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Rétrospective 2011

Angélus du 12 février. Traduction. ( 12/2/2012)


     



Benoît XVI et le lépreux

Audience génarale, 14 février 2007 (**). Clic!


     



Chers frères et sœurs!

Dimanche dernier (cf. La foi, remède contre la maladie), nous avons vu que Jésus, dans sa vie publique, a guéri beaucoup de malades, révélant que Dieu veut pour l'homme la vie, et la vie en abondance. L'Evangile de ce dimanche ( Mc 1,40 à 45) [*] nous montre que Jésus fait face à la forme de maladie considérée à ce moment-là comme la plus grave, au point de rendre une personne «impure» et de l'exclure des relations sociales: nous parlons de la lèpre. Une loi spéciale (cf. Lv 13-14) réservait aux prêtres la tâche de déclarer la personne lépreuse, autrement dit impure; et il appartenait également au prêtre de constater la guérison, et de réadmettre le patient guéri à la vie normale.

Tandis que Jésus prêchait dans les villages de Galilée, un lépreux vint à lui et lui dit: «Si tu le veux, tu peux me guérir». Jésus ne fuit pas le contact avec cet homme, et même, poussé par une participation intime à sa condition, il tend la main et il le touche - surmontant l'interdiction légale - et lui dit: «Je le veux, sois purifié».
Dans ce geste et dans ces paroles du Christ, il y a toute l'histoire du salut, il y a, incarnée, la volonté de Dieu de nous guérir, de nous purifier du mal qui nous défigure et ruine notre relation. Dans ce contact entre la main de Dieu et le lépreux, toute barrière entre Dieu et l'impureté humaine, entre le sacré et son opposé, est abattue, non pas pour nier le mal et sa force négative, mais pour démontrer que l'amour de Dieu est plus fort que tout le mal, même le plus contagieux et le plus horrible. Jésus a pris sur lui nos infirmités, il s'est fait «lépreux», pour que nous soyons purifiés.

Un magnifique commentaire existentiel de cet Evangile est la célèbre expérience de Saint-François d'Assise, qu'il résume au début de son Testament: «Le Seigneur m'a donné à moi, Frère François, de commencer à faire pénitence de cette manière: quand j'étais dans le péché, il me semblait trop amer de voir les lépreux; et le Seigneur Lui-même me conduisit parmi eux et j'usai de miséricorde envers eux. Et en m'éloignant d'eux, ce qui m'avait semblé si amer pour moi a été changé en douceur de l'âme et du corps. Et puis, j'attendis un peu et je sortis du monde». (FF , 110), [ndt: www.evangelium-vitae.org/]. Dans ces lépreux, que François rencontra quand il était encore «dans le péché» - comme il le dit - Jésus était présent, et quand François s'approcha de l'un d'entre eux, et, surmontant sa répugnance, l'embrassa, Jésus le guérit de sa lèpre, c'est-à-dire de son orgueil, et le convertit à l'amour de Dieu.
Telle est la victoire du Christ, qui est notre guérison profonde et notre résurrection à la vie nouvelle!

Chers amis, tournons-nous dans la prière vers la Vierge Marie, que nous avons célébrée hier par le souvenir de ses apparitions à Lourdes. À Sainte-Bernadette, Notre-Dame a donné un message toujours actuel: l'appel à la prière et à la pénitence. A travers Sa Mère, c'est toujours Jésus qui vient vers nous, pour nous délivrer de toute maladie du corps et l'âme. Laissez-nous toucher et purifier par Lui, et usons de miséricorde envers nos frères!

Note

(*)
Mc 1:40- Un lépreux vient à lui, le supplie et, s'agenouillant, lui dit : " Si tu le veux, tu peux me purifier. "
Mc 1:41- Ému de compassion, il étendit la main, le toucha et lui dit : " Je le veux, sois purifié. "
Mc 1:42- Et aussitôt la lèpre le quitta et il fut purifié.
Mc 1:43- Et le rudoyant, il le chassa aussitôt,
Mc 1:44- et lui dit : " Garde-toi de rien dire à personne ; mais va te montrer au prêtre et offre pour ta purification ce qu'a prescrit Moïse : ce leur sera une attestation. "
Mc 1:45- Mais lui, une fois parti, se mit à proclamer hautement et à divulguer la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais il se tenait dehors, dans des lieux déserts ; et l'on venait à lui de toutes parts.

* * *

(**) Benoît XVI ne se contente pas de dire, il agit.
En février 2007, à l'issue d'une audience générale, il bénissait un lépreux, dans la salle Paul VI.
Une image bouleversante, commentée ici: beatriceweb.eu/