La lettre de Jeannine du 30 octobre. I: Benoît

Dans cette première partie, Jeannine feuillette pour notre plaisir l'album des nombreuses photos du Pape émérite qui nous sont parvenues en octobre

Chère Béatrice,


Benoît XVI a reçu beaucoup de visites et les photos avec commentaires que vous avez publiées ont montré un pape émérite fragile, certes, mais en parfait condition pour parler, discuter, sourire, rire même, heureux de la vie qu’il mène dans cette parenthèse territoriale du Vatican.

Je reviens sur ces photos qui parlent de lui et de sa vie, sans curiosité malsaine, mais parce que sur toutes on retrouve notre pape émérite serein, heureux de ces rencontres, touché et étonné de voir que l’on se déplace pour le voir, pour avoir sa bénédiction.

1. Le 16 septembre Mgr Gänswein a pris une jolie photo de groupe : une délégation venant de Heiligenkreuz à l’initiative d’une amie depuis de longues années de Benoît XVI. Tout est réussi : l’éclairage, la présence discrète de la petite voiture électrique, beaucoup d’arbres et les participants rassemblés autour de Benoît XVI, le sourire est présent, l’ambiance détendue, un agréable moment de partage (Craquante photo de groupe à Mater Ecclesiae).

 

2. Le 27 du même mois, dans le Camp Santo Teutonico, une fanfare venue de Nattenhausen, donne un petit concert au pape, pas à n’importe lequel mais à l’émérite, amateur de musique et de réunions musicales. La présence de Benoît XVI est pour les musiciens une vraie surprise, le pape émérite écoute attentivement et, cerise sur le gâteau, chante lui aussi l’hymne de la Bavière d’une voix forte. Une journée à Rome prévue, organisée, mais qui a réservé aux participants un souvenir impérissable: avoir vu et parlé au pape et joué sur la place Saint-Pierre devant les touristes. Des souvenirs, des photos à rapporter et de quoi se réjouir en y repensant (Sérénade pour Benoît XVI)

 


Le mois d’octobre est là, mois d’automne avec la beauté de la nature et pour Benoît encore des visites.

3. Le 1er octobre, la photo prise dans sa chapelle privée nous donne à voir le pape émérite, à genoux, en une prière profonde, un cœur à cœur avec le Christ, dans le silence de ce lieu privilégié pour celui dont la vie est faite de prière (Benoît en prière après la messe à Mater Ecclesiae)

 

4. Le 4 octobre : à Heiligenkreuz Mgr Gänswein dévoile une grande statue et c’est encore un peu de lui qui est présent (Une statue de Benoît XVI à Heiligenkreuz)

 

5. Le 6 octobre : un cadeau pour notre Benoït XVI, un très beau portrait de lui apporté par un peintre et son épouse. Cadeau apprécié, avec des félicitations de sa part mais, fidèle à lui-même il a dit « je ne le mérite pas ». Fort heureusement sa douceur, son sourire, l’accueil réservé aux visiteurs, montrent bien qu’il est heureux (Son portrait en cadeau pour Benoît XVI)

 

6. Le même jour autre catégorie de visite : le cardinal Scherer au lendemain de l’ouverture du Synode, deux mots : il va bien; autre genre de propos échangés évidemment et sans commentaire (Le cardinal Scherer a rencontré Benoît XVI)

 

7. Le 8 octobre : deux personnalités du monde des médias catholiques de Rome reçues à Mater Ecclesiae. Rencontre très appréciée, dans le cadre de son salon : grand calme et sobriété. Deux aspects du pape émérite, bénissant l’une d’elles, plus solennel d’une part et d’autre part, confortablement installé dans son canapé en cuir blanc, détendu, attentif, son cadre de vie habituel (Rencontre avec des hommes de médias)

 

8. Le 15 octobre : la visite du directeur de Bild Zeitung, un fidèle qui apporte le cadeau qui matérialise la formule célèbre de l’édition du 20 avril 2005, une sculpture sur bois du titre légendaire «Wir sind PAPST».
Une rencontre riche de signification pour Benoît et qui nous apporte, grâce au commentaire et aux photos, une pointe d’actualité de la vie de celui qui réside dans cette enclave vaticane. Des détails sur son quotidien, sur son état physique et la joie de le voir en bonne santé, souriant, faisant comme les enfants qui découvrent leurs cadeaux, les touchant de leurs mains pour bien en sentir toute la valeur. J’ai relevé de suite le rire de Benoît, très spontané, heureux de retrouver sa langue maternelle et cette visite : « C’est bien d’être ici ».
Je précise que son rire n’a rien de tonitruant; il éclaire encore plus son visage et traduit sa joie profonde.
Le commentaire simple met en valeur sa vie qui l’est tout autant.
Tout est bien réglé et la prière à la grotte de Lourdes est toujours d’actualité, l’organisation s’adapte et c’est cela que je trouve très beau. C’est elle qui lui permet enfin de vivre en étant vraiment lui. Même ses deux mains qui gardent entre elles celles du visiteur qui va s’éloigner donnent à ce geste simple, banal, un caractère spécial, inoubliable. Benoît XVI n’a pas changé ("Une rencontre avec NOTRE Pape Benoît")

 

9. Le 19 octobre : rencontre avec une délégation sicilienne de l’Association « Maria SS dell’ Elemosina « dans les jardins du Vatican (Comment peut-on ne pas l'aimer?)

 


Beaucoup de photos, donc, un pape émérite, en grande forme qui nous offre toutes ses facettes: attentif, souriant, rieur, discutant avec ses visiteurs, ses mains fines accompagnant et renforçant ses paroles car il est très écouté. Ses visiteurs comblés l’entourent, émerveillés par cette personnalité immense, hors norme, cette intelligence fine, cet esprit ouvert, sa simplicité, sa capacité d’écoute, d’être en syntonie avec ceux qui viennent le voir, l’entendre, la fidélité de sa mémoire. Le récit très simple est attendrissant. Comment ne pas apprécier cette richesse vivante capable de voler dans les hautes sphères mais aussi de goûter la joie du cadeau offert surtout si ce sont des gâteaux, eh oui Benoît est un peu gourmand. C’est le sage que l’on vient rencontrer, celui dont la boussole indique toujours la même direction : Dieu et rien d’autre. Je sais que cela fait vieux jeu de le dire, qu’il faut être ouvert aux surprises que Dieu nous envoie mais pour moi je dis ce que je pense. La modestie du pape émérite parlant de sa santé : « A la question : Saint-Père comment allez-vous? une réponse toute simple, très claire « pas très bien, mais suffisamment ». Etant donné sa conception de la vie, il est certain que celle qu’il mène lui convient même les jours plus sombres.

* * *

J’abandonne mon sujet préféré, celui qui m’intéresse...
(La suite ici: La lettre de Jeannine du 30 octobre. II : Françoi)