A la prison de Rebibbia

Un moment exceptionnel. Captures d'écran. (18/12/2011)

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Impressions devant l'écran

Le Saint-Père a reçu un accueil triomphal. Une longue ovation, et des cris de Viva il Papa, l'ont accueilli lorsqu'il a fait son entrée dans la chapelle de la prison.
Après les discours de bienvenue du Ministre de la justice, et de l'aumônier (qui a rapporté un rêve qu'il avait fait, du Pape venu leur rendre visite "sans suite", le jour du 15 août), il a lui-même prononcé un discours, commençant par ce rappel de l'Evangile de Saint Mathieu, qui est, a-t-il dit, le sens de sa visite. "J'étais en prison et vous êtes venu me trouver".
"Je voudrais, a-t-il dit, me mettre à l'écoute personnelle de chacun de vous, mais cela n'est pas possible. Je suis pourtant venu vous dire que Dieu vous aime d'un amour infini".

Mais le plus beau était à venir: le discours a été suivi par un long temps de questions-réponses avec des prisonniers, où le Pape s'est exprimé 'a braccio', avec une grande simplicité, et une grande humanité. A un prisonnier qui lui a dit "Ti voglio bene" (je t'aime) il a répondu "Anch'io, ti voglio bene... je suis reconnaissant pour ces paroles qui touchent mon coeur". A un autre, qui lui montrait une photo de sa femme et de sa petite fille, il a exprimé ses félicitations, avant de bénir la photo. A un détenu qui déplorait que beaucoup de gens parlent "férocement" des détenus, il a répliqué, non sans humour, (je cite de mémoire) "Beaucoup de gens aussi parlent avec férocité du Pape, et nous continuons à avancer".

Plusieurs détenus l'ont embrassé.
On voyait qu'il était ému et content. Même le responsable de sa sécurité Domenico Gianni, souriait.

Son auditoire de gens "simples" a su reconnaître dans ses paroles, bien mieux que les publics plus "éduqués", souvent blasés, la profondeur de la vérité et la sainteté de l'homme, et les caméras se sont attardés sur des visages en larmes. Pierre visitait vraiment les plus petits, les humbles, les bafoués (dans ses répliques, il n'a fait ni démagogie ni "buonisme" facile, expliquant que le péché avait une double dimension, l'une verticale, dans la relation avec Dieu, et là, si l'on se met à genaox, Dieu pardonne, mais l'autre horizontale, "sociale", dans le mal fait à la communauté).

Finalement, il a su apporter avec lui, l'espace d'un matin, la joie et la fête. Pour l'avoir expérimenté personnellement à plusieurs reprises, notamment à Lorenzago di Cadore, je puis témoigner de la réalité de cette joie (et dire que certains persistent à dire qu'il n'a pas de "charisme"!)

Voici quelques captures d'écran (infiniment éloquentes) que j'ai faites sur CTV: