
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1740 détenus, une réalité riche d'énergie, d'idées, et d'intervenants motivés et capables. La situation des détenus dans nos prisons est le plus souvent celle de la simple survie. Dans le nouveau complexe de Rebibbia, ce n'est pas le cas. Certes, le macro-regroupement est impliqué dans une série de questions de caractère national, parce qu'on y voit arriver des détenus de toute l'Italie, et de toutes catégories, mais les gens qui y travaillent sentent le poids de leur responsabilité et ont une approche différente, plus familière avec le détenu. La pensée de tous, ces jours-ci, est unique: la rencontre avec le Pape Benoît XVI.
Nous avons demandé au directeur de la prison de Rome, Carmelo Cantone:
Q. - Quelle ambiance trouvera le Saint-Père dimanche prochain?
R. - Certainement une grande affection. Il est clair que la prison, les territoires de la prison, sont des territoires de souffrance: là, dans les territoires de la souffrance, où s'élève la barrière de la difficulté, il est paradoxalement plus facile qu'une personnalité comme celle du Saint-Père trouve l'affection, l'amour, l'attention, le respect.
Q. - Comment avez-vous préparé l'événement? Quelle atmosphère respirez-vous?
R. - Une atmosphère très calme et - comme je le disais auparavant - d'attention. L'institut est un très grand complexe qui s'étend sur la surface de 27 ha, c'est donc une grande structure. Nous avons cherché et nous cherchons à faire ce qu'on fait toujours à la maison, dans la famille: la maison est toujours tenue au mieux, avec tous les problèmes que vous pouvez imaginer, mais quand un invité important vient, on tente de mettre de beaux habits.
Q. - Que direz-vous au pape?
R. - Je tiens à le saluer et le remercier. Les mots les plus justes, je suis sûr que ce sont les gens qui vivent à Rebibbia qui les diront. C'est une visite pastorale, et il est juste qu'il en soit ainsi: ce sont ceux qui vivent à Rebibbia qui, au nom de beaucoup d'autres, donneront leurs témoignages et manifesteront leur gratitude au Saint-Père.
Q. - Quel signe laissera la visite du Pape Benoît XVI aux prisonniers et à tous ceux qui servent à titres divers dans votre établissement énal ?
R. - En dehors de toute rhétorique, pour nous, c'est vraiment un honneur particulier, parce que dans notre pays, nous vivons une situation très, très délicate, et cela surtout à cause de ce qu'on lit et qu'on entend dans ces derniers mois: nous savons que notre système carcéral est en grande difficulté ... On peut donc imaginer l'importance pour nous, et combien nous nous sentons honorés de recevoir le Saint-Père, d'entendre ses mots à l'égard de notre monde. Je pense que - oui - nous avons vraiment besoin, même symboliquement, de cette visite, non seulement pour cette stucture, mais pour l'univers pénitentiaire tout entier. C'est vraiment nécessaire: c'est beau, c'est juste qu'il y ait la possibilité d'avoir - même si ce n'est que symboliquement - cette attention de la part du Souverain Pontife.
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