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Quelques mots sur les mots de Kasper

Commentaires de Monique à l'interviewe-fleuve du Cardinal Kasper au magazine américain Commonweal (12/5/2014)

Voir à ce sujet: Miséricorde partout (L'interviewe de Kasper)
Et aussi, une précédente réflexion de Monique: Questions sur la communion eux divorcés remariés

     

Quelques mots sur les mots de Kasper

Le cardinal Kasper n'explique pas comment les divorcés remariés pourraient recevoir l'absolution. Il dit que quiconque se repent peut recevoir l'absolution.
C'est vrai, mais le problème est que les divorcés remariés (ou vivant en concubinage) ne se repentent pas. Pour prouver leur repentir, ils devraient quitter leur conjoint civil (ou leur concubin).
Le raisonnement du cardinal paraît donc un peu léger: ce qui n'a pas échappé aux autres cardinaux.

Je comprends qu'il veuille trouver une solution mais il ne peut pas sauter par dessus les obstacles avec une telle facilité.
Avec toute mon ignorance de laïque, j'avais écrit un § sur ce sujet: "Quelques considérations naïves sur la question des divorcés remariés". En l'écrivant, je m'étais rendu compte de la complexité du problème. Il ne suffit pas de crier "Miséricorde, Miséricorde" pour le résoudre.
Le pire serait de laisser aux curés de paroisse toute latitude pour "admettre" à la communion les fidèles divorcés remariés... pour parler familièrement "à la tête du client" et selon leur potentiel de miséricorde. Nous aurions une cote des paroisses plus ou moins "miséricordieuses" (pensons au coup de fil en Argentine, pour autant que ce soit vrai).

J'ai été troublée par l'épisode de la première communion (1) et par la parole du Pape: "Non, c'est impossible". Réponse que le cardinal Kasper trouve admirable.
C'est peut-être regrettable mais en quoi est-ce impossible? Un enfant peut très bien communier même si ses parents ne le peuvent pas!

Concernant le mariage, le cardinal Kasper a certainement raison de dire que beaucoup d'engagements se font à la légère. Beaucoup de mariages doivent donc être invalides.
Que fera-t-on de concret pour améliorer la préparation au mariage? Ceci suppose une longue préparation en amont, depuis le début de l'adolescence.
Inspiré par les orthodoxes, le cardinal Kasper parle d'un "second mariage" qui ne serait pas un mariage et qui ne serait pas célébré à l'Eglise. Comprenne qui pourra.
J'ai noté au passage que le cardinal rappelle que les orthodoxes "ne considèrent pas le second mariage comme un sacrement".
Donc, après un simulacre de mariage, les divorcés remariés pourraient être admis à la communion. C'est tout simple.
En attendant les propositions du synode et les décisions du Pape, je remarque que les divorcés remariés se mettent à communier de leur propre chef et sans rien demander à personne.

Monique T.

* * *

(1) Je connais une femme qui a préparé sa fille à la première communion. Le curé a dit que la fillette pouvait communier, mais pas la maman. J'en ai parlé au pape, et il a dit: «Non, c'est impossible».