(26/3/2012).
- C'est par moments une véritable souffrance d'écouter les compte-rendus des medias généralistes - ceux qui abordent la visite du Pape au Mexique auraient - en général - aussi bien fait de se taire.
Après le commentaire affligeant d'Eric Zemmour ce matin sur RTL (il lui arrive d'être bon, mais là, il était manifestement à court d'inspiration, et il a enfilé les platitudes et les inexactitudes), ce midi, c'était le tour d'Odon Vallet, qui sévissait sur LCI, pontifiant doctement sur ce dont il ignorait tout, et alors que des images inscrutées à droite de l'écran démentaient chacune de ses affirmations. Le fait qu'il soit "convoqué" sur les plateaux de télévision pour poser au "spécialiste" ès religions persiste à me plonger dans des abîmes de perplexité!
Il a répété, à la virgule près, les mêmes "vilennies" qu'il nous avait déjà infligées lors des JMJ de Sidney, et il n'y a donc pas un mot à changer à cette lettre ouverte qu'un lecteur du FC lui avait adressée en juillet 2008 (cf. http://benoit-et-moi.fr/2008-II). Pas gentil (et répétitif, j'admets!!), mais ça détend les nerfs!!
- Jean-Marie Guénois figure dans la liste des journalistes accrédités, et il tient un intéressant (comme témoin direct) "carnet de bord" sur son blog "Religioblog".
Le n°2 s'intitule La magie mexicaine : recette anti-fatigue de Benoît XVI ?
Très sympa. Mais avant de citer cet extrait, je m'étonne que le chroniqueur religieux du Figaro n'ait pas pensé un seul instant que Celui qui insufle une telle énergie au Saint-Père, c'est... Dieu, tout simplement.
A la question de Peter Sewald dans Lumière du Monde (page 30) "A 83 ans, où puisez-vous cette force?", Benoît XVI répondait en effet:
"J'ai confiance dans le fait que le Bon Dieu me donnera autant de force qu'il m'en faut pour faire le nécessaire".
Extrait
Les Mexicains battent le record mondial de l'énergie de... foules. Jamais de son pontificat Benoît XVI n'a été acclamé, applaudi, encouragé avec une telle ferveur. Ils ont le secret de la mobilisation et de la chaleur collective qui semblent agir comme un magie et qui demeurera comme l'un des traits marquants de ce voyage.
Mais cette flamme vive et populaire ne reste pas sans effet. Elle brûle et, irrésistible, elle semble transmettre une énergie puissante à celui qui suscite cet enthousiasme. Car malgré ses 85 ans (ndr: !!!!) qui approchent (dans moins d'un mois), le Pape, jusque là tient bon. Les yeux clignotent de fatigue comme ce matin mais il paraît très détendu.
Il l'a démontré, samedi soir, où il s'est mis à rire en public, tant l'ambiance était festive. Ou, tout à l'heure, en arrivant dans la papa-mobile, saisissant au vol un énorme sombrero qu'il a coiffé et... gardé ! Ou encore, en gardant un ton de voix ferme et soutenu en lisant dans un espagnol maintenant sans accroc, le texte de son homélie. Bref, une sorte de voyage de Benoît XVI au Mexique... à la Jean-Paul II !
Les politiques, les psychologues auront un avis intéressant sur ces mystérieux transferts d'énergie entre les foules et les leaders. Cette visite en serait un exemple type. Car il lui en faut de l'énergie, à ce Pape. Il donne l'impression d'avoir ici rechargé ses batteries.
...
Nous quittons l'aéroport de Leon au Mexique, à 17h00, heure de Paris, 9h00 locale, pour arriver, quatre heures plus tard, à Santiago de Cuba, il sera 21 h en France.
Le Pape enchainera alors une incroyable série : cérémonie d'accueil, messe publique. Il sera 3h30 du matin, mardi matin heure de France, quand il arrivera au séminaire, pour y passer la nuit.
Une performance, il faut bien le reconnaître, pour un homme de son âge. Sans compter la journée de mardi, également très chargée : vol vers la Havane, rencontre avec Raul Castro, et probablement Fidel (qui semble se confirmer).
A lire, ce compte-rendu factuel, sur Radio Vatican en français (http://www.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=574629 .
Relecture de la deuxième journée de voyage du Pape au Mexique, par le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège.
--------------
...
Le père Lombardi est revenu sur l’importance des rencontres personnelles entre le Pape et les nombreuses personnes présentes aux abords de sa résidence, notamment lors du retour au Collège Miraflores. Malades, mères accompagnées de leurs enfants, jeunes, tous étaient venus saluer le Saint-Père, et demander sa bénédiction. Des moments de joie, de simplicité et d’une touchante spontanéité, qui ont été fort appréciés du Pape. Les images de ces rencontres, diffusées à la télévision, ont pu rendre compte d’une réelle proximité de Benoît XVI avec les fidèles, se réjouit le père Lombardi, de son attention, et de sa bienveillance paternelle.
Le Pape a également rencontré, de manière improvisée, quelques victimes de la violence et du terrorisme lié au narcotrafic, présentées par l’épouse du président Calderon.
Aucune rencontre – a confirmé le père Lombardi - n’a été prévue, en revanche, avec les victimes d’abus sexuels commis par des membres du clergé. Répondant à la question d’un journaliste, le père Lombardi a estimé qu’il n’y avait là aucune contradiction. De telles rencontres entre le Pape et ces victimes ne peuvent se faire sans une préparation adéquate, sans but précis. Elles s’insèrent dans une véritable perspective de dialogue et de réconciliation, en concertation avec l’épiscopat local. Il s’agit d’une étape cruciale sur le chemin de la purification, d’où leur caractère privé et non médiatique. Par ailleurs, les demandes qui ont été faites en ce sens au Mexique, l’ont été non sans une certaine agressivité, note le père Lombardi, par des personnes peu enclines au dialogue réciproque avec le Pape.
Enfin, pour un plaisir sans mélange: heureusement, y'a KTO... et les flash de Philippine de Saint-Pierre.
Elle interviewe ici un jeune prêtre mexicain, le père Gonzalo Meza, qui nous livre ses premières impressions de la visite de Benoît XVI : " le pays est tombé amoureux du Pape".
http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/